Chapitre XIX : La tentation.

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Chapitre XIX : La tentation.

- Non Léandre. Vous êtes marié et je le suis aussi.

Il ne recula pas. Au contraire, il posa les mains sur les hanches de la jeune femme.

- À cet instant, nous ne sommes pas mariés. La magie du retour dans le temps.

Il lui sourit cyniquement. Elle refusa de la tête, les larmes aux yeux. La tentation devenait atroce. Léandre lui prit la tête dans les mains. Il la lui rapprocha de la sienne. Son attention se focalisait sur la respiration de celui-ci.

- Je vous en prie Jeanne. Je ne peux plus résister... Ce soir délivrons nous de cette tentation qui nous étouffe. Murmura t-il d'une voix rauque.

Doucement, il passa son pouce sur les lèvres de Jeanne. Ce simple contact décupla son excitation. Elle n'en pouvait plus, la chaleur devenait étouffante. Elle était en colère après Louis. S'il lui avait menti pour son aventure avec Catherine Robbins, il avait pu le faire pour d'autres sujets. Pourquoi mettrait-elle toutes ses forces pour résister à la plus grande tentation de sa vie ? Cela devenait trop difficile. Elle pinça les lèvres. Elle refusa une fois de plus de la tête. Une larme coula sur sa joue. Il la lui enleva du doigt.

Si elle ne le repoussait pas, elle ne tiendrait plus. De ce fait, elle le poussa par les épaules. Il la regarda méchamment.

- Posez-vous une seule question, éprouverez-vous des regrets si vous quittiez cette pièce. Demanda t-il d'une voix rauque.

Le torse de celui-ci se soulevait de plus en plus rapidement. Il était dans le même état qu'elle. Regretterez t-elle si elle partait ? Certainement. Peut être que si elle cédait à la tentation, elle se sentirait soulagée et libérée. Brutalement, elle attrapa la nuque de son ancien amant et le ramena contre elle en l'embrassant. Ce baiser libéra toutes les frustrations. Il était coloré par la douleur, le désespoir et le désir. Tout deux pleuraient. La dernière fois qu'ils s'étaient embrassés de cette façon c'était lorsqu'ils s'étaient quittés. Il passa la main dans la chevelure corbeau de Jeanne et la lui tira vers l'arrière. Il déposa des baisers sur son menton et descendit vers son cou. Il lui remonta avec empressement sa robe sur les cuisses. Puis il lui releva les mains au dessus de la tête. Elle accrocha les cuisses autour de la taille du jeune homme. Il revint à sa bouche et l'amena sur le bureau. Elle se hâta de lui enlever sa veste et sa chemise pendant qu'il lui pressait les fesses. Elle fit aussi voler sa cravate noire à terre. Il la reprocha de lui. Elle ondula contre son excitation. Dès qu'elle fut débarrassée de la chemise, elle enfonça les ongles dans ses épaules. Ils étaient devenus des animaux et répondaient à leurs instincts primitifs. Se cachant derrière leurs masques.

Il passa les mains dans son dos et lui déchira d'un coup sec sa robe. Rapidement, il fit glisser le tissu découvrant son soutien gorge. Il la pencha en arrière en remontant l'une de ses jambes. Elle ne pouvait se décollait de lui. Il lui embrassa le torse, descendit entre ses seins et s'attarda sur son ventre. À cet instant elle n'avait pas honte des traces laissées par la grossesse. Les baisers de Léandre embellissaient ses imperfections. Jamais Louis ne lui avait fait cela. Elle sentit qu'il lui détachait son porte jarretelle. Il fit glisser doucement sa culotte. Elle entendit qu'il enlevait sa ceinture. Ils allaient faire l'amour d'ici un instant. Soudain, la réalité de la situation la rattrapa. Elle eut envie de vomir devant cette trahison. Elle le repoussa brutalement et remit sa robe sur ses épaules. Léandre était choqué, il la regardait incrédule. Il avait les lèvres gonflées par leurs baisers. Elle remonta sa culotte et descendit du bureau.

- Je suis désolée, nous ne pouvons faire cela. Déclara t-elle.

Elle mit la main sur la bouche et se dirigea vers un porte manteau. Une étole crème y pendait. Elle la mit sur ses bras afin de couvrir son dos.

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