Guérison

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PDV Caleb

Je sens un corps bouger près de moi. Puis deux bras m'enlacer. Un baiser caresse mon front. Je suis comme apaisé. J'aimerai rester comme ça pour toujours. J'ai l'impression que comme ça rien ne peut plus m'atteindre.

- Caleb, je sais que tu es réveillé. Aris murmure à mon oreille. Je grogne un peu, pour lui faire comprendre que je n'ai pas envie de me réveiller.

Mon esprit se désembrume progressivement. Mais au fur et à mesure qu'il se réveille, toute l'horreur de ce qui s'est passé quelques heures plus tôt refait surface dans ma mémoire.

Mon corps se raidit, j'essaie de repousser ces souvenirs, mais ils reviennent marteler ma conscience. Tous ces sentiments que j'espérais ne jamais connaître tout en sachant qu'ils sont inéluctables, mais je souhaitais vraiment les ressentir le plus tard possible. Nous n'avons pas eu cette chance. Ils n'auront pas cette chance de pouvoir vieillir à nos côtés. Tous ces moments partagés ne reviendront plus. La tristesse et le désespoir me submergent. 

Aris qui doit ressentir tout, me serre fort contre sa poitrine me chuchotant des paroles de réconfort que je ne comprends pas. Puis les vannes lâchent, je pleure, je m'écroule. Mon seul lien avec la réalité sont les mains d'Aris qui me caressent l'une les cheveux et l'autre mon dos.

Avec sa chaleur et sa tendresse, il arrive à stopper mes pleurs. Mais à ce moment là un sentiment encore plus dévastateur m'emporte : la culpabilité.

Si je n'étais pas ce que je suis, s'ils ne m'avaient pas recueilli, s'ils ne m'avaient pas aimé, ils ne seraient pas morts. Et ça je ne pourrais jamais me le pardonner.

- Rien n'est de ta faute, Caleb, Aris essaie de me réconforter. Tes parents t'aimaient, ils auraient fait n'importe quoi pour te protéger. Et si tu n'étais pas là, qu'est-ce que je serais. Un loup sans âme, sans but, solitaire. Caleb, tu es tout pour moi, tu remplis ma tête et mon cœur. Sans toi, je ne suis rien, tu es une partie de moi. Je t'aime.

Je lève la tête vers lui, et me perds dans ses yeux. J'y lis tellement d'amour et de tendresse que mon cœur se réchauffe. La culpabilité recule un peu même si elle ne disparaît pas complètement, il me faudra du temps pour ça. 

Mon cœur se remplit d'amour pour ce loup qui m'aime et me fait sentir vivant et complet.

- Je t'aime. je lui dis avant de poser mes lèvres contre les siennes en un baiser débordant d'amour et de tristesse. Il s'intensifie. Puis nous nous séparons pour reprendre notre souffle.

- Allez, il faut que tu manges quelque chose et puis les autres t'attendent. Me dit-il, mais je ne sais pas pourquoi, je sens que quelque chose cloche. Je cherche dans ma mémoire, mais il y a encore des zones d'ombre.

Je prends ma douche, m'habille puis nous descendons. C'est bizarre, la maison est rudement calme, comme si nous étions seuls.

Nous entrons tous les deux dans la salle à manger. La meute est là, ils ont l'air abattu. Je scrute chaque visage, mais j'en cherche deux en particulier.

- Où sont Noah et Claire ? Je me tourne vers Aris.

- Mia et Ewon sont près de tes parents, ils ont décidé de les veiller par respect. Je leur suis reconnaissant, mais Aris vient de changer de sujet et regarde partout tout en faisant exprès de ne pas croiser mon regard. Bon, maintenant, c'est sûr il y a quelque chose qui ne va pas.

- Aris, dis-moi où sont Noah et Claire. Je m'impatiente.

- Oh ils doivent dormir encore, il me répond en fuyant toujours mon regard.

HybrideOù les histoires vivent. Découvrez maintenant