Gardiennes

Chapitre 40

2 juin
-Lexa-
- Hum ! Hum ! Hum !
Reyes se racla la gorge pour attirer l’attention de ses amis qui parlaient entre eux. Lexa était
assise à côté de Clarke, main dans la main, alors que la blonde parlait avec Wells. Tous les amis de
Clarke de Serdaigle, Gryffondor et petits-amis ou petites-amies de Poufsouffle ainsi qu’elle-même
avaient été invités. A quoi ? Ils l’ignoraient. Ils savaient juste que Raven avait une grande annonce à
faire.
- Votre attention s’il vous plait, sa Majesté voudrait vous parler ! Continua la brune.
Wick rit avant que le regard assassin de sa petite amie ne le fasse taire.
- Allez Raven ! Dis-nous pourquoi tu nous as demandé à tous de venir ici, s’impatienta Bellamy.
- Patience Giga Blake et prend un peu exemple sur Mini Blake.
Octavia, qui était sagement assise sur les genoux de Lincoln, sourit à son frère et lui envoya un
bisou imaginaire.
- Alors vous savez tous que je suis un génie incontesté… Commença la Serdaigle.
- Oh mon dieu ! Tu as eu les résultats pour ta double maitrise ?! S’exclama Clarke qui avait
compris de quoi allait parler sa meilleure amie avant tout le monde.
La brune regarda la Gryffondor la bouche ouverte avant d’avoir l’air indigné :
- J’ai passé une heure devant mon miroir à m’entrainer à dire mon discours ! Se plaignit Reyes. Et
toi tu gâche la surprise !
- Accouche Raven ! La rabroua Wick. Et dis-nous si tu as eu ta double maitrise ou pas, bien que
tout le monde se doute de la réponse !
- Bon ça va, d’accord ! S’exclama la brune en roulant des yeux. Oui, je l’ai eu, dit-elle en sortant un
parchemin de sa poche.
Clarke et Octavia se levèrent d’un bond et serrèrent leur amie dans leur bras. Les autres se
levèrent plus normalement allant souhaiter leurs félicitations. Lexa alla la voir la dernière et lui dit
juste :
- Tu le mérites Reyes.
- Merci Woods, dit sincèrement Raven.

Nathan-
- Ecoute, je sais qu’on n’a pas encore les résultats de nos examens mais j’avais dit que je te dirais
tout après les examens. Brian fit s’asseoir Nathan avant de s’accroupir devant lui. Ce dernier était à la
fois nerveux et impatient. Il espérait que son petit ami allait lui annoncer une bonne nouvelle.
- J’ai envoyé quelques lettres à mes parents et ils ont demandé à la Directrice de m’autoriser à
leur parler via la cheminette de son bureau.
- Ok, écouta Nathan. Et vous avez parlé de quoi ?
- Je leur ai tout dit, lui dit Brian en souriant timidement. Je leur ai révélé que j’aimais les hommes
et que j’avais un petit-ami qui faisait mon bonheur depuis un an. Nathan écarquilla les yeux, n’y
croyant pas. Cela faisait des mois qu’ils en parlaient et Brian avait toujours été hésitant, ayant peur
de la réaction de ses parents, surtout de son père.
- A la tête qu’a fait mon père, j’ai cru qu’il allait me déshériter, ajouta Brian en riant. Mais ma
mère s’est mise à pleurer parce que je n’avais jamais eu de petite-amie ni eu de béguin pour une fille
et elle était contente que j’aime quelqu’un, même si c’est un garçon. Puis mon père a juste dit que
j’avais intérêt à leur présenté mon petit-ami cet été.
- Sérieux ? Murmura Nathan.
- Ouais ! S’exclama Brian. Mais je ne leur ai pas dit qui tu étais, au cas où tu serais mal à l’aise avec
ça. Et mon père était vraiment sérieux au sujet de te présenter à eux mais on peut en rediscuter si tu
trouves que c’est trop tôt, dit rapidement Brian.
Nathan renifla en effaçant d’un geste la larme qui avait coulé sur sa joue.
- Oh non, s’affola Brian. Je ne voulais pas- je- si c’est pas ce que tu veux, je Mais Nathan le fit taire
d’un baiser puis sourit.
- C’est génial Brian. Il n’y a plus qu’à le dire à mon père, dit-il. Et, le connaissant, je suis certain
que, quand je lui parlerai de toi, il voudra aussi que je te présente à lui.
Il caressa la joue de Brian.
- Merci d’en avoir parlé à tes parents, d’avoir pris ce risque pour nous. Je t’aime tellement, ajouta-
t-il, le menton tremblant.
- Moi aussi je t’aime, lui dit Brian avec tendresse.

Gustus-
Il la suivait depuis vingt bonnes minutes, une lettre à la main, mais il ignorait où elle voulait aller.
Elle n’avait fait que traverser des couloirs puis monter des escaliers avant de traverser d’autres
couloirs comme si elle était perdue ou en balade.
Au détour d’un couloir au sixième étage, il ne la vit plus.
Pourtant, il n’y avait aucune porte et donc aucune salle dans laquelle elle aurait pu entrer. Il fit
quelques pas, hésitant et confus, lorsqu’on tapota son épaule. Il sursauta et vit Echo derrière lui, le
sourcil levé.
- Mais… Comment… ?!
- S’il te plait, dit Echo en roulant des yeux, tu étais aussi discret que Rusard courant après un élève
qui a enfreint le couvre-feu. Je me suis juste cachée derrière cette tapisserie en attendant que tu
passes. Je peux savoir pourquoi tu me suis depuis tout à l’heure ?
- Je pensais que tu trompais Rider, dit-il de but en blanc. Alors je voulais vérifier. Par solidarité
masculine, tu sais, ajouta-il.
- Et qu’est-ce qu’en penses Rider ?
- Que je te suive ?
- Non, que je le trompe, il en pense quoi ?
- Tu le trompes ?! Releva Gustus, furieux.
Echo eut un sourire narquois.
- Alors c’est bien toi, murmura-t-elle, satisfaite.
- Réponds à la question ! Exigea le Serpentard.
- Non, je ne le trompe pas, répondit-elle en levant les yeux au ciel. Par contre, Rider m’a parlé de
vous deux, bien qu’il n’ait pas dit que c’était de toi qu’il était question, et je suis en négociation avec
nos parents pour annuler le contrat de mariage.
- Sérieux ? Demanda Gustus, soudainement plus calme. Tu fais vraiment ça ? Et tu n’es pas en
colère contre Rider ?
- En colère ? Pourquoi je serais en colère ? C’est moi l’idiote qui n’a pas remarqué que son
meilleur ami aimait quelqu’un. Si j’avais su, j’aurais commencé tout ça bien plus tôt.
- Non mais, je veux dire, tu n’es pas en colère ou dégoutée que Rider m’aime... moi ?
- Un gars, tu veux dire ? Il est heureux avec toi Gustus, c’est tout ce qui compte pour moi.
Gustus détourna les yeux, gêné mais heureux de l’entendre dire ça.
- En fait, ça m’arrange que tu m’aies suivi ce soir, finalement, parce que je vais avoir besoin de ton
aide.
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