Gardiennes

Chapitre 41

Gustus /Rider-
- Qu’est-ce que tu prépares ? Demanda Rider, les yeux cachés par les mains de Gustus.
Il rit alors que l’autre Serpentard le guidait tant bien que mal jusqu’à un fauteuil.
- Pourquoi autant de mystère ?
- Tu le sauras bien assez tôt, lui répondit Gustus en enlevant ses mains.
Rider regarda devant lui. Il était assis devant une table basse sur laquelle il y avait des chopes de
bière au beurre et un plateau rempli de pâtisseries. Sur le côté, un parchemin enroulé avait son
cachet rompu.
- Qu’est-ce que c’est ? Demanda Rider en pointant le parchemin.
- Une chose à la fois, lui dit Gustus en riant devant l’impatience de son amoureux.
Il prit le parchemin dans ses mains et s’assit à côté de Rider, prenant l’une de ses mains dans la
sienne.
- Tout d’abord, tu dois savoir qu’Echo ne t’évite pas ou ne t’en veux pas ou quoi que ce soit
d’autre à quoi tu as pu penser du fait que tu ne la voyais plus vraiment ces dernières semaines. Elle a
en fait passé son temps à envoyer des lettres à vos parents pour arranger la situation.
Gustus lui tendit le parchemin.
- Lis.
Les sourcils froncés par la confusion, Rider prit le parchemin, le déroula et se mit à lire avec
attention. Au fur et à mesure de sa lecture, Gustus vit les yeux de Rider s’écarquiller et relire le
parchemin deux fois.
- Elle... Commença-t-il à dire avant de mettre une main devant sa bouche, ni croyant pas. Elle les a
convaincus d’annuler le contrat de mariage, murmura-t-il.
Gustus serra la main de Rider.
- Echo s’en voulait de ne pas avoir découvert que tu aimais quelqu’un. Alors elle a tout dit à vos
parents. D’après ce qu’elle m’a dit, son père n’était pas difficile à convaincre mais le tien a eu besoin
que ta mère lui fasse entendre raison. Tu es libre maintenant, dit Gustus à son amant.
Les yeux de Rider firent des vas et vient entre le parchemin et le visage de Gustus.
- Tu as aidé Echo ? Est-ce qu’elle sait... ?
- J’ai commencé à la suivre il y a un moment pour comprendre pourquoi elle t’évitait et ce qu’elle
faisait. Mais je ne suis pas aussi discret que je le pensais et elle a vite compris que c’était moi le
“garçon mystère”. Alors elle m’a tout raconté et m’a demandé de t’annoncer la bonne nouvelle.
Une larme coula sur la joue de Rider.
- Mon amour... Dit Gustus en posant une main sur la joue de son amant, séchant la larme avec son
pouce. Est-ce que c’est trop ?
Rider secoua la tête en souriant et en reniflant.
Je peux enfin être libre de faire ce qui me rend heureux, chuchota-t-il.
- Et ce n’est pas finis, lui dit Gustus en souriant.
- Il y a plus ? Demanda Rider, étonné.
- Bah oui ! S’exclama-t-il, son sourire s’élargissant. Je ne t’ai pas encore demandé d’être mon
petit-ami !
Rider lui sauta dessus pour l’embrasser.
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15 juin
-Lexa-
La musique battait son plein.
La cérémonie de remise des diplômes s’était terminée une heure plus tôt ; les professeurs avaient
fait le tour de la Grande Salle pour féliciter leurs élèves, les étudiants s’étaient regroupés entre amis
puis la fête avait commencé. Le groupe Skeleton Speaking mettait l’ambiance entre musiques rock
rythmées faisant sauter et se trémousser les jeunes diplômés et slows chaleureux pour permettre
aux couples de se retrouver.
Les élèves de cinquième année et de sixième année avaient pu assister à la remise des diplômes,
afin de voir à quoi s’attendre lorsque leur tout viendrait, ainsi que des élèves plus jeunes si leur frère
ou leur sœur était diplômé. Mais ils avaient dû ensuite quitter la Grande Salle, la fête étant réservé
aux nouveaux diplômés.
Lexa n’aimait pas vraiment les fêtes : il y avait bien trop de monde et de bruit à son goût, elle qui
préférait lire un bon livre sous le saule pleureur près du lac Noir ou se prélasser avec Clarke dans leur
appartement de Préfets-en-Chef. Mais elle était restée la première heure avec Clarke et ses amis
avant de rejoindre ses camarades de Serpentard quelques minutes. Puis, jugeant être restée assez
longtemps à cette fête, Lexa alla retrouver sa petite-amie.
Lorsqu’elle la trouva en train de discuter avec Raven et Wells, elle lui prit la main et s’excusa
auprès des deux Serdaigles.
- Je vous l’emprunte ! Dit-elle.
- Ne faites pas ce que je ne ferais pas ! Lança la première avec un sourire malicieux.
Lexa leva les yeux au ciel avant de tirer sa petite amie à l’extérieur de la Grande Salle.
- Lexa, où est-ce que tu m’emmènes ?
- Juste plus loin, la rassura la brune.
Dans le Grand Hall, il y avait une grande statue de chaque côté des portes. Elle tira Clarke derrière
l’une d’elle et embrassa chastement Clarke, prenant son courage à deux mains. Les portes étant
fermées, la musique s’entendait à peine, ce qui était idéal car elle ne voulait pas crier pour se faire entendre. Clarke lui souriait, la tête penchée, à la fois curieuse et attentive. Lexa lui serra les deux
mains et prit une grande inspiration.
- Quand Slughorn nous a jumelées en début d’année pour que tu me donnes des leçons sur la vie
moldue, j’en n’étais pas ravie. Non pas parce que je te détestais comme le laissait croire mon
comportement, ajouta rapidement Lexa, mais parce que j’étais attirée par toi et que je ne voulais pas
le reconnaitre.
Clarke lui serra les mains, signe qu’elle comprenait.
- Je ne voulais pas avoir de sentiments pour quelqu’un, et surtout pas pour toi, après ce que
Costia m’a fait. Mais tu ne m’as jamais forcée à quoi que ce soit, tu voulais juste qu’on s’entende bien
et qu’on soit amies. Et je crois que c’est ça qui m’a poussé à réfléchir et à admettre qu’il n’y avait rien
de mal à ressentir ce que je ressentais.
La Serpentard respira profondément, regardant le sol avant de croiser à nouveau le regard de sa
petite-amie.
- Ce que je ressentais pour toi, ce que je ressens pour toi, se reprit-elle, ça n’a rien à voir avec ce
que je ressentais pour Costia. C’était dérisoire, tellement insignifiant comparé à mes sentiments pour
toi. Sans que je ne m’en rende compte, tu es entrée dans mon cœur et, quand j’ai fini par le réaliser,
il était déjà à toi depuis un moment.
Dans le regard de Clarke, Lexa pouvait y voire tellement d’affection et d’amour qu’elle ne pouvait
plus attendre de le lui dire.
- Garde-le précieusement, dit-elle en souriant. Je t’aime Clarke Griffin. Merci pour tout l’amour
que tu me donnes depuis des mois.
La blonde se mordit la lèvre inférieure, les yeux brillants.
- Tu n’as pas à me remercier, dit-elle en posant sa main sur la joue de Lexa. Parce que tu as fait la
même chose pour moi. Je t’aime aussi Lexa Woods et j’ai bien l’intention de t’aimer aussi longtemps
que tu voudras de moi.
La brune sourit et embrassa Clarke.
Ce partenariat qui ne devait être que temporaire s’avérait finalement devenir définitif.
Qui aurait pu deviner qu’Horace Slughorn soit un aussi bon entremetteur ?