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PDV Maeva

Lorsque ses paroles arrivèrent enfin à mon cerveau, celui-ci décida gentiment de se déconnecter et de me laisser dans une sorte d'incompréhension et de choc. Il ne pouvait pas avoir dit ça, lui toujours très correct et poli. Bouche bée, je restais sur le trottoir quelques secondes, ou minutes, je ne sais pas, avant que ma colocataire me rappelle:

"-Alors Maeva, tu rentres ou tu attends de gober une mouche? En fait, je crois que je vais devoir te demander de me mettre un peu au courant... C'était qui ce beau gosse à qui tu faisais les yeux doux et qui a eu l'air de t'enflammer?"

Je me hâtais de rentrer à sa suite. Enola nous prépara du th, soulignant qu'elle aurait bien pris un petit remontant mais que bon, ce n'était pas forcément très judicieux un lundi soir. Je lui racontait alors toute l'histoire, depuis mon examen jusqu'à notre fameuse rencontre informel alors que je courrais sans oublier mon entretien d'embauche et son offre de venir à New York. Enola buvait on thé et mes paroles, les yeux brillants. Je connaissais bien cette expression, j'avais exactement la même lorsqu'une de mes amies me racontait comment elle avait rencontré son copain ou comment il l'avait si romantiquement embrassée la première fois.

"-En fait, si je comprends bien, il vient de te faire comprendre qu'il a envie de toi avant de partir?

-Non, non, il a juste dit que..."

Je m'arrêtais réalisant qu'en effet sa phrase ne laissait pas tant de place que ça à l'imagination. J'avais toujours été très gênée lorsqu'un garçon s'adressait à moi alors que dire lorsqu'un homme affirmait que je l'attirais? Mon côté rêveur décida alors de se manifester me faisait miroiter de belles nuits à ses côtés et peut être même une vie à deux?

"- Allo ici la Terre alias Enola, j'appelle Maeva, est ce que vous me recevez?"

Je retombais alors rapidement sur terre. Il ne fallait pas que je me leurre. Il devait avoir des tonnes de belles femmes à ses pieds et une de plus ou de moins ne ferait sans doute pas de grande différence pour lui. Il fallait donc que je reste sur mes garde afin qu'il ne puisse pas jouer avec moi mais je doutais d'y arriver car je ne pouvais pas me blairer, il m'attirait, un peu, beaucoup, passionnément.

Le lendemain, c'est avec un peu d'appréhension que je me présentais sur mon lieu de travail. A ma plus grande déception mon plus grand soulagement, je ne croisait pas Edward Monsieur Stanford de la matinée. Lorsque midi sonna, je me hâtais de descendre pour aller me chercher quelque chose à manger avant que tout le monde ne sorte et que cela me prenne une éternité.

"- Excusez-moi, Mademoiselle Carlier, veuillez me suivre."

L'armoire à glace qui avait parlé n'affichait pas un air invitant à la discussion. J'aurais bien voulu lui dire que j'étais en pause depuis un peu plus de 50 secondes mais me ravisais. Je le suivis donc dans les couloirs de l'entreprise. Heureusement que personne ne me demandait de m'y retrouver car j'en aurais été tout bonnement incapable. Il s'arrêta si brusquement devant une porte, que je manqua de peu de lui rentrer dedans. Il toqua puis se décala pour m'inviter à entrer.

Une ombre se détachait de la fenêtre. Lorsque je reconnu celui qui me faisais à présent face, je frissonnais et me recula de quelques pas lorsqu'il s'avança vers moi.



NDA:

Hello,

Vous aurez peut être remarqué que les chapitres sont plus courts qu'avant, c'est parce que j'ai choisit de poster plus souvent mais un peu moins de longueur...

Toute bonne fin de weekend

T999ag

Un amour inattendu (patron/stagiaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant