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PDV Maeva

- Maeva, je...

Edward fit un pas hésitant dans ma direction. Sa voix n'était pas aussi assurée que d'habitude et sa nervosité palpable. J'étais comme pétrifiée. Je sentis alors une main chaude se poser sur ma joue et relever délicatement ma tête.

- Maeva, je t'aime, dit-il avant de m'embrasser.

Au début notre baiser fut tendre mais devint de plus en plus intense les secondes passantes. La discussion devrait attendre pour l'instant nous avions quelque chose de mieux à faire.

Plus tard nous étions allongés sur son lit son bras me caressant délicatement. Ses yeux me disant tout ce que j'avais à savoir. Je flottais dans ma bulle uniquement retenue de partir dans mon monde par le fait que nous n'aillions pas encore vendu.

Je me râclais la gorge :

- Edward par rapport à ce que je t'ai dit tout à l'heure. Je ne sais pas ... Je n'ai pas envie de partir mais tu vois,

- Maeva. Je comprends parfaitement. Je sens que, même tu t'es très bien adaptée ici, tu ne t'es pas entièrement posée.

Il se releva sur son coude me regardant, me détaillant comme s'il cherchait par où commencer :

- J'ai un projet qui commence en Europe.

PDV Edward :

Ça y est je le lui avais dit. A vrai dire sa déclaration avait avancé ma décision de lui parler de ce projet. Ce n'était pas encore officiel mais je sentais bien que c'était sur la bonne voie et surtout le bon moment pour lui en parler. Sa déclaration m'avait pris par surprise. Je me doutais un peu de ses sentiments mais l'entendre me le dire m'avais bouleversé. Elle m'avait ainsi mis moi-même devant mes sentiments et m'avais poussé à les admettre. J'avais fait la chose que je m'étais toujours promis de ne pas faire : m'accrocher à quelqu'un. Pourtant maintenant que je l'avais fait je me sentais plus libre encore qu'avant.

Mon annonce sembla donc la surprendre. Elle me regardait d'un air interrogateur semblant attendre la suite :

- Comment ça un projet ?

- En fait, il est probable que je rentre en Europe pour reprendre les affaires depuis le siège européen. Ici tout se passe bien et j'ai plusieurs personnes de confiance auxquels je peux confier les rênes. Et donc en automne je serais de retour en France.

Elle s'assit d'un coup sur le lit et me demanda :

- Tu es sérieux ? Promets-moi que ce n'est pas une blague.

- Maeva, je ne plaisanterai jamais sur un sujet pareil. Ce n'est pas encore à 100% sûr mais tout de même très probable.

Sur ces mots elle s'effondra en larme dans mes bras et je commençai à flipper :

- Maeva ça va ? Est-ce que j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Elle se releva et bégaya entre ses larmes et ses ... rires ?!

- Non je suis tellement heureuse et j'étais tellement stressée de te parler et je ....

Puis elle recommença à pleurer. Je la pris alors dans les bras et profitait juste de l'instant. Elle avec moi, osant laisser aller ses émotions. Je ressentais à ce moment-là le stress qu'elle avait dû ressentir face à notre séparation et mon cœur se pinçait à cette idée.

Ce soir là elle s'endormit tout contre moi et en l'observant dormir je me rendis compte qu'elle souriant dans son sommeil et que pour la première fois elle avait laissé tomber toutes les barrières entre nous.

Lorsque je me réveillai le lendemain matin, ma main la chercha de l'autre côté du lit. Elle ne toucha que du vide et du froid achevant de me réveiller totalement. Je cherchais Maeva du regard mais elle n'était plus dans la chambre. C'est alors que j'entendis un gros bruit suivi de quelques jurons bien garni s'échappant de la cuisine. Je m'y dirigeai et y trouva Maeva en pleine expérience culinaire. Il semblait que sa poêle eut décidé de vivre sa propre vie. Cependant Maeva semblait bien décidée à se faire obéir. Je ris doucement en la voyait batailler :

- Est-ce que tout va bien ?

Ma question la fit sursauter et elle lâcha l'œuf qu'elle tenait à la main tout entier dans la poêle.

- C'est malin ça tu m'as fait peur ! Et maintenant ton omelette va être croquante

Je m'approchais d'elle pour l'embrasser :

- Je suis sûr que tu vas trouver une solution comme tu le fais toujours.

- Oui mais seulement si tu ne me déconcentre pas.

Je m'éloignais alors profitant d'aller installer la table pendant qu'elle finissait de mettre au pas nos œufs.

Quelques instants plus tard nous étions installés à table devant un délicieux petit-déjeuner. J'en profitait pour lui poser la question fatidique :

- Ma maman a appelé hier pour me demander si tu viens avec moi au diner le 20. Ça me ferait très plaisir que tu m'accompagne si tu as aussi envie ?

- Tu me poses vraiment encore la question ? Après ce dont on a discuté hier ? , me demanda-t'elle avec un grand sourire, mais bien sûre que j'ai envie de venir je me réjouis beaucoup de rencontrer ta famille.

- Eh bien ne te réjouis pas trop vite ils peuvent sont effrayants.

PDV Maeva

Il m'avait prévenu qu'ils pouvaient être effrayants mais tout de même je ne m'attendais pas à me trouver à une vraie réunion de famille.

Et là je dois le dire, je suis effrayée.

Un amour inattendu (patron/stagiaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant