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NDA:

Bonjour bonjour, tout d'abord je voulais vous remercier pour vos votes et vos commentaires qui m'ont fait chaud au cœur! Voilà donc ce chapitre qui arrive avec un peu  moins d'attente (et il faut dire que j'en suis assez fière :)).

N'hésitez pas à lâcher des étoiles et des commentaires!  Je vous souhaite à tous une très belle journée (pluvieuse pour moi ^^)


PDV Maeva

Le jour suivant ressembla étrangement au jour précédant si on omettait les quelques heures gênantes du matin, ce qui m'allait bien par ailleurs... La météo avait quant à elle aussi tourné. La pluie s'abattait maintenant sur la ville et le vent n'était pas en reste. J'arrivais donc au boulot avec un pantalon mouillé et froid. De quoi bien commencer la journée après une nuit passée à me retourner dans mon lit.

Je venais de poser mes fesses sur mon fauteuil et d'allumer mon ordinateur que déjà le téléphone sonna. Je décrochais et fus surprise lorsque Edward me demanda de passer dans son bureau dès que je le pouvais. Quelques minutes, et un passage rapide devant un miroir, plus tard je toquai à sa porte.

J'appréhendais le moment, ne sachant pas si sa convocation relevait de la sphère personnelle ou professionnelle. Le dernier cas me faisait peur. J'avais peur de mes émotions. Étant déjà à fleur de peau en temps normal, je me connaissais suffisamment pour dire qu'aujourd'hui ne serait pas un jour simple. Serais-je assez forte, assez proche de moi, assez compréhensive avec moi-même pour ne pas me laisser submerger si cette convocation n'était que professionnelle ?

Mes réflexions prirent fin lorsque sa voix chaleureuse m'ordonna d'entrer.

Il était en train d'étudier des documents, appuyé dans son fauteuil les jambes croisées. Il était beau. Ben quoi c'est vrai ! Le voir, les sourcils légèrement froncés, avec cet air de concentration avait ce petit quelque chose. Mon cœur manqua un battement lorsqu'il releva les yeux vers moi et qu'un sourire se dessina sur ses lèvres.

- Maeva. Je suis contente que tu sois là, je t'attendais. Assieds-toi seulement, me dit-il en désignant le siège devant son bureau.

Il posa ses documents et se redressa avant de me détailler rapidement du regard. Je ne compris d'abord pas ce qu'il se passa lorsque je vis passer une lueur soucieuse dans son regard.

- Ça va tu n'as pas trop froid ?

- Pardon ?

- Ton pantalon tu es trempée ! Je peux te proposer quelque chose de chaud à boire pendant que nous discutons ?

- Ah ça ! Non ça va, je n'ai pas trop froid mais je prends volontiers un thé noir.

Il se leva pour se diriger vers la machine à thé. Tandis qu'il s'affairait, je ne pus m'empêcher d'apprécier la vue. Il ne portait pas de costume mais ce jean et cette chemise blanche valait tout autant qu'on s'y attarde. Je me maudissais pour ces réactions dignes d'une adolescente alors qu'il m'avait bien fait comprendre qu'il ne voulait pas que je m'attarde le matin précédant.

Je sursautai lorsqu'il posa la tasse devant moi. Il était proche, trop proche.

- Attention c'est chaud. Tu prends du sucre ou du lait ?

Je répondis par la négative. Son parfum me parvint tandis qu'il s'éloigna ne faisant que me frôler au passage. A nouveau assis à son bureau il continua à m'observer. Le silence se prolongeait et commença à me mettre mal à l'aise. Pour me donner une contenance, j'attrapais ma tasse et y trempait les lèvres. Tandis que je reposais ma tasse, je surpris la lueur qui enflamma les yeux de Edward lorsque je passais ma langue rapidement sur mes lèvres pour attraper les gouttes de thé qui voulaient s'échapper. Ce regard m'envoya directement une onde de chaleur dans le bas ventre.

Heureusement, Edward prit enfin la parole :

- J'espère que tu ne m'en voudras pas mais je ne t'ai pas fait venir ce matin pour un motif professionnel.

A ces mots, un certain soulagement s'empara de moi. Il fut suivi très rapidement par un tourbillon d'émotions : est-ce que j'étais là pour qu'il me congédie en bonnes et dues formes ou pouvais-je encore espérer ?

J'avalais difficilement ma salive avant de lui répondre d'une voix tendue :

- Non, il n'y a pas de soucis.

- Je suppose que tu t'imagines de quoi je veux te parler alors ?

J'acquiesçai. Ma gorge se noua plus que ce que j'imaginais être humainement possible.

- Je n'ai pas aimé comme on s'est quitté hier matin. J'étais de mauvais poil. Pas à cause de toi, me rassura-t'il rapidement.

Je me détendis (très) légèrement alors qu'il continuait :

- Malheureusement c'est toi qui en as fait les frais. Je sais que je n'ai vraiment pas été correct avec toi et j'aimerais m'excuser pour ça. Je me suis calmé sous la douche et ça m'a beaucoup embêté que tu sois parti pendant ce temps-là même si je comprends bien tes raisons. Hier, j'avais beaucoup de travail et je ne voulais pas te parler juste vite fait car tu mérites mieux que ça. Est-ce que tu acceptes mes excuses ?

Je hochais la tête et vis la tension quitter ses épaules. J'étais tellement tendue moi-même que je n'avais pas remarqué son agitation avant que celle-ci s'en aille. Il me sourit alors d'un air plus détendu avant de continuer à s'adresser à moi :

- En fait, j'aimerai te faire une proposition. J'ai beaucoup réfléchi hier et j'aimerais beaucoup qu'on puisse apprendre à mieux se connaitre pas à pas. Au travail, il faudra rester professionnel mais je me suis dit qu'on pourrait plus se voir en dehors ? Qu'est ce que tu en penses ? Je pourrais aussi te faire découvrir la ville ?

Sa proposition me ravit. Il n'en avait donc pas marre de moi. Quant à la possibilité d'apprendre à se connaitre, elle tombait à point : cela me laisserai le temps de reconnaitre les nouvelles émotions qui tourbillonnent en moi et me permettra un répit bienvenu au moment où les événements commençaient à aller trop vite pour moi.

- Je pense que c'est une très bonne idée. Je me réjouis que l'on puisse passer ce temps ensemble mais je pense qu'il faut que j'aille me mettre au travail maintenant.

- Super, alors on se redit pour prévoir une sortie mais en attendant, comme tu l'as si bien relevé, c'est l'heure de s'y remettre.

A ce moment-ci, quelqu'un toqua à la porte. Je me levai de mon siège tandis qu'Edward ordonna à la personne d'entrer. C'était Jacob Simon. Il nous regarda silencieusement. Évitant le regard du responsable des ressources humaines, je saluai Edward d'une voix professionnelle :

- Merci Monsieur pour ces précisions.

Puis je me dirigeai vers la porte sans, malheureusement, pouvoir éviter le regard de travers que Jacob posait sur moi. Était-il possible qu'il se doute de quelque chose ?

Un amour inattendu (patron/stagiaire)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant