chapitre 50

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En fin de soirée, on est tous les deux bourrés comme pas possible. Je décide donc qu'il est temps de rentrer. Je préviens Syllana, qui me suit sans broncher. On s'installe dans la voiture et au moment de démarrer, je commence a voir double. Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Bon, de toute façon on est trop loin de la maison et je ne reviendrais pas la chercher à pied, et de toute façon je n'ai pas envie de rentrer à pied. Je démarre la voiture et commence à rouler, lentement pour le cou.

- Appuis sur la pédale !! crie Syllana, totalement torchée.

- Ferme-la, tu me déconcentres.

- Hein ? Je te déconcentre juste en te disant ça ? Alors j'imagine que si je fais ça... commence-t-elle en remontant la robe sur ses cuisses.

- Fais pas ça.

- Pourquoiii ?

Elle est vraiment bourrée. Étant un mec, je ne peux m'empêcher de regarder.

- Remonte-moi ça Syllana, parce que là je vais vraiment te baiser dans cette caisse au plein milieu de la route.

Elle s'amuse à relever un peu plus sa robe et en voulant regarder, je donne un coup de volant et zigzag sur la route.

- Merde putain, arrêtes, je lui dis.

J'arrive pas à croire que ces mots sortent de ma bouche. En temps normal, il y aurait déjà ma main entre ses cuisses, sauf que là j'aimerai bien arriver à la maison en un seul morceau, et puis elle est bourrée, je préfère qu'elle soit pleinement consciente si je m'occupe d'elle. Pendant plusieurs mètres, elle ne dit rien mais finit par allumer la radio. Évidemment, ça parle de nous. « Nous sommes toujours sans nouvelle de Syllana Johnson, qui nous vous le rappelons à été prise en otage par Sohan Aït Merghad, le chef d'un des plus grands réseaux de drogue d'Amérique, réputé pour sa violence et l'effroyable nombre de personnes qu'il a assassiné de ses mains. Sohan, si vous entendez ça, j'ai un mot des parents de Syllana à transmettre. Il... ». Je coupe avant d'entendre la suite.

- Rallume s'il te plaît, fait Syllana. Ça me fera du bien d'entendre leurs voix.

Je souffle mais rallume quand même la radio. « elle nous manque et... et nous sommes prêts à payer n'importe quel prix pour revoir notre petite fille. Sohan, si vous nous entendez, nous voulons juste savoir si elle va bien, je vous en prie nous... ». Je coupe la radio de nouveau. C'était une voix de femme, alors j'imagine que c'était sa mère. Syllana a l'air bouleversé. Je vois même une larme couler le long de sa joue.

- Elle avait l'air tellement détruite... murmure-t-elle.

- C'est impossible et tu le sais très bien. Je ne peux pas me permettre de me faire repérer, parce que là ce n'est plus la prison à perpétuité mais la peine de mort qui m'attend si on me retrouve.

Elle soupire tandis que je me reconcentre sur la route. Syllana remet la radio mais cette fois-ci elle met de la musique. Toujours bourrée, elle recommence à me provoquer en remontant sa robe.

- Arrêtes, tu me casses les couilles.

- Tu sais qu'au lieu de te les casser je pourrais aussi te les...

- Ta gueule. Demain tu regretteras tout ce que tu dis maintenant, je peux te l'assurer.

- Mais non, fait-elle en relevant complètement le bas de sa robe.

Elle glousse et ce qui devait arriver arriva. Je tourne la tête pour la regarder. Sans faire exprès, je donne un coup de volant et la voiture sort de la route.

otageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant