chapitre 8

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Le lendemain matin, je sors de ma chambre habillé et coiffé quand Luana que je n'avais pas entendu arriver, m'attrape par le bras.

- Tu devrais faire sortir Syllana un peu, dit-elle.

- Je l'ai emmené au resto hier soir c'est déjà pas mal.

- Oui, mais c'était contre son gré. Ça se trouve elle n'avait même pas envie de venir.

Je hausse les épaules.

- Et qu'est-ce que c'est censé me faire ?

Elle lève les yeux au ciel et murmure « olala les hommes sont tous les mêmes ils ne comprennent rien à la vie décidément ».

- T'es idiot ou quoi ? C'est une fille pas ton objet, alors prends un peu plus soin d'elle.

- Mais je prends soin d'elle. Qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus pour elle ? Elle est déjà pas mal logée je trouve, tu ne penses pas ?

- Là n'est pas le souci, dit-elle. J'ai vu les marques rouges qu'elle a aux poignées. Tu l'as frappé ?

Cette fois-ci c'est à mon tour de lever les yeux au ciel.

- Je ne l'ai pas frappé, je l'ai légèrement brusqué parce qu'elle m'agaçait. J'ai le droit, non ?

- Non ! Justement, tu n'as pas le droit ! Déjà que tu l'as enlevé la moindre des choses serait de bien t'occuper d'elle.

- Ça te fait quoi que je m'occupe bien d'elle ou pas ?

- Je suis une femme, et elle aussi. Entre femmes, on s'entraide. C'est comme ça.

- Je te comprendrai jamais.

- C'est pas plus mal.

Quelques minutes après, je décide d'écouter ce que mon ex m'a dit et vais dans la chambre de Syllana. Elle est en pyjama, c'est à dire un short avec un teeshirt court, ce qui n'est pas pour me déplaire. Elle grogne en m'apercevant.

- Dégage de ma chambre, dit-elle.

- Tu prends la confiance trésor. « Ma » chambre.

Elle ne me répond pas et se contente de s'enrouler dans sa couette. Je m'approche d'elle.

- Luana m'a dit qu'il faudrait que je te sorte donc...

- Me sortir ? Je suis pas une chienne.

Mmh, des idées me passent par la tête là... elle doit s'apercevoir de mon sourire salace puisqu'elle lève les yeux au ciel.

- En plus de ça t'es un porc.

- Je ne suis pas un porc. Tu éveilles mes fantasmes, c'est différent.

- Ah donc t'es le genre de mec qu'aime être le mâle dominant pendant l'acte ?

- Ouais, et alors ?

Encore une fois, elle ne me répond pas et se contente de se relever. Elle est en face de moi, toujours aussi petite, et se rapproche sa tête de la mienne en se mettant sur la pointe des pieds et viens me glisser à l'oreille :

- T'es perturbé.

Cette fois-ci, c'est moi qui ne lui réponds pas et me contente d'hausses un sourcils. Je lève une main pour attraper une barre de son lit quand soudain elle sursaute, ce qui fait suspendre mon geste.

- T'as eu peur ? je demande.

Elle baisse la tête et regarde au loin.

- Non.

- Tu ne sais pas mentir.

- Je... ça ne regarde que moi.

- Tu sais, je suis pas autant batard que tu ne le penses. J'ai frapper cents fois moins de femmes que d'hommes au court de ma vie.

- Une seule c'est déjà trop.

J'hausse les épaules.

- Si je frappe, c'est qu'il y a une raison.

- C'est ce que disent tous les maris qui frappent leur femme.

- Attends, y'a une différence entre eux et moi. Moi, j'ai été en couple une fois et je n'ai jamais frappé cette fille, et si un jour je l'étais à nouveau, je ne serais pas comme ces salops qui profitent d'avoir plus de forces que leur femme. Alors réfléchis avant de m'insulter.

- T'es vexé ? demande-t-elle.

Je ne sais pas d'où lui vient cette assurance soudaine qu'elle a avec moi.

- Il en faut plus pour me vexer, trésor. Bon, viens avec moi, j'ajoute en lui prenant le bras et en la sortant.

- Et tu vas m'emmener où au juste ?

C'est une bonne question.

- T'aimes les animaux ? je demande.

- Euh... oui. Pourquoi ?

- Tu poses trop de question.

- Non je...

- M'enfou.

Je l'emmène jusqu'à l'immense jardin et nous approche d'un des gardes qui tient deux dobermans. Je la vois essayer de cacher son sourire.

- Je te laisse une heure avec ces chiens, ils sont bien éduqués et connaissent pas mal d'ordres. Ils ont pas souvent des câlins ou... enfin c'que les meufs aiment bien leur faire.

- Ok, dit-elle comme si elle s'en foutait alors que je vois très bien qu'elle est contente.

- Oh et... tu peux le dire, merci Sohan, t'es le meilleur !

- Rêve pas trop.

Un rire s'échappe de mes lèvres tandis que je préviens le garde que si elle fait un geste de travers, il hésite pas à la user de la force pour la contrôler. Je parle expressément fort pour qu'elle m'entende et ne tente rien. Ensuite, je retourne dans mon bureau fumer quelques trucs et me taper Julia.

otageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant