The Way Of The Light /O.M.B.

The way of the light

"Le chemin de la lumière. Celui qui permettra à ce coeur meurtri de se soigner petit à petit. Celui qui ne me permettra non pas de tourner la page mais d'écrire un nouveau chapitre de ma vie. Celui qui me tendra la main à chaque fois que je tombe dans les ténèbres.

J'ignore quand je le trouverais ni comment, mais ce que je sais c'est que lorsqu' il sera devant moi, je ne ferai que foncer vers cette lumière qui me manque terriblement..."

-Aaliyah

En emménageant à Freeridge , je ne soupçonnais même pas un tiers des aventures que j'allais vivre, ni même les magnifiques personnes que j'allais rencontrer et encore moins les sentiments que j'allais développer... Et pour rien au monde, je ne changerais un événement que j'ai pu affronter. J'espérais en m'installant ici, pouvoir reprendre le cours de mon ancienne vie avant la perte d'Aaron mais je ne la mesurais pas à sa juste valeur, qu'est ce qu'elle était barbante et tant ennuyante cette vie. 

J'ai grandi, non pas en taille mais en esprit. Mon âme s'est épanouie accueillant autant de souvenirs que possible, bons ou mauvais.  Mon ancien moi n'acceptait pas les aléas de la vie tels que l'éloignement infini d'un proche qui ne reviendra jamais ou encore le fait que je ne pouvais pas tout contrôler et prévoir. Je me morfondais sur mon piètre sort, me détruisant petit à petit. Ce n'était non pas cet abandon soudain qui me fessait le plus mal mais bien la misère que je fessais éprouver à mon moral , croyant que j'avais une part de responsabilité dans cette amère catastrophe.  

Je sens qu'on me déplace. Je tente d'ouvrir ne serait-ce que les yeux. Ils s'ouvrent enfin que je perçois une forte lumière fixée au plafond, lumière tellement forte que je ne peux supporter son contact . Le crissement des roues du lit qui glissent m'interpellent, alors j'essaye une nouvelle fois de les ouvrir. Mes cils papillonnent avant que je ne peux ouvrir finalement les yeux. J'observe les néons qui défilent devant ma tète. J'essaye de relever un peu plus le regard afin de découvrir qui me déplace. 

Une tète apparaît dans mon champ de vision, je ne peux la reconnaître car celle-ci est recouverte d'un masque chirurgical.  Je n'aperçois seulement des cheveux dorés comme du blé. La gorge encore endormie, je murmure: 

-Mélanie?

Celle-ci baisse précipitamment la tète et j'aperçois ses yeux s'esquisser dans un sourire.  Les yeux émus, elle me dit: 

-Aaliyah, te voilà enfin... Tu n'as plus rien à craindre, je suis là. Elle regarda précipitamment au loin et s'exclama:   Écoutes-moi, il faut que tu ne fasses aucun bruit, joue la morte. 

Je grimaça et souffla: 

-Quoi? 

-Fais moi confiance. Et elle remonta le drap blanc qui couvre désormais la totalité de mon corps. On continue d'avancer et je fais ce qu'elle me dit.  Au loin j'entends une voix grave: 

-Eh vous! De lourds pas se rapprochent de nous et je sens Mélanie cesser tout mouvement. Qu'est ce que vous faites avec ce patient? 

Mélanie répondit: 

-Ce patient vient de nous quitter, si vous voulez bien, je l'emmène à la morgue. 

Un long silence s'installa, trop fatiguée, je ne tenta même pas de faire un mouvement. Mélanie continua de pousser le lit avec moi dessus et pendant ce temps, je réalise que je suis en vie. Un soupir de soulagement glisse frénétiquement de mes lèvres et une vague d'espoir me saisit.

 Je suis là, j'ai encore une chance, je peux vivre, vivre totalement, vivre sans rancune ni prise de tête, je peux enfin laisser mes émotions s'épandre et toucher quiconque;