Chapitre XVII: La douleur.

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Chapitre XVII : La douleur.

Après le départ de Léandre, Jeanne avait appelé Judith pour lui annoncer la nouvelle. Son amie était folle de joie et avait crié au téléphone. Il ne restait plus qu'à prévenir ses parents. Jeanne avait entendu la porte d'entrée claquer, ils venaient de rentrer. Elle attendit difficilement une demie heure puis elle descendit les rejoindre dans le salon.

Elle arriva devant eux. Elle cherchait comment leur annoncer. Bien entendu Léandre passerait prochainement demander sa main à Henri mais elle souhaitait les prévenir. Henri était assis dans l'un des fauteuils, il lisait le New York Times. Marie regardait pas l'une des fenêtres.

- Jeanne, nos espoirs sont anéantis ! Déclara Henri dépité. Il lui montrait l'une des pages du journal. Elle reconnut une photo de Léandre.

Elle s'approcha, interrogative et prit le journal.

« L'HERITIER LE PLUS RICHE DE NEW YORK SE MARIE !

En exclusivité, la famille Collins nous a annoncé le futur mariage de l'aîné des enfants. En effet, Léandre Collins, le jeune héritier tant convoité va se marier le 26 Juin avec Elizabeth Wood. Une anglaise, descendante d'aristocrates. Les avantages de cette union n'ont donc pas besoin d'être détaillés.

[...] »

- Non... Murmura Jeanne. NON, NON, NOOOOON ! Cria t-elle à présent les yeux rivés sur l'article.

Elle laissa tomber le journal et se rua dehors. Elle entendit vaguement au loin ses parents crier son prénom inquiets. Jeanne ne pouvait plus respirer, sa vue était brouillée par les larmes. Elle courut au bord de la route et héla un taxi. L'un s'arrêta rapidement devant elle. Elle y monta, lui indiqua l'adresse et se prit la tête dans les mains en sanglotant.

Jeanne tambourina la porte verte devant elle. Judith ouvrit quelques secondes après, stupéfaite de voir son amie dans un tel état.

- Il va se marier avec une autre femme ... Chuchota Jeanne.

Cela en était trop. Dès qu'elle se libéra de cette parole, elle s'évanouit de désespoir dans les bras de son amie. La dernière chose qu'elle entendit fut son amie appeler à l'aide.

Les paupières de Jeanne était lourdes, elle avait terriblement mal à la tête. Elle avait chaud et elle avait l'impression de se trouver dans un manège. La douleur était toujours présente. Sa poitrine semblait avoir été ouverte. Elle entendit des voix murmurer. Elle se força à ouvrir légèrement les yeux.

Elle était dans son lit. Elle portait sa chemise de nuit blanche en coton. Judith lui tenait la main. Marie était assise sur une chaise dans le coin droit. Louise quant à elle était debout au pied du lit. Henri discutait avec le médecin de la famille à côté de la porte. Tous avait la tête tournée vers le docteur, attendant son diagnostic.

- Qu'a t-elle Docteur ? Questionna Henri les bras croisés.

Le docteur releva ses lunettes rondes sur son nez.

- Son état reflète son moral Monsieur Dumont. Qu'elle se repose, la fièvre devrait baisser rapidement.

Jeanne était si fatiguée, elle ne lutta pas et se rendormit.

Elle se réveilla lorsque la nuit commençait à tomber. Seule Louise était dans la chambre. Elle dormait dans une chaise à bascule qu'elle avait sûrement descendu de sa chambre. Dès que Jeanne bougea dans le lit, Louise ouvrit les yeux et se précipita vers elle. Elle s'assit au bord du lit et lui attrapa la main. Son visage exprimait ses inquiétudes. Jeanne détourna les yeux vers la bague qu'elle avait à la main gauche.

IdemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant