chapitre 62

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En fin de soirée, je sirote un verre toute seule à notre table. Julia est partie avec un mec et aucune trace de Luana.

- Tu te sens pas trop seule ? demande Adàn en s'approchant de moi.

- Non, ça va. Je réfléchissais.

- À quoi ?

À Sohan. À ce que je ressens pour lui.

- Oh, pas grand chose.

Il hoche la tête.

- Tu m'accorderais une danse ? demande-t-il.

- Pourquoi pas.

Je pose mon verre et lui tends ma main, qu'il saisit. Il m'entraîne vers l'emplacement réservé pour danser et comme c'est un slow, il pose ses mains sur ma taille et je mets les miennes autour de son cou. On commence un slow plutôt sensuelle.

- Je me trompe ou il se passe quelque chose entre toi et Sohan ?

Je hausse les épaules.

- À vrai dire, c'est rien de très concret.

- Tu sais je...

Il est coupé net par... un coup de feu. Des cris retentissent. Des tas d'hommes armés et cagoulés font soudain irruption dans la pièce. Tout les hommes du cartel, non préparé à un tel assaut et surtout non-armé, n'ont pas de quoi se défendre et donc personne ne sait quoi faire.

- Tout le monde contre le mur ! hurle un mec couvert de tatouages.

D'ailleurs, je ne suis pas une experte mais n'est-ce pas mauvais de les montrer ? C'est un moyen de reconnaissance. Adàn m'attrape par la main et m'entraîne contre un mur. Instinctivement, je cherche Sohan du regard. Il n'est pas là. Mais où est-il bon sang ?? Femmes et hommes du cartel sont donc tous le dos contre un des murs de la salle, encerclés par une vingtaine d'hommes cagoulés.

- Qui sont ces hommes ? je demande à Adàn.

- Je n'en ai aucune idée.

L'homme cagoulé qui a parlé tout à l'heure se rapproche de nous avant de tous nous observer.

- Où est votre patron ? demande-t-il à un homme en costard blanc.

Le patron ? Sohan.

- J'sais pas.

Et sans que personne ne s'y attende, l'homme en costard blanc se reçoit une balle en pleine tête. Je pousse un cri que j'essaye d'étouffer au maximum, mais c'est trop tard, je me suis faite repérée. J'ai été la seule à crier. Je suis la seule qui n'est pas habituée à voir des gens se faire tuer de sang froid. L'homme cagoulé se tourne vers moi et me dévisage de haut en bas.

- Tiens tiens tiens, qui avons-nous là ? Enchantée, mademoiselle Johnson, je suis ravie de faire votre connaissance. Vous êtes encore plus bonne en vrai.

Il se rapproche de moi et m'attrape par le bras d'un coup, m'éloignant d'Adàn. Ce dernier essaye de riposter mais il se prend un coup de l'arme de l'homme cagoulé et tombe au sol. Je retiens un autre cri. Il m'entraîne jusqu'au milieu de la pièce, et tout le monde nous regarde. Je pense que certains hommes de Sohan portent des flingues sur eux, mais pas des armes aussi grosses que celles des hommes armés. Ils sont en position de faiblesse. J'essaye un maximum de cacher mon corps à l'aide de mes bras, mais ça ne change pas grand chose.

- Quel magnifique spécimen, je la ramènerais bien avec moi.

Je grimace devant les propos de ce porc.

- Quoi ? Un souci ma jolie ?

Il s'approche de moi et sans que je m'y attende, s'empare de ma tête et me force à l'embrasser. Je le repousse de toute mes forces et arrive à le repousser juste assez pour tenter de m'enfuir, mais il me rattrape en m'agrippant par les cheveux, plutot énervé. Il me balance au sol, à ses pieds. Il se tourne vers ses compagnons cagoulés.

- Pile à la hauteur de ma queue, ça tombe bien, se marre-t-il.

Les autres hommes cagoulés rient à leur tour, tandis que je me sens humiliée. Le mec ouvre son pantalon et m'ordonne :

- Suce-moi.

Je regarde tous les membres du cartel, mais aucun ne bronchent. Je me tourne vers le gars et comme je prends selon lui un peu trop de temps, il me met un coup au visage. Et pas un petit coup. Je suis sûre que ma joue est déjà toute rouge. Je relève difficilement la tête quand soudain, une voix qui m'est plus que familière retentit.

- Je rêve ou tu viens de la frapper ?

otageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant