PDV Maeva:
Caliente car il faisait vraiment, mais alors vraiment très chaud dans ce restaurant. Je ne sais pas si ça vous arrive aussi ce moment désagréable où il faut se lever de sa chaise et que vos cuisses restent collées sur le cuir, mais bon, ma foi, c'est la joie de la chaleur et des émotions fortes.
Bref, je me levais donc de ma chaise, quelque peu gênée d'y rester à moitié collée, pour me préparer à sortir du restaurant avec Edward. Celui-ci avait désormais délaissé son téléphone qui lui avait tenu compagnie tout le début de la soirée et s'appliquait maintenant à agir en parfait gentleman. Il m'aida donc à enfiler ma veste. Ses doigts effleurèrent ma peau nue, me faisant frissonner et rougir. J'ai toujours détesté que mon corps réagisse aussi fort à n'importe quelle petite attirance alors que j'essayais de toute mes forces de le contrôler. Cela n'a par ailleurs jamais fonctionné, ce que j'ai toujours trouvé très gênant: étonnement devenir rouge pivoine parce qu'un prof me souriait ne m'avait pas amené un bonheur absolu (même si, on va pas se mentir, le prof en question était quand même pas mal...)
Edward me guida, sa main posée sur le bas de mon dos, pour sortir du restaurant. L'air frais de la rue fit le plus grand bien à mon corps bouillonnant mais ne resta pas frais très longtemps. J'avais l'impression qu'il se réchauffait autour de moi.
Enfin, autour de nous.
En effet, mon prince me tenait proche, presque collée à lui. Il me souriait tout en me demandant si j'avais aussi envie de marcher un peu.
Déambulant dans les rues comme un vieux couple, nous nous arrêtions de temps en temps pour admirer les lumières de la ville et l'énergie qui se dégageait de toute cette vie. Nous nous regardions parfois en souriant puis reprenions notre chemin.
Notre promenade se prolongea toujours plus et nous arrivions devant mon immeuble. Je me retournais vers lui étonnée de son sens de l'orientation. Je n'aurais pas su dire où se trouvait le restaurant ni combien de kilomètres nous avions parcourus mais pour une fois, cela m'importait peu. Mon envie de tout savoir avait fermé son clapet pour laisser la place à une autre envie...plus sauvage, plus charnelle, plus incontrôlable.
Nous nous tenions face à face. Nos visages éloignés de quelques centimètres.
Je tremblais intérieurement: allait-il enfin me donner mon premier (vrai) baiser ou bien juste me souhaiter une bonne soirée et me laisser rentrer chez moi? L'attirance que j'éprouvais pour cette homme était bien réelle. Je ne savais pas où poser mes yeux. Le regarder dans les siens était plus que troublant et trop intense pour moi. Mon regard passait donc de ses lèvres à son regard avant d'essayer de s'enfuir. (Mal)heureusement, son visage était si proche que les possibilités d'évasion étaient plus que réduites.
Prenant mon courage à deux mains (si ce n'est plus), je relevais les yeux et les plongeaient dans ceux d'Edward.
Le temps semblait ralentir avant de s'arrêter doucement.
Lentement, il me caressa la joue puis les lèvres. Sa main vint ensuite se glisser dans mes cheveux courts.
Enfin, il approcha son visage du mien.
Je fermais les yeux.
Ses lèvres effleurèrent les miennes tout doucement presque comme s'il me demandait l'autorisation. Je la lui donnais. Il pris alors mon visage entre ses mains et m'embrassa passionnément. Des frissons me parcouraient le corps tandis que mes mains s'aventuraient pour toucher leur créateur.
Mon premier baiser (non je ne compte pas les sacs de primaires dans la catégorie vrais baisers) aurait donc pu être parfait, SI (et seulement si) je n'avais pas oublié de respirer. Je dus donc y mettre un terme assez brusquement sous le regard amusé d'Edward qui me regardait reprendre ma respiration. Je le fusillais du regard, lui qui osait se moquer de moi dans un moment pareil mais ne pus retenir mon sourire très longtemps.
Il finit par me souhaiter un bonne soirée en me donnant un dernier baiser. Je restais alors quelques instants le regard rêveur sur le trottoir avant de rentrer dans l'appartement.
.
VOUS LISEZ
Un amour inattendu (patron/stagiaire)
RomanceMaeva est une jeune femme ordinaire vivant dans un monde ordinaire, complexée par son physique et peu sure d'elle. Pour finir brillamment ses études de biologie à Brest, elle se voit dans l'obligation de se trouver un stage. Mais que faire quand son...