Mon frère ce casse-pied

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PDV Claire

Voilà enfin cette première journée de cours finie. C'était long, il faut dire que pour moi, dont la nature est de courir dans la forêt, honnêtement je commence à avoir des fourmis dans les jambes et je n'ai qu'une envie c'est de me défouler quand je serai rentrée à la maison.

Avec Caleb, on n'a pas trop discuté, on s'est plus observé tous les deux. Je pense que pour l'instant, on reste méfiant chacun de son côté, mais avec une curiosité naturelle qui nous donne envie de chercher à se connaître un peu. Mais bon, je préfère prendre le temps. De toute façon, on a toute l'année puisque nous sommes voisins de table.

Je me dépêche de sortir de la classe pour rejoindre l'entrée du lycée, je prends le temps de me retourner pour faire vite fait un signe de la main à Caleb, d'ailleurs je ne sais même pas s'il l'a vu puisqu'il a de nouveau le nez plongé vers ses pieds. C'est fou ce qu'il peut être réservé.

Hop, hop, c'est pas tout ça, mais à moi la liberté. Youpi !

Mais, juste devant le lycée je me stoppe net. Je renifle, oui je sais ça ne fait pas très chic, mais que voulez-vous, c'est ma nature. Je me dirige calmement vers l'orée de la forêt, notre lycée est situé juste à côté de la forêt. C'est pour ça qu'on a choisi cet endroit pour s'installer, car c'est une ville avec tout un côté bordé par les bois. Pour nous installer c'est plus simple avec la meute. Notre maison est située dans la forêt, je crois que c'est un ancien domaine de chasse.

Enfin bref, tout ça pour vous dire que je me dirige vers l'odeur que j'ai détectée.

Une fois arrivée à l'orée du bois, je tourne ma tête vers la gauche.

- Aris, sors de là, j'ai reconnu ton odeur ! criais-je.

Un grand brun, musclé à la peau mate sort de derrière un arbre un peu plus loin. Il arbore un sourire penaud. Vous aurez compris, c'est mon grand frère le casse-pied.

- Je ne t'avais pas dit que je n'avais pas besoin que tu viennes me chercher ? je râlais. Je connais le chemin, je ne suis plus un bébé. 

- Oui je sais mais que veux-tu, tu m'as manqué, ma petite sœur chérie, me dit-il avec sa voix grave, assortie d'un sourire moqueur.

En avançant pour rentrer à la maison, je lève les yeux au ciel, il est pas possible. Il n'y a qu'à moi qu'il montre cette facette de son caractère, bon il a pas trop le choix vu les responsabilités qu'il a en tant qu'Alpha de la meute. Mais il est vraiment obligé de jouer au grand frère niais ?

- Pff, tu sais très bien pourquoi je ne voulais pas que tu viennes me chercher, je soupire. Tu as déjà pris un risque en m'accompagnant ce matin.

- Quel risque ? Je vais bien, arrête de t'inquiéter pour moi. Il me répond.

- Ce n'est pas pour ça, arrête de faire l'innocent. lui dis-je. Avec ton physique, tu ne passes pas inaperçu et je n'ai pas envie que dés le premier jour d'école, les autres me posent des questions sur toi ou me regardent bizarre. Il ne faut pas que je me fasse remarquer je te rappelle, je le gronde. Il a la bonne idée de baisser la tête, un peu gêné, enfin ça c'est pas sûr.

- Je sais, mais je m'inquiétais pour toi. Même si je suis l'Alpha de la meute, je suis aussi ton frère et tu sais très bien que je ne supporterai pas qu'il t'arrive quelque chose, il me répond, mais je sens qu'il commence à s'énerver.

Ce n'est peut-être pas une si bonne idée de le réprimander, c'est quand même mon alpha et quand on touche à notre fierté en tant que loup, on a tendance à être un tout petit peu susceptible.

- J'ai compris, je lui dis pour qu'il se calme, parce que mon frère en colère. Comment vous dire, tous aux abris. Excuse-moi et ne te fâche pas, je sais que tu prends ton rôle très au sérieux que ce soit comme frère ou comme Alpha.

Entretemps nous sommes arrivés à la maison, elle est assez grande, mais pas assez pour tous nous abriter, du coup nous avons construits trois dépendances à côté.

Nous rentrons tous les deux dans la maison principale tout en continuant de discuter. 

- Viens avec moi dans le bureau, je voudrais te parler. Il me parle calmement mais je sens qu'il est soucieux. Y aurait-il une autre raison pour qu'il soit venu me chercher ?

Nous entrons tous les deux dans la pièce qui est de taille plutôt moyenne et la décoration très succincte, vu qu'à chaque fois que nous déménageons c'est dans la précipitation, nous n'avons pas beaucoup d'affaires personnelles. La seule chose qui rend la pièce moins impersonnelle, c'est le cadre avec une photo de nos parents qui est posée sur le bureau de mon frère. C'est le seul souvenir que nous ne laisserons jamais derrière nous. On s'assoit sur une chaise chacun d'un côté du bureau.

- Bon, alors, comment s'est passée ta première journée ? me demande-t-il. 

- Euh, bien, il n'y a pas eu de problème. je lui répond un peu surprise. C'est rare qu'il me pose ce genre de questions. Il sait qu'au moindre problème je lui dirai tout de suite.

- Tu n'as rien senti de bizarre, pas fait de rencontre suspecte ? m'interroge-t-il. Je le trouve vraiment étrange, mais qu'est-ce qu'il a ? je le sens, il cherche ses mots.

- Je te l'ai dit, tout s'est bien passé. je lui réponds attentive à ses réactions. J'ai même fait une rencontre plutôt sympa, je le sens se raidir aux aguets. J'ai un voisin de table, il a l'air super timide, mais je pense qu'on pourrait s'entendre, mais il semble triste et un peu seul.

Mon frère a l'air un peu surpris, c'est vrai que c'est rare que je m'intéresse si vite à quelqu'un.

- Et il ressemble à quoi ce garçon, me demande-t-il curieux.

- Comment te le décrire, il a la même taille que moi, il a les cheveux blonds, mais très clairs, la peau très blanche. Au fur et à mesure que je décris Caleb, je sens mon frère de plus en plus attentif. Il a les cheveux mi-longs, d'ailleurs il cache son visage derrière et il est toujours voûté comme s'il voulait se rendre invisible. 

Mon frère se lève de sa chaise et contourne le bureau et pose une fesse sur le coin de celui-ci en face de moi. Il me laisse continuer.

- Ah si, il a des yeux d'un vert incroyable, ils sont super clairs, mais je me sentais tellement bien quand je les regardais, c'est comme s'ils m'apaisaient. je m'arrête quelques secondes pour réfléchir car je sens que chaque détail semble important pour lui. Encore un détail que j'avais oublié. Quand je me suis assise j'ai senti une odeur que je n'ai pas reconnue.

- Merde ! se met-il à crier, me faisant sursauter. Je savais qu'il y avait un truc bizarre.



✨✨✨

Ce chapitre est un peu plus long que les autres.

J'espère que je ne suis pas trop longue à mettre en place tous les éléments de cette histoire.

En tout cas, je ne sais pas si ça vous plaît de la lire, mais moi ça me plaît beaucoup de l'écrire.


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