Un amour inattendu (patron/stagiaire)

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NDA:  Hello, voilà enfin le prochain chapitre. Merci pour tous vos commentaires et vos votes qui me font très plaisir ! J'espère que ,pour ceux qui suivent une formation, vous avez bien pu recommencer et que ça se passe bien !

Que pensez-vous qu'il se soit réellement passé avec Maeva? Que pensez-vous du comportement d'Edward et de son point de vue sur les événements?

PDV Edward

Collée à moi, Laeticia me demanda alors:

- ça n'a pas l'air d'être facile avec ta stagiaire. Tu es sûr qu'elle te satisfait ? D'ailleurs regarde-là, pense-tu vraiment qu'elle est aussi innocente qu'elle essaie de te le faire croire.

Tandis que je répondais à sa question, je repoussais Laeticia sans ménagement. Il fallait vraiment qu'elle comprenne que ses mains n'avaient plus rien à faire sur moi depuis longtemps. Nous avions eu une liaison avant que je rencontre Maeva et j'y avais mis un terme définitif. Adjectif qu'elle ne semblait définitivement pas comprendre. Elle pouvait se montrer extrêmement collante. 

Sa question concernant Maeva m'avait totalement pris à dépourvu mais j'étais heureux de ma réponse. Oui, il était parfois difficile de ne pas pouvoir toujours être avec elle, de ne pas pouvoir afficher notre relation. Laeticia avait malheureusement découvert notre relation lors d'une rencontre professionnelle qui avait eu lieu au bureau dans mon appartement. Appartement dans lequel Maeva avait malencontreusement laissé son abonnement pour la piscine sur lequel figurait son nom et une photo d'elle.  Même si ma relation avec Maeva n'était pas simple, j'y étais très attaché et prêt à faire de nombreux compromis pour la sauver.

Tout à coup, j'entendis un bruit sourd suivi d'une plainte. Je me retournais mais avant de pouvoir distinguer la personne qui l'avait émis, Laeticia posa sa main sur mon bras avant d'amener son visage près du mien et de m'embrasser. Je la repoussais fermement et sortais du salon pour trouver la personne qui s'était vraisemblablement fait mal.

J'avais à peine fait quelque pas que je me figeais sur place. Maeva était là avec Jacob. Celui-ci l'embrassait et la caressait. Maeva, elle, ne le repoussait pas. J'étais bloqué sur place ne sachant pas comment réagir à la scène qui se déroulait devant mes yeux. Je repris contenance, fermant alors la porte de mes émotions avant de me racler la gorge pour marquer ma présence.

Jacob sursauta. Son regard croisa le mien j'y vis une pointe d'appréhension. Pourquoi donc aurait-il peur de moi ? Ne croyait-il pas que je pouvais garder mon professionnalisme dans toutes les situations ? Puis mon regard croisa celui de Maeva, terne et perdu dans le vague, elle détourna le regard dès qu'il croisa le mien. Je pensais bien qu'elle ne pourrait pas me regarder dans les yeux après ce que je venais de voir mais ce que j'avais eu le temps de voir dans son regard avait augmenté mon impression de malaise.

Je décidais de m'occuper de cette affaire plus tard. En attendant, je devais aller remplir mes obligations professionnelles. J'invitais alors Jacob à me suivre dans la salle. En jetant un dernier coup d'œil en arrière, je constatais que Maeva était toujours immobile, appuyée contre le mur.

Je l'appellerais plus tard pour régler cette affaire.

PDV Maeva

Appuyée contre le mur, j'essayais en vain de réguler ma respiration. Je devais me reprendre avant qu'un quelqu'un me trouve dans cet état. Je mis alors le mode automatique mais avant que j'aie le temps d'aller bien loin un serveur m'interpela :

- Mademoiselle, est-ce que tout va bien ?

-Oui, tout va..., je n'eus pas le temps de finir ma phrase avant que ma respiration se bloque à nouveau dans ma poitrine.

- Voulez-vous que j'aille chercher quelqu'un pour vous ?

Je hochais la tête tout en prononçant d'un souffle le seul nom qui me venait à l'esprit :

-Irène Flamand

Le serveur partit alors d'un pas pressé dans la salle. J'entendais les conversations animées dans la salle avant que le silence ne se fasse d'un coup. Puis j'entendis la voie d'Edward s'élever. Celle-ci était claire, posée et décidée comme si rien n'était arrivé dans les quelques minutes avant qu'il ne démarre son discours. Ce qu'il avait vu n'avais pas l'air de l'avoir perturbé d'outres mesures. Avant que je puisse analyser davantage ce qui venait de se passer, je vis le serveur revenir accompagné d'Irène. Cette dernière me dévisagea d'un air alarmé avant de remercier le serveur qui s'éclipsa.

Je demandais à Irène de me ramener à ma collocation. Tandis qu'elle me demandait si j'allais bien, je hochais la tête. J'avais bloqué mes émotions et n'avais pas prévu de les déverrouiller avant d'être dans un endroit totalement sûr. Même si je commençais à bien connaitre Irène, je n'étais pas encore prête à lui raconter ce qu'il s'était passé. Le trajet se passa alors dans un silence absolu. Irène n'insista pas et je lui en étais très reconnaissante.

Ce ne fut que lorsque je fermai la porte de l'appartement que je commençai à laisser les émotions refluer en moi. Enola était assise sur le canapé du salon. Lorsqu'elle me vit, elle me dévisagea rapidement avant de froncer les sourcils et de se lever rapidement tout en me demandant :

-Maeva, ça va ? Qu'est ce qui s'est passé ?

Ces mots ouvrir alors les vannes et je m'effondrai en larmes dans ses bras. Mes larmes ne se tarirent qu'après une bonne demi-heure. Enola se leva alors et disparut dans la cuisine. Elle réapparut quelques minutes plus tard avec deux tasses de thé. Elle m'enroula dans une couverture, me flanqua la tasse entre les mains avant de me reposer la question fatidique :

-Maeva, qu'est ce qui s'est passé ?

Je prenais quelques inspirations profondes avant de commencer mon récit :

-La soirée avait bien commencé, la nourriture était excellente et l'ambiance franchement sympa. Puis j'ai reçu un appel d'Edward. Je n'ai pas eu le temps d'y répondre et j'ai demandé à Edward où est ce qu'il était. Je l'ai trouvé avec une autre femme dehors sur le balcon. Voilà.

-Maeva, j'aimerais que tu arrêtes de tourner autour du pot et que tu me dises exactement ce qui s'est passé. Car je ne pense pas que tu sois dans cet état uniquement à cause d'Edward et que les bleus sur tes poignets ne viennent de ce que tu as vu.

Je sentis alors qu'Enola ne lâcherait pas le morceau. Je continuai alors mon récit, sachant que ce qu'arriver à la fin sans m'effondrer serait une épreuve.