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PDV Edward

Le reste du weekend s'était passé dans une sorte de brouillard. Je n'arrêtais pas de tourner et retourner la situation dans ma tête ; cherchant sans doute ce qui avait bien pu m'échapper. Mon sentiment de malaise persistait et mes nombreux appels à Maeva restait sans réponse.

Heureusement que le début de la semaine approchait enfin, pensais-je, tout en me servant une bière. Dès que je serais à l'entreprise Maeva ne pourrait plus m'ignorer bien longtemps si elle voulait empêcher les ragots de se développer.

Quant à Jacob il avait gagné une visite dans mon bureau qui ne sera sans doute pas des plus plaisantes.

Je descendis ma bière devant un film tentant de me changer les idées. Avant d'aller me coucher j'essayais encore d'appeler Maeva à plusieurs reprises.

Sans réponse

PDV Maeva

Ce weekend fut sans aucun doute le plus dur psychiquement depuis bien longtemps. J'avais l'impression que toute mon énergie c'était évaporée au moment où Jacob avait posé ses mains sur moi. Sans oublier mon esprit qui m'envoyait des images d'Edward et de Laeticia.

Enola avait annulé ses projets afin de me tenir compagnie. Elle essuyait mes larmes qui coulaient sans que je puisse les retenir. Elle essayait en vain de me changer les idées entre films et bons repas que j'arrivais à peine à regarder ou à avaler. Je lui avais tout raconté du début à la fin et dès que les mots sortaient, elle les écoutait avec patience ; étant toujours là pour m'écouter.

Edward m'appelait régulièrement. Je ne me sentais pas encore de lui répondre. Il ne me restait plus beaucoup de temps avant de le confronter, je le savais. Mais pour l'instant j'avais assez à me préoccuper de ma propre santé mentale avant d'ajouter encore une source de ... Eh bien une source de quoi ? D'ennui ? De fatigue ? De tristesse ?

Le lendemain matin, je me réveillais au son de mon doux réveil. Je grognais avant de me retourner et de me pelotonner dans mon lit. Je n'avais mais alors aucune espèce d'envie de me lever. J'hésitais même à me faire porter pâle. Moi qui ne loupais jamais une journée de boulot j'avais soudain envie de tout lâcher.

Quelqu'un toqua alors à ma porte. J'entendis alors la voie étouffée d'Enola me demander si elle pouvait entrer.

Je grognais un oui. Enola entra alors dans la chambre se dirigea droit vers les rideaux qu'elle ouvrit en grand. Elle vint ensuite s'asseoir au bord de mon lit et me regarda droit dans mes yeux bouffis :

- Je sais que tu n'as aucune envie d'aller bosser aujourd'hui. Mais je pense qu'il est plus que nécessaire que t'expliques avec Edward. De ce que tu as vu mais aussi de ce que Jacob a fait. Je te l'ai déjà dit l'autre soir quand tu es rentrée, mais il faut que tu oses dire ce qui t'es arrivé et que la personne responsable en porte les conséquences.

- Je sais. Mais s'il ne me croit pas ? S'il dit que je mens ?

- Si c'est le cas alors ce que tu m'as raconté ; vos discussions, sa confiance envers toi alors je n'ai rien compris. Moi je pense qu'il faut que vous ayez enfin une discussion à coeur ouvert. Je sais Maeva que tu ne veux blesser personne et que tu as aussi peur d'être blessée. Mais dans la vie, parfois, il faut oser pour avoir ce que l'on veut vraiment.

Sur ces mots, elle se leva, me posa un bisou sur le front en me souhaitant bon courage pour cette journée.

- Je serais là ce soir si tu es dans le coin et que tu as envie de tout me raconter, me lança-t-elle juste avant de refermer la porte avec « douceur ».

Je laissais ses paroles m'atteindre et me rendis compte que oui j'avais besoin de me mettre un sacré coup de pied...

Je balançais donc mes pieds au bas du lit et alla me préparer. En allant à la cuisine pour avaler quelque chose avant de partir, je trouvais des pancakes encore chauds avec un petit mot :

« Je savais bien que tu allais m'écouter... J'ai toujours raison. E. »

Je secouais la tête tout en m'installant. Enola ne manquait décidément pas de répartie. Je l'admirais d'ailleurs beaucoup pour ça. Mais trêve de rêvasser, il fallait maintenant se mettre en route.

Le trajet ne m'avait jamais sembler aussi long. Lorsque j'arrivais enfin à l'entreprise, il me semblait que plusieurs personnes me fixaient et me suivaient du regard. Les collègues partageant mon bureau étaient déjà arrivés et travaillaient en silence. L'ambiance semblaient tendue. Je lançais un bonjour à la cantonade auquel je reçus quelques réponses et sourires timides. Étant donné l'ambiance si étrange, je m'installais sans attendre directement à mon bureau. J'allais y poser une pile de document lorsque je vis le mot posé en évidence sur le bureau.

« M. Carlier vous êtes priée de vous rendre dans le bureau de E. Stanford dès votre arrivée »

Mes mains tremblaient alors que je regroupais mes affaires et me mettais en chemin vers le bureau d'Edward. Je n'avais aucune idée de ce qui m'y attendais mais je savais qu'il faudrait que je sois forte. Alors je pris une profonde inspiration et relevait la tête avant de toquer à la porte du bureau.


NDA:

Bonsoir, bonsoir :)

J'espère que vous aurez aimé ce chapitre. Un petit vote et les commentaires font toujours plaisir ;)

Alors que pensez-vous qu'il va se passer lors de cette discussion entre Edward et Maeva?


Un amour inattendu (patron/stagiaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant