chapitre 18

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Je l'installe dans la Audi noire que je garde dans le garage en cas d'imprévu et démarre. Je n'arrive pas à croire que ça soit un d'eux qui m'ait trahi. Quand je découvrirais qui c'est, je le tuerai. N'importe lequel des trois ça sera. Je jette un coup d'œil à Syllana, que j'ai attaché à l'arrière de la voiture. Elle dort. J'imagine que c'était difficile de se rendormir après qu'elle se soit réveillée de son évanouissement étant donné qu'elle était dans la même baraque que celui où celle qui a essayé de la tuer. Je soupire et allume la radio pour essayer de me changer les idées. Tient, ils parlent encore de moi. Je mets le son plus fort. « La villa de Sohan Ait Merghad, fouillée de fond en comble, a révélé que son évasion était prévue  depuis presque un an. Aucune trace de violence n'a été observé dans la chambre où a été retrouvé l'ADN de Syllana Johnson, son otage. Enfin... ». Je coupe. Franchement, j'apprends rien de nouveau.

Deux heures plus-tard, mon téléphone vibre et je remarque que Nemir, mon grand frère, m'appelle.

- Allo ?

- Ça va Sohan ? T'es sur la route là ?

- Ouais. Le traitre est soit Luana, soit Zach ou bien Julia. Un d'eux a essayé d'étouffer Syllana cette nuit.

Je regarde mon otage dans le rétroviseur, elle dort toujours.

- Tu sais où aller ?

- Ouais. Tu te doutes que je ne peux pas te le dire.

- Ouais, t'inquiètes.

- Tout le monde va bien ?

- Ouais ouais. Sara nous a ramené un mec.

- Hé bah, elle a des burns la petite.

- Ahah ouais, je lui ai demandé si elle avait pas peur qu'on le défonce et tu sais ce qu'elle m'a répondu ? Elle m'a dit que si j'osais toucher à un de ses cheveux elle lui demanderait de la mettre enceinte.

- Elle se rend pas compte de ce qu'elle dit. Et alors, vous avez fait quoi du coup ?

- On l'a mis en garde.

- Vous lui avez dit quoi ?

- Si il ose lui faire du mal, que ça soit physiquement, mentalement ou sentimentalement, on le tue. En plus, il sait que tu es son frère et que t'as pas de scrupule à assassiner.

- Très bien. Il faut que je te laisse, mon otage se réveille et si jamais elle me saute dessus j'ai pas envie que tu m'entendes gueuler.

- Ahah d'accord. À plus.

- Salut.

Je raccroche.

- Alors on a fait un gros dodo ? je me moque d'elle.

Elle grogne.

- Si t'as encore mal à la jambe, y'a des antidouleurs dans la trousse à côté de toi. Assez pour que tu sois droguée, mais pas assez pour que tu crèves alors fais pas n'importe quoi.

- Je ne compte pas me suicider si c'est là que tu veux en venir. Pourquoi je suis attachée ?

- On sait jamais.

- J'ai une jambe inutilisable et je suis mega fatiguée. Franchement, même si j'arrivai a sortir, je n'irais pas loin.

- T'as pas tord. On va faire une pause, je dis en m'arrêtant sur le parking d'une air de repos.

Évidemment, il n'y a personne. Sinon, je ne me serais pas arrêté.

- Je te laisse prendre l'air, mais tu ne tentes pas de t'enfuir. Sinon, c'est l'autre jambe qui se prend une balle, ok ?

Elle hoche la tête. J'ouvre la porte et elle sort. Elle s'appuie contre la voiture et laisse le soleil l'éclairer.

- Il fait bon et beau ici, remarque-t-elle. On est où ?

Je hausse les épaules.

- Et on va où ?

- Dans un ranch abandonné qui m'a déjà servi une fois pour un échange. Je l'ai acheté pour pas très cher. Ça sera sûrement en mauvaise état alors tu feras pas ta princesse s'il te plaît.

- Je n'ai jamais fait la princesse.

On est coupé dans notre conversation par une sirène de voiture de police.

otageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant