Clarke-
Elles s’installèrent dans un fauteuil différent, en face à face, après que la blonde ait allumée
la lampe se trouvant à côté de la télévision. Lexa regardait le sol, les mains croisées. Clarke se
mordait la lèvre inférieure, ce qu’elle faisait toujours quand elle était nerveuse. Comme la brune ne
semblait pas trouver les mots ouvrant puis refermant la bouche sans qu’aucun son ne sorte, la
Gryffondor prit les devants :
- Que veux dire « ai Niron » ? Demanda-t-elle doucement.
Lexa la regarda quelques secondes, puis rebaissa les yeux, pensive.
- Il n’y a pas de traduction littérale, commença-t-elle. C’est surtout un terme affectif, essaya-t-elle
d’expliquer en passant une main dans ses boucles brunes, qu’on donne à la personne qui nous est
chère. Je suppose, ajouta-t-elle en rougissant, que la traduction qui s’en rapproche le plus est « ma
bien aimée » ou « mon bien aimé ».
- Quand j’ai lu le contenu de l’enveloppe, je n’ai pas reconnu la langue. Mais j’en ai deviné la
signification… Ce que tu viens de me dire ne fait que confirmer ce que je pensais. Clarke était de plus
en plus nerveuse au fur et à mesure qu’elle parlait et, pourtant, à l’idée de ce qui allait suivre, elle
devenait aussi de plus en plus courageuse.
- Je ne suis pas capable de traduire ce que tu as écris mais… est-ce que tu me demandes
de…devenir ta petite amie ?
Comme deux jours plus tôt, Lexa écarquilla les yeux. Se rappelant les mots qui avaient suivis sa
réaction le jour de Noël, Clarke perdit peu à peu de sa superbe : s’était-elle trompée sur le contenu
de la signification de l’enveloppe numéro trois ? Lexa était-elle intéressée par une autre que Clarke ?
Mais finalement, Lexa baissa les yeux, mit ses mains sur ses genoux puis redressa son dos avant de la
regarder.
- Je ne m’attendais pas à ce que tu comprennes… J’avais prévu de traduire la lettre mais tant pis.
Clarke, l’entêtement de Slughorn a rendu possible notre amitié et j’ai appris à te connaitre ces trois
derniers mois. Quand je ne te connaissais pas, je trouvais agaçant que tu sois si gentille et souriante
avec tout le monde et même avec moi alors que je n’étais pas spécialement gentille avec toi. Mais si
je trouvais ça agaçant, c’est surtout parce que j’étais attirée par toi et il aura fallu ces séances de
tutorat imposées pour m’en rendre compte.
- Était ? Ce n’est plus le cas ? Demanda Clarke, à la fois taquine et hésitante.Non ! Ce n’est pas- Je veux dire… Si, c’est toujours le cas mais- en fait, non.
La réponse de Lexa rendit la blonde confuse.
- C’est plus que ça maintenant, avoua la Serpentard en soupirant.
- Moi aussi, tu sais, dit Clarke timidement. J’étais attirée par toi depuis plusieurs mois mais je
n’arrivais pas à t’approcher. Tu étais si fermée avant nos séances de tutorat, lui reprocha-t-elle avec
un sourire en coin. J’essayais de te faire parler ou réagir mais tu t’en tenais aux formules de politesse
! Ces derniers temps, j’ai découvert que tu étais curieuse, encore plus intelligente que je le pensais,
que tu avais un beau sourire et un rire magnifique, que tu étais drôle, courageuse et forte. Plus j’en
découvre sur toi, plus tu me plais, Lexa, finit-elle par dire.
- Je n’étais pas sûre que c’était réciproque, se contenta de dire la brune. Je ne trouvais pas de
différence entre ton comportement habituel avec les gens et ton comportement avec moi.
- Je suis quelqu’un de très sociable, en effet, reconnut Clarke. La différence se trouve plutôt dans
les mots, dans les regards et dans les gestes. La blonde vint s’asseoir près de Lexa et posa sa main sur
l’un des mains de la Serpentard.
- Toi, c’était plutôt dans les regards et un peu dans les mots. Les gestes, ça n’a pas l’air d’être ton
truc, ajouta la jeune Griffin avec un sourire.
Lexa rougit en détournant le regard et passa sa main libre dans ses boucles brunes. Clarke se dit
qu’elle était peut-être mal à l’aise.
- Je suis désolée si je te mets mal à l’aise avec le contact physique, commença à dire la blonde en
retirant sa main de celle de Lexa, je-
- Non, non ! S’exclama-t-elle en reprenant la main de Clarke. Ça ne me gêne pas, au contraire.
Mais Clarke vit bien que Lexa ne cessait de regarder le sol.
- Il est presque minuit, constata la Gryffondor après avoir regardé l’horloge fixée au-dessus de
l’entrée du salon. On devrait aller se coucher et on peut reprendre la conversation demain, si tu
veux… ?
- Demain ? Répéta Lexa qui redressa la tête. Je n’aurais plus le courage d’en parler demain si on
arrête la discussion maintenant. Non, dit-elle en secouant la tête, je n’ai pas terminé.
Clarke la vit prendre une grande inspiration puis souffler avant de se lancer :
- Clarke Griffin, est-ce que tu veux bien être ma petite amie ?
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Gardiennes
FanfictionClarke Griffin et Alexandra (Lexa) Woods sont toutes les deux étudiantes en 7ème année, d'excellentes élèves et Préfètes-en-Chef. Mais leurs similitudes s'arrêtent là. Clarke est née-moldue. Lexa est sang-pur. Clarke est blonde. Lexa est brune. Clar...