Cauchemars

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PDV Aris

Une fois le repas terminé, je monte dans ma chambre. Je suis vidé, épuisé. Je crois que cette discussion avec Claire m'a épuisé. Et puis, cette inquiétude qui ne me quitte pas depuis que je sais qu'elle s'est rapprochée de ce garçon étrange. Je ne sais pas quoi faire. Mais Claire malgré son côté enjouée et fantasque a toujours été sérieuse et très concernée par la sécurité de la meute. À chaque fois, c'est elle qui me prévient des possibles risques d'être découverts et ça nous a toujours permis de nous cacher et nous enfuir à temps. Si nous sommes encore ensemble, c'est en grande partie grâce à elle. Et c'est la personne en qui j'ai le plus confiance.

Je pousse un soupir en me passant la main sur le visage de lassitude. Je vais quand même surveiller de loin, mais discrètement, il ne faudrait pas qu'elle l'apprenne sinon, je ne vous raconte pas la crise. Je l'adore mais quand elle commence à faire son autoritaire vexée, elle est insupportable. Je souris en pensant à elle.

Je décide d'aller prendre ma douche, l'eau qui coule sur mes muscles tendus par le stress les soulage un peu, mais l'image de ce garçon ne me quitte pas, même une fois séché et couché dans mon lit.

Finalement la fatigue et le sommeil me gagnent et je finis par m'endormir.

D'un seul coup dans mon sommeil, je me sens oppressé. Je vois les parents de mes amis encerclés par les humains. Cette odeur de sang, le sang de ma famille. Je vois un humain à la chevelure blanche debout à côté du corps de loup de mon père, il vient de l'abattre. Ils sont trop nombreux.

Un grondement de tristesse, que je n'ai pas pu retenir, sort de ma poitrine. Ça attire l'attention de l'humain qui se tourne vers moi. Je ne comprends pas, pourquoi s'en prennent-ils à nous. Nous ne leur avons jamais rien fait, nous avons toujours fait attention à ne pas les blesser et à nous cacher, tout est tellement confus.

- Enfin, c'est toi que je cherchais, dit l'homme en m'observant avec un sourire mauvais.

Il fait un pas vers moi, mais je suis tétanisé, incapable de bouger. Que m'arrive-t-il ?

D'un coup je vois une louve se placer devant moi, elle me regarde intensément.

- Sauve-toi ! Vite mon fils ! Survis pour nous, pour toi, me dit-elle par télépathie, je t'aime.

Elle se détourne de moi et fait face à l'homme pour me protéger. Elle me jette un œil et ne me voyant pas partir, elle pousse un grondement profond qui me sort de ma transe.

Je la regarde une dernière fois puis me détourne et cours comme je n'ai jamais couru.

- Pardonne-moi. J'entends une dernière fois ma mère et même sans le voir je sens la douleur, sa douleur, la brûlure des balles d'argent qui traversent son corps.

Mon loup pousse un hurlement de désespoir. 

Je me redresse dans mon lit d'un seul coup. Encore ce maudit cauchemar, enfin ce serait plutôt un souvenir. Le plus triste que j'ai. Celui de la nuit où tout s'est effondré.

Je passe ma main sur mon visage pour essayer de chasser ces maudites images et je sens que mes joues sont baignées de larmes.

Heureusement que je n'ai pas réellement hurlé, sinon toute la meute aurait débarqué dans ma chambre et à me voir dans cet état, ils se seraient forcément inquiétés. Déjà qu'ils ont du sentir mon agitation, heureusement que notre lien est moins fort sous notre forme humaine, sinon ils auraient vécu le même cauchemar que moi et je ne veux surtout pas qu'ils vivent cette atrocité à travers mes rêves.

Je regarde mon réveil, bon 4 heures du matin, c'est mort, je n'arriverai pas à me rendormir et en même temps je n'en ai pas envie, j'ai trop peur que ces images reviennent me hanter.

HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant