~Chapitre 6~

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Du côté de Caspian :
Caspian marchait dans les fougères en levant haut les jambes. Il se trouvait dans une forêt dont les troncs des très grands arbres étaient si fins qu'ils se seraient cassés au moindre coup de vent. Il entendit alors un léger bruit derrière lui et se tourna.
Caspian : Je vous entends !

Le blaireau et Nikabrik montrent leur tête : tous deux s'étaient cachés derrière des arbres voisins. Le nain se recacha directement comme si le prince n'avait pas pu le voir, peut-être avait-il été si rapide que son mouvement avait été imperceptible, mais le blaireau, lui, s'avança lentement.
Blaireau : Oh ! Je pense qu'on ferait bien d'attendre l'arrivée des rois et des reines de l'ancien temps.

Nikabrik sortit. Le prince regarda l'animal noir et blanc sans rien dire puis reprit sa route. Ils n'avaient pas le temps d'attendre.
Blaireau : Très bien ! Allez y ! Vous verrez si les autres sont aussi compréhensifs.
Nikabrik : Je vais vous accompagner tiens. J'aimerais être là quand vous vous expliquerez avec la reine et les minotaures. Le jeune homme se tourna précipitamment vers eux.
Caspian : Les minotaures ?
Nikabrik : Ouais.
Caspian : Des vrais ?
Blaireau : Ils ont très mauvais caractère,
Nikabrik : Et ils sont énormes surtout.
Blaireau : Gigantesques.
Caspian : Et les centaures ? Ils existent encore ?

Le sourire du jeune prince s'effaça et il les regarda tour à tour. Les deux Narniens se toisèrent un instant, avant de regarder à nouveau le Telmarin, attendant qu'il ne termine sa phrase.
Caspian : Excusez-moi, répondit celui-ci. Ce sont des questions que l'on est pas censé poser.

Il repartit en serrant les dents. Soudain, le blaireau se mit à renifler.
Nikabrik : Qu'est-ce qui y a ? s'enquit son ami, un poil inquiet.
Blaireau : Humain.

Caspian se retourna.
Nikabrik : Lui ? questionna le nain en lui jetant un regard mauvais à Caspian.
Blaireau : Nan. Eux. Là-bas.

L'animal désigna les bois derrière eux. Au même moment, des cris retentirent et des hommes en armure apparurent en formant une ligne.
Blaireau : Les voilà !

Les yeux du prince s'agrandirent.
Caspian : Vite !

Aussitôt, les deux Narniens et lui détalèrent. Les gardes se mirent à leur courir après, tous armés d'arbalètes chargées. Certains s'arrêtèrent pour tirer des flèches qui se plantèrent dans les troncs tout près d'eux. Caspian et ses acolytes slalomaient entre les arbres et les flèches, fuyant du plus vite qu'ils le pouvaient.
Tel-marins : Ne les ratez pas !

Soudain, le blaireau, qui se trouvait à la traîne, reçut une flèche dans la cuisse. Il s'étala dans le fougères en gémissant de douleur. Caspian s'arrêta, regarda les gardes deux secondes, et se mit à foncer vers l'animal. Il arrêta Nikabrik au passage qui allait aider son ami.
Caspian : Attendez j'y vais !

Caspian s'accroupit à côté du blessé. Ce dernier lui tendit la trompe.
Blaireau : Tenez ! Prenez la ! Partez ! Elle est bien plus importante que moi !

Le jeune prince la prit et l'attacha à sa ceinture. Un garde pointa une arbalète sur lui. Soudain, les fougères bougèrent à ses pieds et il s'effondra en hurlant. Caspian plissa les yeux et regarda la scène sans comprendre. Les gardes disparaissaient un par un en hurlant, sans pouvoir se débattre ou se retenir. Le jeune homme chargea l'animal sur son épaule et se remit à courir sans se préoccuper de ce qu'il se passait derrière. Le blaireau poussait des cris de douleur à chaque fois que son sauveteur posait le pied à terre. Derrière, les gardes continuaient de se faire décimer les un après les autres. Caspian donna le blessé à Nikabrik.

Caspian : Emmenez-le.
Puis il sortit son épée et se tourna vers le danger, il attendit. Un autre garde tomba en poussant un cri. Il n'en restait plus qu'un. Ce dernier se mit a tourner sur lui même puis il jeta son arbalète pour sortir une épée. Puis il se mit à donner des coups dans l'herbe sans s'arrêter, terrifié par la chose.
Tel-marin : Où es-tu !
Caspian le fixa en craignant le pire. Le dernier garde disparut dans la végétation. Aussitôt, cette dernière se mit à bouger de plus en plus près du Telmarin qui se mit à respirer plus vite. Puis quelques chose lui sauta dessus et il tomba en arrière.

Caspian : Ya !
C'était une souris ! Une toute petite souris debout sur son torse, une épée en patte pointée en direction de la tête du jeune homme.
Souris : Choisis soigneusement tes dernières paroles, Telmarin !
Caspian : Une souris qui parle ?
Le rongeur soupira.
Souris : Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus original. Ramasse ton épée.
Il fit des cercles avec sa petite épée.

Caspian : Heu... sans façon.
Souris : Ramasse ton épée ! Je ne me battrai pas contre un homme désarmé.
Caspian : Je suis donc assuré de vivre plus longtemps si je choisis de ne pas croiser le fer avec vous, noble souris.
Caspian : J'ai dit que je ne me battrai pas, je n'ai pas dit que je te laisserai la vie sauve !
Blaireau : Ripitchip !
L'assaillant tourna la tête vers lui ; Caspian fit de même, autant que sa position le lui permettait.
Blaireau : Range ton épée !
Ripitchip : Chasseur de truffes ? J'espère que tu as une sacrée bonne raison de m'interrompre dans mon élan !
Nikabrik : Il en a pas, continue.
Blaireau : C'est lui qui a soufflé dans la trompe !
Caspian regarda le rongeur tant dis que animal baissa son épée.
Ripitchip : Quoi ?!
?? : Laisse-le, il vient la rapporter.
Un groupe de quatre centaures apparut un peu plus loin. Celui qui semblait le chef, avait la peau métisse avec une longue barbe et de longs cheveux noirs, qui était attachés en queue de cheval.
Centaure : C'est la raison pour laquelle nous nous sommes rassemblés.

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Narnia - La princesse Hayden de-narnia tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant