otage

chapitre 1

- Tu pars quand ? Enfin vous du coup ? me demande Naël assit à mes côtés sur le vieux canapé miteux du petit salon.

- Demain matin.

Tout est déjà prévu depuis longtemps. Syllana et moi partons au QG du réseau qui se trouve être une villa de la taille d'un château protégée comme une forteresse. Elle est donc impénétrable. Je suis à la tête d'un cartel de drogue. Tout les gens qui travaillent pour nous, c'est à dire plus d'une centaine, sont souvent à la villa et mon bras droit et meilleur pote Zach s'occupait de gérer les affaires pendant que j'étais en taule. Parmi les nombreuses chambres, j'en ai fait préparé une pour mon otage. Syllana me servira au cas où des flics, le FBI ou le SWAT parviennent à rentrer, où si j'ai envi de sortir en ville.

- D'ailleurs tu l'as nourri récemment ton otage ? il me demande.

- Merde.

Ça fait deux jours qu'on est là et à part de l'eau, je pense qu'elle n'a pas dû avaler grand chose. Je sais que Sara est allée lui apporter des barres protéinés le jour de notre arrivée mais je crois que c'est tout. Je prends une boîte de conserve de thon ainsi qu'une boîte de... maïs ? Et m'apprête à lui monter. J'aurais pu utiliser un plateau mais elle aurait pu s'en servir comme arme. Il faut savoir se méfier de tout. À la télé, aux infos, on ne parle plus que de moi et l'enlèvement de Syllana. Mes frères ne sont pour l'instant pas soupçonnés alors tout va bien. Je monte les escaliers et déverrouille la porte de la chambre où je l'ai enfermé. Elle est enchaînée par la jambe à un barreau du lit sûrement plus vieux que moi.

- Connard, dit-elle simplement.

Tiens, je vois que la peur s'est transformé en haine. C'est assez courant.

- Mange, je dis simplement.

- Dans tes rêves. Une fois que je serais morte t'auras plus rien pour te sauver.

Je m'approche d'elle, et elle recule.

- Je ne me répéterais pas. Mange. Si tu t'attends à ce que je sois le gentil ravisseur qui est pris de pitié pour sa victime tu risques d'être déçue.

Elle ne me répond pas et se contente de me regarder avec dédain. Mon corps est proche du sien. Elle est tellement petite qu'elle m'arrive en haut des pecs. Bon en même temps je suis grand, j'atteins presque le mètre quatre-vingt-dix. Elle est plutôt fine alors que j'ai une carrure imposante grâce à mes
muscles donc elle parait toute fragile à côté de moi. Je reste dans la même position quelques secondes puis me tourne et m'approche de la sortie. Avant de refermer la porte, je lui dis :

- On part demain matin, tiens toi prête, trésor.

*****

- Elle casse les couilles, où elle s'est barrée encore ? je m'énerve.

Sara est partie faire je sais pas quoi ce matin et résultat je suis en train d'attendre comme un con qu'elle revienne.

- T'énerves pas elle devrait pas tarder, dit Nemir.

Je tape du pied sur le sol en me passant une main dans les cheveux.

Finalement, deux minutes plus-tard, elle rentre et monte à l'étage sans même se soucier de moi.

- Non mais elle déconne là j'espère ??

Je la suis à l'étage et remarque qu'elle a verrouillé la porte.

- Sara tu fous quoi là ? J'me casse moi et je sais pas quand on se reverra !

- Bah t'as qu'à partir salut, j'entends à travers la porte.