Chapitre 27

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Clarke-
Lorsqu’elle se réveilla, il n’était que six heures du matin.
Elle reposa son téléphone portable sur la table de nuit, le verrouillant afin d’en éteindre la
luminosité aveuglante. En baillant, elle se demanda ce qui avait bien pu la réveiller à cette heure-là
sachant que tout le monde s’était couché peu après minuit. Elle bailla de nouveau et se redressa
contre ses oreillers pour ouvrir les rideaux de la fenêtre se trouvant derrière sa tête de lit. Les rayons
lunaires éclairèrent faiblement sa chambre, sans l’aveugler, mais suffisamment pour qu’elle
aperçoive quelque chose devant sa porte lorsque son regard fit le tour de sa chambre. Encore à
moitié endormie, elle se demanda ce que cela pouvait être et décida à contre cœur de quitter la
chaleur de son lit pour le découvrir. Elle souleva la couette, glissa ses pieds dans ses chaussons et se
dirigea vers la porte. Elle se baissa et…
Une enveloppe.
Une enveloppe !
Lexa lui avait laissé une autre enveloppe. Était-cela qui l’avait réveillée ? Ou Lexa l’avait-elle
glissée bien plus tôt ?
Elle retourna dans son lit et ouvrit l’enveloppe. Elle inclina le papier qui s’y trouvait afin de
pouvoir le lire grâce au clair de lune et plissa des yeux. Il y avait des phrases, des indications. Et trois
mots manquaient. Se retournant précipitamment de l’autre côté de son lit, elle ouvrit le tiroir de sa
table de nuit et sortit l’enveloppe numéro un. Les mots « Cuisine », « Quinze » et « Derrière » étaient
écrits à l’encre bleue de son écriture. Elle alla chercher un stylo sur son bureau puis revint dans son lit
afin de compléter les indications.
Visualisant les premières indications, elle décida de sauter les trois premières et de se rendre
directement dans la salle à manger, devant la porte menant à la terrasse. Descendant
silencieusement les escaliers, elle arriva au rez-de-chaussée une minute plus tard, l’enveloppe à la
main. Relisant les deux phrases suivantes, elle se maudit elle-même et retourna dans l’entrée de la
maison pour enfiler son écharpe et son manteau. Il faisait froid mais, heureusement, il ne neigeait
pas. Elle sortit sur la terrasse, dont les portes étaient fermées pour éviter que le froid n’entre, puis
dans le jardin et se plaça devant la fenêtre de la cuisine. De là, elle dut faire quinze grands pas droit
devant elle. Elle arriva devant le rosier de sa mère au quatorzième. Elle le contourna et s’abaissa.
Derrière l’une des grosses pierres décoratives du jardin, elle trouva une enveloppe avec le chiffre
trois. Vérifiant qu’il n’y avait rien d’autre que l’enveloppe, elle la prit et se dépêcha de rentrer pour
se mettre au chaud. Elle pendit à nouveau son écharpe et son manteau sur le porte-manteau à
l’entrée et remonta les escaliers jusqu’à sa chambre. Frissonnant, elle rentra tranquillement dans la
pièce et se pelotonna sous sa couverture.
Regardant à nouveau l’heure sur son portable, elle vit qu’il ne s’était passé que vingt minutes
depuis son réveil. Il lui avait pourtant semblé qu’une heure était passée. Devant sa fenêtre, s’aidant
du clair de lune, Clarke ouvrit l’enveloppe et lut la lettre qui s’y trouvait.

Lexa-
Jamais elle n’avait connu de petit-déjeuner aussi festif, chaleureux et familial. A l’orphelinat, il n’y
avait pas de sapin, ni décorations et les enfants pouvaient se réjouir si, au lieu du pain gris habituel, il
recevait une tranche de brioche le matin de Noël. Alors, déjeuner à une table garnie de multiples
plateaux contenants des mets sucrés à côté d’un grand sapin magnifiquement décorés par les Griffin
à la mi-décembre, c’était comme un rêve pour Lexa.
Le petit-déjeuner était autant anglais que français -de ce qu’avait dit mamie Rose. Il y avait des
toasts, de la brioche, des crêpes, du bacon, des œufs, des haricots, des saucisses, de la confiture, de
la marmelade, du beurre, du chocolat à tartiner, du café, du thé et du chocolat chaud. Lexa ne savait
plus où donner de la tête. Ou de la bouche, puisqu’elle salivait et ne savait pas par quoi commencer.
Tout en tartinant ses tranches de brioches de chocolat, elle sirota son chocolat chaud et lança des
rapides coups d’œil vers Clarke. Celle-ci la regardait d’une étrange manière depuis qu’ils s’étaient
tous rejoint au rez-de-chaussée pour le petit-déjeuner. Était-ce à cause de l’enveloppe qu’elle avait
glissée cette nuit sous sa porte ?
Cela stressait la Serpentard d’imaginer la blonde suivre ses indications jusqu’à découvrir
l’enveloppe numéro trois et son contenu. Mais jusque-là, puisqu’ils s’étaient tous assis autour de la
table alors que Jake et Riley avait ramené les mets sucrés, Clarke n’avait pas pu se faufiler dans le
jardin.
Décidant de ne pas trop y penser et de stresser trop tôt car ils auraient probablement une
discussion plus tard dans la journée voire le lendemain, Lexa se concentra sur le délicieux petit-
déjeuner de la famille Griffin.

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