The Way Of The Light /O.M.B.

Nous

Les premiers rayons de soleil se levaient sur la banlieue de Los Angeles. Il était exactement six heures du matin et la jeune femme venait tout juste de rentrer chez elle. Elle avait dû durant cette nuit, arranger quelques soucis avec une cargaison au port de la ville. C'est en baillant qu'elle coupa le moteur de sa voiture, elle contempla les lueurs du soleil vêtues d'un orange vif. Elle savoura sa caresse chaude sur son visage tout en fermant les yeux. Cela fessait un moment qu'elle n'avait plus vu le jour puisqu'elle vivait désormais la nuit, tout comme les démons.

Alors que sa peau absorbait le plus de vitamines que possible, sa portière gauche s'ouvrit et quelqu'un s'y installa. Elle le contempla pendant quelques instants, cela fessait plus d'un mois qu'elle ne l'avait plus vu. Quant à lui, il ne daignait même pas poser son regard sur elle. Ayant compris qu'il n'allait pas préciser la raison de sa présence, elle décida d'ouvrir la discussion.

-Je peux savoir ce que tu fais ici ? Je suis fatiguée Oscar et j'aimerais bien--

Il ne lui laissa pas le temps de terminer qu'il prit sa gorge sans pour autant la serrer. D'une voix cassée, il dit:

-Chuut... Ferme la.

Elle respira plus fortement dilatant ses narines . Il chuchota ses paroles les rendant plus menaçantes.

-Ça fait un moment que je t'observe. Tu croyais pouvoir me la faire à l'envers hein ?

L'avait-il suivit? Depuis combien de temps ? L'avait-il vu avec Cuchillos ? Ou pire... Avec l'agent Cortez? Voyant qu'elle n'était pas prête à répondre, il hurla:

-RÉPONDS!

Elle sursauta sur place, elle avait de plus en plus mal à respirer d'autant plus qu'il resserait sa poigne. Effrayée, elle posa ses yeux sur lui. Son teint n'avait jamais été aussi blanc que maintenant, jamais aussi cadavérique... Le contour de ses yeux étaient irrités et rougis et son regard ne fut jamais aussi vide que celui-ci.On dirait qu'il avait pleuré. Qui avait-elle en face d'elle?

-Je te jure que ce n'est pas ce que tu crois... Il... (Elle avala durement sa salive) Il faut que tu me fasses confiance.

Il la relâcha et rigola d'un rire sinistre à vous glacer le sang. Et d'un seul coup, comme ça, il envoya son poing dans le siège d'Aaliyah, à quelques centimètres de son visage. Elle s'horrifia et sortit le pistolet du dessous de son siège. Le tenant d'une main tremblante vers lui, elle reprena son souffle.

-Ne m'oblige pas à faire ça... Dit elle d'une voix pas rassurée.

Il l'a regarda avec mépris et colla son front contre le bout de métal.

-Allez, tire. J'TAI DIS DE TIRER!  Aboya-t'il.

Une larme coula le long de sa joue et après quelques secondes,elle retira l'arme de son front. Elle se sentait prise au piège dans ce petit habitacle, elle se sentait oppressé comme si l'air ne contenait plus assez d'oxygène pour elle.

-Tu vois, tu n'en es pas capable. N'essaye pas d'être quelqu'un que tu n'es pas.

Ça fait un moment que je cherche à faire tomber Cuchillos et si tu es avec elle, tu es contre moi.

Il vaut mieux pour toi que tu ne croises plus mon chemin.

Les anciennes révélations de son géniteur avaient semées le trouble en lui. Savoir que Cuchillos était à l'origine de sa vie merdique, de l'absence d'un père, de l'absence d'une famille complète et peut-être d'un manque d'amour. Toute la haine qu'il portait envers son père, qu'il le considérait autrefois comme étant seul responsable de ses emmerdes, il l'avait reporté depuis peu vers Cuchillos. Ce n'était pas pour autant qu'il allait se jeter dans les bras de son père car lui seul avait jugé meilleur de s'effacer de leurs vies... Mais concernant Cuchillos, l'heure de la vengeance avait sonné .