otage

chapitre 11

pdv Sohan

J'ai envie de la tuer cette fille. Comment elle a osé me frapper avec une chaussure ? Un escarpin rouge en plus de ça. Assis à mon bureau, je n'écoute pas Zach qui me parle d'un réseau ennemi au mien.

- Sohan ! Tu m'écoutes au moins ??

- Ouais, ouais...

- Fous toi de ma gueule tiens. Qu'est-ce qui t'obsède tant ?

- J'ai envie de faire payer à cette gamine de m'avoir ridiculisé. J'ai baissé ma garde en voulant la baiser.

- C'est vrai que c'était pas malin.

- Je t'ai pas demandé ton avi.

Je soupire et avec un flingue imaginaire, je fais semblant de le buter.

- Bon, revenons-en au fait, dit mon ami après avoir rit.

*****

Deux jours plus-tard
Ça y est, ça fait deux jours. Je pars chercher Syllana dans le sous-sol où je l'ai enfermé et la ramène dans sa chambre. Elle ne parle pas de tout le trajet. Avant que je parte, elle m'interpelle.

- Quoi ? je demande.

Elle a l'air hésitante.

- Je peux voir Luana ?

J'hausse un sourcil.

- Pourquoi tu veux la voir ?

- Il faut que je lui demande quelque chose et puis je me sens plus à l'aise avec elle.

J'hausse les épaules.

- Si tu veux.

Je sors de sa chambre et envoie un message à mon ex. Une fois qu'elle rentre dans la chambre de Syllana, je me pose derrière la vidéo de surveillance avec la caméra planqué dans un meuble et observe ce qu'elles se disent.

- Alors, tu veux me voir ? demande Luana.

- Oui, je voulais savoir si il y avait moyen que tu me passes des tampons.

- Ah, alerte rouge je présume ?

- Elles sont prévues pour bientôt,

Euh... elles parlent de quoi là ? Sans doute des trucs de meufs. Ouais, c'est probablement ça.

- C'est tout ?

- Non. En faite, tu pourrais m'avoir des calmants ?

- Des calmants ? Pourquoi faire ? Sohan te fait peur à ce point ?

- Non, c'est par rapport à tout autre chose... il s'est passé quelque chose de traumatisant dans ma vie dont je n'ai pas envie de parler maintenant, qui me fait parfois avoir des crises de nerfs.

- Oh, ma pauvre bichette. Oui t'inquiètes pas, je vais essayer de t'en trouver.

- Merci, dit Syllana en souriant.

Tss, et moi j'ai jamais eu le droit à un sourire. Je les quitte des yeux quand mon téléphone sonne. Francisco, qui m'a élevé après la mort de mes parents et qui est donc comme un père pour moi m'appelle.

- Ouais ?

- Salut fiston, comment vas-tu ?

- Bien, mais j'suis légèrement occupé là. Tu voulais me dire quelque chose ?

- Oui, il y a un gala organisé dans quelques jours avec le parrain de la mafia ukrainienne et plusieurs réseaux de drogues importants. Tu viendras ?

- Euh... ouais, si ça peut me permettre d'élargir mon territoire.

- Ça devrait oui.

- Et... tu viendras accompagné ?

- N... oui.

- Tu as fini par te poser finalement.

- Non, pas du tout. Celle qui m'accompagnera est mon otage, Syllana Johnson.

- Oh, oui, j'en ai entendu parler... ravissante jeune femme.

- Ouais, t'emballes pas trop.

- J'ai rien dit.

- Tu l'as fortement sous-entendu.

- Mais non.

- Si.

- Bon, j'ai hâte de te voir, je t'envoie l'adresse et la date par mail dans quelques heures, ok ?

- D'accord.

Il raccroche et je secoue la tête. Il pense qu'à 23 ans, je devrais avoir une femme à mes côtés. Personnellement, ce n'est pas ma priorité et puis je n'ai jamais aimé quelqu'un, alors je me demande bien pourquoi je perdrais mon temps à essayer. Je me rends jusqu'à la chambre de mon otage et ouvre la porte.

- Dans quelques jours, tu viendras à un gala avec moi. Je ferais venir une coiffeuse, une maquilleuse et une styliste qui t'habillera, ok ?

- Euh... ok.

Avant de partir, je me tourne vers elle et lui demande :

- Au fait, pourquoi t'as besoin de calmant ?

Elle a l'air étonné.

- Comment t'es au courant ? Luana t'en a parlé ?

- Non.

- Tu... m'espionnes ??

J'hausse les épaules.

- Je serais con de pas l'avoir fait. Comment tu penses que j'ai fait pour savoir que tu t'es échappé par la fenêtre ?

- Je pensais simplement qu'un de tes hommes t'avait prévenu.

- Et non trésor.

- C'est du voyeurisme.

- Je ne suis pas voyeur, c'est une question de sécurité uniquement. Et remarque, j'ai bien fait, tu ne penses pas ?

Elle lève les yeux au ciel et ne répond pas. Je décide de changer de sujet.

- Bon, j'espère que ta punition t'as fait réfléchir à ton comportement.

- Mon comportement ?? Tu m'as enlevé pour faire de moi ton otage ! J'imagine que j'ai quand même le droit de me plaindre !

- C'est vrai que vu sous cet angle... bon, je te laisse.

Je l'entends grogner de rage du fait que je me fous totalement de ce qu'elle dit. En fait, je constate que ça m'amuse de l'énerver. Je recommencerais plus souvent.

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