otage

chapitre 5

Peu de temps avant que la réunion commence, j'allume la télé pour voir les informations. Ils offrent une récompense de 500 000 dollars pour quiconque aiderait de près ou de loin à ma capture. Je suis ravi de voir que je vaux autant !

Dix minutes plus-tard, c'est l'heure. Il faut que je passe chercher mon otage dans sa chambre. J'entre et elle m'attend, assise sur son lit, vêtue d'une espèce de robe-impaire couleur chair longue et d'escarpins noires avec des petits talons. Elle a coiffé ses cheveux en une queue de cheval haute.

- Et bah tu vois quand tu veux, je dis. T'es pas mal ma petite Syllana.

- Je suis pas...

- Petite ? Si si, je t'assure.

Elle lève les yeux au ciel et souffle.

- J'allais dire je ne suis pas « ta ».

- Bon, on va rencontrer de potentiels gros acheteurs, alors tu fais pas de bourde, et tu te fais pas remarqué, compris ?

Elle ne répond pas.

- Compris !? je demande en haussant le ton, ce qui la fait sursauter.

- Ouais.

J'aime pas qu'elle soit dans sa phase rébellion. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec elle. Je la prends par le bras et la fais sortir de la chambre. Je l'emmène avec moi dans l'escalier et nous dirige vers le deuxième étage de la villa. J'entre dans la salle, et tout le monde est déjà installée. Je jette un coup d'œil à Syllana. Elle a l'air un peu effrayée. Je vais serrer la main aux deux hommes aux visages remplis de cicatrices. J'espère que je serais pas pareil quand j'aurai leur âge. J'en ai déjà une assez voyante, ça me suffit.

- Comment allez-vous Sohan ? demande l'un des deux.

- Ça peut aller.

- Et... qui est cette délicieuse femme qui vous accompagne ? Elle me dit quelque chose.

- Messieurs, je vous présente Syllana Johnson, mon otage.

- Ohh.

- Et vous pourriez me la...

- Louer ? Pour que tu te la fasses ? Non.

- Pourquoi ? Tu l'avais pourtant fait avec Julia.

Syllana se tourne vers moi et me regarde d'un air effaré. Je l'ignore et me contente de changer de sujet.

- Bon, si on revenait à la raison du pourquoi vous êtes là ?

*****

La réunion va, je pense, bientôt se finir et elle s'avère concluante pour moi. Ils vont faire affaire avec nous. Syllana, assise à côté de moi, n'a pas parlé ni bougé depuis le début. Au moment de se lever pour qu'on se serre tous la main, histoire de conclure notre accord, elle se faufile aussi rapide que l'éclair sur la table.

- Qu'est-ce que tu fous ?

Et là, je la regarde se déshabiller devant nous. En dessous de sa robe-impaire, elle porte un body en dentelle rose fuchsia. Elle a un corps vraiment magnifique. Pourtant, je lui avais ordonné de se tenir à carreau putain ! Les vieux porcs en fassent de moi ont l'air de kiffer.

- Descends, je lui ordonne calmement.

- Pourquoi ? demande-t-elle de manière provocante.

Je ne lui laisse pas le temps de faire quoique ce soit de plus et l'attrape par le bras. Je tire dessus, ce qui la fait tomber de la table puis lui saisis le poignet. Avant de sortir de la pièce, je dis à mes futurs associés :

- Je reviens.

J'entraîne mon otage jusqu'à sa chambre, referme derrière elle et la balance sur son lit.

- Je t'avais imposé une seule règle bordel ! Si tu m'étais pas utile putain je te...

- mettrais dans un réseau de prostitution comme tu l'as fait avec l'autre fille ?

Je ferme les yeux et passe une main dans mes cheveux.

- Je ne suis pas un proxénète. Cette fille je l'ai pas vendu, c'est une salope qu'aime faire des histoires et faire sa victime. Mais tu sais quoi ? je fais en me rapprochant d'elle, elle aimait tellement que j'la baise qu'elle est revenue quasiment en rampant !

Elle se tait et n'ajoute rien.

- C'était vraiment débile ce que t'as fait.

- C'était vraiment débile de m'enlever.

- Joues pas à ça avec moi. Tu perdrais.

- J'ai plus rien à perdre. Sohan.

J'hausse un sourcil.

- C'est plus connard maintenant ?

Elle lève les yeux au ciel.

- Peu importe.

Je n'ajoute rien et sors de la chambre après m'être assuré de l'avoir bien fermé et retourne voir les deux hommes. Heureusement, j'arrive quand même à conclure malgré tout ce qu'il s'est passé et je leur interdit une seconde fois de toucher à mon otage. Elle est à moi, sous ma responsabilité.