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Lisa ouvrit difficilement les yeux. Elle avait terriblement mal à la tête à cause d'une lumière blanche.

Lorsqu'elle revînt à elle, la jeune femme sentit qu'elle ne pouvait pas bouger. En effet, elle était retenue par des chaînes aux poignets et aux chevilles, elle se rendit compte qu'elle était mi- assise sur un fauteuil glacial. Elle releva la tête pour voir où elle se trouvait. Lisa était seule et la pièce dans laquelle elle se trouvait était uniquement éclairée par cette fameuse lumière blanche qui tombait sur elle.

« Qu'est-ce que ...

- Bienvenue soldat 3. » retentit une voix provenant des enceintes accrochées au plafond.

Une vitre se trouvait en face d'elle. Lisa n'était pas idiote, elle savait que les personnes se tenaient de l'autre côté.

« Qui êtes-vous ?

- C'est à nous de poser les questions ! Tout d'abord, quel est votre nom ?

- Monoban Lisa.

- Faux ! Vous n'avez désormais plus de nom.

- Quoi ?

- Quel âge avez-vous ?

- Je suppose que je n'ai pas d'âge.

- Je vois que vous êtes perspicace. »

« C'est quoi ce bordel ? Je suis où ? C'est qui au juste ? Qu'est-ce qu'il se passe ? » s'interrogea-t-elle en fronçant des sourcils.

« Vous n'êtes plus personne, soldat 3.

- C'est parce que je suis la troisième à avoir été appelée. C'est ça ?

- Décidément, incroyable ! » rit la voix.

« Ce gars est sérieusement atteint ! »

Lisa avait mal aux poignets et aux chevilles alors que ses maux de tête était de plus en plus fort. Elle avait envie de ... Et elle vomit instantanément.

« Ah ! C'est dégoûtant ! » s'exclama la voix. « Vous en avez partout ! Qui va nettoyer le sol maintenant ? »

Un fou.

Une odeur nauséabonde éclata dans ses narines. Elle avait eu des vomissements qu'elle avait rejetés sur le sol à sa gauche.

« Nous allons commencer un petit jeu, soldat 3.

- Ce n'est pas encore le cas ? »

Une décharge électrique la secoua.

« Ah, j'aime ce cri de douleur !

- Vous êtes un sadique ma parole ? »

Une deuxième, elle se sentait lourde, sa tête s'écrasa sur le dossier.

« Voilà, les règles du jeu, Monoban.

- Hm ? »

Une troisième, elle n'allait pas tenir plus de temps.

« Monoban ? Qui est-ce ? » Corrigea-t-elle.

« Très bien, j'aime ça ! Très intelligente ! Ça va être amusant !

- Je vous écoute ...

- Seigneur !

- Que ?

- Non, je plaisante ! Ah, j'aime le plein pouvoir ! »

« Mais il est pire qu'un psychopathe ! »

Encore une fois, elle y passa. Elle n'arrivait même plus à ouvrir les yeux. La lumière blanche était un peu plus de souffrance dans cette pièce glaciale. « C'est vrai, ça, il caille ici ! » Elle n'avait même pas remarqué ce qui aurait dû être la première impression. Elle n'avait pas eu le loisir d'apprécier la température.

« J'ai ... Froid ...

- Ah, on a oublié le chauffage !

- Pas ... Trop ...

- Haha, tu as compris que j'allais te faire griller ? Je t'aime bien, toi ! Je vais être gentil, promis ! »

Sa voix grave lui donnait mal à la tête, elle résonnait lourdement dans ses tympans.

« D'ailleurs, je peux bien te donner mon petit nom ... V.

- Vie ?

- La lettre idiote !

- Non ... Pas de décharge ...

- Oh, bah non, je t'ai dit que je t'aimais bien ! »

Elle retenait ses larmes, elle ne devait pas montrer ses émotions. Mais elle n'avait jamais connu pire situation.

Ses entrainements, à côté, c'était une petite douceur. Les douches froides, la boue, la pluie, ses muscles qui tremblaient et ses membres qui menaçaient de céder après presque 200 pompes.

Et puis, elle n'était jamais seule dans ces moments-là, un petit regard de ses compagnes de galère et ça allait mieux.

« Soldat 3, on se réveille ! »

Une quatrième. C'était celle de trop. 

𝗟𝗘 𝗕𝗥𝗜𝗦𝗘 𝗖𝗢𝗘𝗨𝗥, jeƞlisɑ + cɦɑelisɑOù les histoires vivent. Découvrez maintenant