Gardiennes

Chapitre 32

Clarke-
- Au fait Clarke, les vacances de Noël sont terminées… Entama Octavia.
La blonde s’était assise face à la table des Serpentards, ce qui lui permettait de voir Lexa et même
de croiser son regard à plusieurs reprises au cours du dîner. La jeune Blake était face à elle et avait
donc Lincoln dans son champ de vision.
- Oui… ? Laissa-t-elle en suspend sous forme de question ne sachant pas où la brune voulait en
venir.
- Est-ce que tu en sais plus sur ton béguin ? Est-ce que c’est réciproque finalement ?
- Oh !
Clarke se rappela la conversation qu’elle avait eu avec son amie quelques semaines plus tôt à ce
sujet.
- Euh oui.
- Et alors ? Voulut savoir Octavia. Ça l’est ?
- Oui… On est en couple, avoua-t-elle en se mordant la lèvre de nervosité.
- En c- ? Woaw ! Sérieusement ? Mais c’est super ! Qui est l’heureux élu ?
- Heureuse, pas heureux…
La brune haussa un sourcil d’étonnement mais ne dit rien.
- Je sors avec Lexa, Alexandra Woods.
Les deux sourcils d’Octavia étaient maintenant haussés, presque cachés derrière sa frange.
- Woods ? Par Merlin, je ne l’y attendais pas ! Je veux tout savoir ! Fut excitée la jeune Gryffondor.
Clarke soupira de soulagement et lui raconta brièvement comment elle et la Serpentard en
étaient venues à se rapprocher lors de séances de tutorat initié par Slughorn –sans en évoquer le
sujet car c’était confidentiel- et lors des vacances de Noel avec sa famille.
Eh ben ! Je ne pensais pas que nos discussions sur Queen et les Serpentards en général auraient
autant d’impact sur toi, la taquina Octavia.
- Mon intérêt pour Lexa date de bien avant ça, rétorqua la blonde en rougissant.
La discussion finit par dériver vers Lincoln. Lexa étant sa meilleure amie et étant la meilleure amie
d’Anya Forest -la cousine de Lincoln, Octavia supplia de lui glisser un mot à sa petite amie afin de
l’aider à se rapprocher de Lincoln ou au moins de savoir ce qu’il pensait d’elle. Clarke accepta de
plaider en sa faveur mais ne pouvait pas promettre que les deux Serpentards acceptent un
quelconque rôle dans leurs affaires.
-Lexa-
Alors que la Grande Salle se vidait peu à peu, Clarke et Lexa, en tant que Préfètes-en-Chef
s’attardaient afin de vérifier que tous les élèves se diriger vers leur salle commune. La directrice
McGonagall hocha la tête à leur intention pour leur signifier son approbation et elles souhaitèrent
une bonne nuit aux quelques professeurs restant dans le hall pour discuter. Quand elles eurent
rejoint les premiers escaliers, elles s’arrêtèrent.
- Je connais une salle, dit finalement Clarke alors qu’aucune des deux ne s’était décidée à dire
bonne nuit. Il y a un vieux canapé, une cheminée et j’ai l’habitude d’y rejoindre mes amis une fois par
mois pour… se rassembler, réfléchit-elle. Elle ne sera pas occupée demain, si ça te dit ?
Clarke s’était mordu la lèvre à nouveau, ce qui fit sourire Lexa car elles étaient toutes les deux
nerveuses sans raison.
- Un vieux canapé ? Releva Lexa avec un sourire amusé. Comment pourrais-je résister ?
- Et en plus, il est très confortable, ajouta Clarke, amusée à son tour. La salle se trouve au
troisième étage de l’aile est, dans le couloir où il y a tous ces tableaux avec des nimphes.
La Serpentard acquiesça. Elle voyait bien de quel couloir il s’agissait.
- Je t’attendrais devant la porte vers… seize heures quarante-cinq ?
- Parfait, accepta Lexa.
- Parfait, confirma Clarke avec un sourire lumineux. Bonne nuit, lui chuchota-t-elle avant de
l’embrasser sur la joue. A demain ! S’exclama-t-elle en montant joyeusement les marches du premier
escalier. Lexa lui répondit en souriant puis se tourna vers la porte menant aux cachots. Au fur et à
mesure qu’elle s’approchait de sa salle commune, son sourire diminuait.
Lincoln était dans la salle commune des Poufsouffle.
Sans lui à ses côtés, Anya ne la laissera pas tranquille.
Lexa gémit en regardant le plafond.
Génial.

Je ne comprends toujours pas pourquoi vous ne vous êtes pas encore embrassées !
Lexa roula des yeux.
Pour la dixième fois.
- Ce n’est pas comme ça avec Clarke, essaya-t-elle d’expliquer à sa meilleure amie. Ça m’a pris
longtemps avant de me décider à lui dire ce que je ressentais et, quand je l’ai fait, elle ne m’a pas
forcée ni pressée. Elle n’attend rien de moi et elle me laisse aller à mon rythme. Elle est vraiment
géniale, ajouta Lexa en souriant.
- SI je comprends bien, dit Anya les sourcils froncés, tu ne veux pas l’embrasser ?
- Mais si ! S’exclama la brune, exaspérée.
Elle rougit lorsqu’Anya la regarda avec un sourcil levé.
- Je veux dire que l’envie de l’embrasser est là. Je suppose qu’elle aussi en a envie. Mais l’occasion
ne s’est pas présentée. Le bon moment arrivera quand il devra arriver, c’est tout. On peut parler
d’autre chose maintenant ? Ça fait une heure qu’on parle de ma relation avec Clarke. Et avec Niko
alors ?
La blonde répondit par un profond soupir.
- Depuis qu’on a rompu, on ne se voit plus. Les rares fois où on se croise, il évite mon regard.
- Ca peut se comprendre. Il est triste de votre rupture alors il va lui falloir un moment avant de
tourner la page, essaya de la rassurer Lexa. Et toi ? Comment tu le vis ?
Elle vit son amie réfléchir profondément avant de lui répondre.
- En fait, il me manque un peu. Mais par parce qu’il était mon petit-ami. J’ai rompu parce que je
n’avais plus ou pas vraiment de sentiments amoureux comme lui. Je l’aime bien mais… Anya réfléchit
à nouveau.
- Je crois, qu’au fond, il était plus un ami pour moi. Un ami que j’embrassais mais seulement un
ami. C’est sa présence qui me manque, plus que le côté relation. Je pense que j’ai bien fait de
rompre. Ça n’aurait mené à rien de bien.
Elle secoua la tête.
- Pour le moment, je vais juste profiter de mon amitié avec toi et faire en sorte que vous vous
embrassiez !
- Anya ! Ce n’est pas à toi de décider de ça ! S’exclama Lexa, indignée.
- Sottises ! Balaya-t-elle sa remarque d’un geste de la main. Sans moi, vous en serez encore au
stade du bisou sur la joue quand on sera diplômés.
Lexa cacha son visage dans ses mains en secouant la tête
Qu’avait-elle fait pour mériter une amie pareille ?

Elle ignorait totalement comment elle en était arrivée là.
Il n’y a pas cinq minutes Clarke et elles étaient assises sur le même canapé, côte à côte, et
discutaient de leur dernier cours de métamorphose qui portait sur les animagus.
Et maintenant, elle était allongée sur le dit-canapé la tête sur les genoux de Clarke alors que cette
dernière avait une main qui caressait distraitement ses cheveux pendant leur discussion.
- C’est quand même dommage qu’on n’ait pas un cours optionnel qui nous permette de devenir
animagus. Je sais que le professeur McGonagall a dit que peu de gens en avait la capacité mais ça
aurait été vraiment bien de découvrir si on l’est ou non et de nous aider à le devenir. On a bien des
cours pour apprendre à transplaner en sixième année, alors pourquoi pas une initiation à la
transformation en animagus en septième année ?
Lexa écoutait la blonde avec un petit sourire. Elle adorait l’écouter, adorait sa voix et entendre sa
passion quand elle parlait de métamorphose.
- ET puis ça règlerait le problème du registre qu’il y a eu ces dernières décennies. Toute personne
susceptible de devenir animagus serait connue à Poudlard et serait tenue de s’inscrire sur le registre
du ministère. Ainsi la transformation serait contrôlée et supervisée par Poudlard au début, puis par le
ministère et le ministère aurait connaissance de tous- Qu’est-ce qu’il y a ? S’interrompit Clarke en la
regardant.
- Non, rien, dit Lexa. Continue.
- Je parle trop, c’est ça ? Je suis vraiment désolée, ça m’arrive souvent quand un sujet me
passionne
et… Lexa écarquilla les yeux. Le débit de Clarke s’était accéléré et elle n’arrêtait pas de s’excuser.
- …n’hésite pas à me dire quand je parle trop et…
- Clarke.
- …ou à m’interrompre parce que tu as toi aussi ton mot à dire, il n’y a pas que moi qui…
- Clarke !
Lexa se releva en position assise mais la blonde continua son monologue endiablé.
- … ma mère me dit tout le temps que je parle trop et mon père trouve ça mignon, enfin il disait
ça quand j’étais petite donc je ne sais pas trop ce qu’il en pense maint
Silence.
Quand Lexa recula son visage, la main droite toujours posée sur la nuque de Clarke, la Gryffondor
la regardait d’une manière qui l’inquiéta fortement car elle ne laissait rien transparaitre de ce qu’elle
pensait : était-elle surprise ? Contente ? Était-elle en train de réfléchir à comment elle lui dirait que
finalement elle s’était peut-être trompée en acceptant de devenir sa petite-amie ?
- Je suis désolée, finit par dire la brune en déglutissant. Je n’aurais pas dû t’embrasser sans ta
perm-
- Lexa, juste, tais-toi, l’interrompit Clarke avec un doux sourire.
Et à son tour, la Gryffondor l’embrassa.