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PDV Maeva

Attendre, attendre, attendre et encore attendre. Voilà un merveilleux résumé de la journée qui suivit ma rencontre avec mon possible futur patron. Moi, qui voulais tant essayer de me changer les idées, avais malencontreusement échoué. J'avais pourtant fait pas mal d'efforts mais mon cerveau avait tout simplement décidé de faire une fixation sur la possibilité que Stanford me contacte pour me faire part de leur décision. Il va alors sans dire que j'avais passé ma journée à regarder mon téléphone portable posé devant moi en attendant un quelconque signe de leur part. Je regardais une énième fois ma montre. 17 :15. Ils n'allaient sûrement pas m'appeler ce soir vu que les bureaux des ressources humaines fermeraient dans un quart d'heure seulement. Soupirant de déception, d'agacement d'avoir passé une journée à ne rien faire mais aussi un peu de soulagement sachant que la porte restait entrouverte, je me rendais dans ma cuisine. Tentée, je me dirigeais vers le frigo pour me préparer un petit apéro en guise de souper (dîner). C'est alors qu'une faible sonnerie me parvint du salon. Mon téléphone. Mon cœur s'accéléra brusquement alors que je tentais de me raisonner en essayant de me convaincre que ce n'était surement que Lou qui venait prendre de mes nouvelles. Approchant de la table du salon, je lançais un regard au nom de l'appelant. Numéro inconnu. Génial, j'allais être obligé de répondre sans savoir qui c'était... Moi qui détestait répondre ou devoir téléphoner. Je prenais alors une profonde inspiration et répondais :

« - Maeva Carlier.

-Bonjour, Jacob Simon, responsable RH de l'entreprise Stanford au téléphone. Je vous appelle pour vous annoncer que vous avez été retenue pour une période d'essai chez nous pour votre stage. Pouvez-vous vous présenter lundi matin à 8 heure à la réception ?

-Oui... Oui, bien sûr. Bonne soirée Monsieur »

Je raccrochais précipitamment avant de me rendre compte de l'énormité que je venais de commettre. Raccrocher au nez du responsable RH de la société dans laquelle on venait d'être employé pour une période d'essai. J'essayais en vain de me calmer et me ruais dans la cuisine, ouvrais le placard à chocolat et en pris une tablette.

C'est comme ça que Lou me trouva une trentaine de minutes plus tard dans la cuisine devant la tablette déjà bien entamée. Elle posa rapidement sa veste sur le dos d'une chaise et se précipita vers moi. Je lui expliquais alors toutes les émotions par lesquelles j'étais passées et qui m'avais encouragées dans mon action stupide. Me réconfortant du mieux qu'elle le pouvait, Lou fit disparaitre la tablette de chocolat et m'envoya me coucher. Je m'endormais le cœur plein de questions et d'inquiétude mais aussi fier et excité d'avoir été choisie pour une période d'essai.

Lundi

Enfin lundi ! Les quelques jours qui m'avaient séparés de la date fatidique m'avaient semblé durer une éternité malgré tous les efforts de Lou pour m'occuper l'esprit. C'est donc avec une énergie et un enthousiasme particulièrement étonnants pour un lundi matin 6h que je me levais. Lou et moi avions déterminé le soir d'avant ma tenue pour ce matin, ce qui m'évitait un stress certain. Après avoir pris une douche, m'être légèrement maquillée et avoir pris mon petit-déjeuner, je sortais de l'appartement. L'air vivifiant du matin me fit du bien. J'avais l'impression de porter des lunettes qui faisaient tout paraitre plus beau, c'était merveilleux.

En revanche, le trajet en bus jusqu'à la société c'était révélé moins merveilleux. Je m'étais trompée deux fois de sens et arrivais avec peu d'avance à la réception. J'avais l'habitude de toujours garder une marge importante de temps afin de ne pas avoir de mauvaises surprises en cas de problème. J'étais donc arrivée avec seulement 5 minutes d'avance, ce qui était pour moi très limite. Reprenant mon souffle, j'admirais la porte qui se trouvait devant moi. Très haute et entièrement vitrée, elle donnait une image d'une société assez stricte et moderne, côtés accentués par le Stanford argenté qui la surplombait.

Un amour inattendu (patron/stagiaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant