Chapitre IV: Toujours.

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Chapitre IV : Toujours.

- Prévenir de votre arrivée n'est donc pas l'une de vos habitudes. Constata sèchement Jeanne.

Elle ne comptait pas se laisser impressionner par Léandre. D'autant plus qu'elle était en colère après Louis. Donc l'arrivée de Léandre, alors que la dernière fois elle lui avait expliqué clairement que leur histoire était finie, accentuait son humeur. Avant qu'il ne puisse répondre elle lui attrapa le bras et le força à entrer. Elle ne voulait pas que les voisins le voient sur le palier. Même s'ils penseraient sûrement qu'il s'agissait de Louis.

- Si vous aviez pris le temps de répondre à au moins l'une de mes lettres, je n'aurais pas fait ce voyage. Répondit sur le même ton Léandre.

- J'ai le regret de vous annoncer que vous avez perdu votre temps.

Dans le hall d'entrée, une duel de regard débuta. Elle n'avait pas envie de se mettre à crier. Cela réveillerait ses enfants.

- Vous êtes odieuse. Je m'inquiète pour vous et voilà comment vous me remerciez ! Cria t-il.

Elle posa le doigt sur la bouche du jeune homme. Il fronça les sourcils. Il détestait qu'on lui dise ce qu'il devait faire.

- Ne criez pas. Vous allez réveiller les jumeaux. Chuchota t-elle en le menaçant du regard.

Il se mit les mains sur les hanches et leva les yeux au ciel en se mordant la lèvre inférieure.

- Et puis, j'ai été assez explicite avec vous la dernière fois.

Il la pointa du doigt.

- De même pour moi, je vous aimerai jusqu'à mon dernier souffle (Sa voix monta à nouveau. Elle lui lança un regard désapprobateur. Il baissa le ton) Parfois je donnerai tout pour que cela ne soit pas le cas. Donc oui, je m'inquiéterai toujours pour vous.

Lorsqu'elle entendit le premier cri, elle ferma les yeux de mécontentement. Victoire était réveillée. Son frère ne tarderait pas à faire de même. Elle regarda méchamment Léandre et partit dans la chambre. Elle entra dans la chambre des jumeaux. Lorsque Victoire la vit, elle lui adressa un merveilleux sourire. Le cœur de Jeanne fondit. La colère s'envola.

- Bonjour jolie princesse. Dit-elle en la prenant dans les bras.

Victoire vint loger sa tête dans la nuque de sa mère. Elle était encore endormie. Jeanne vérifia si François était réveillé. Par chance, il était paisiblement endormi. Un bras au dessus de la tête, les joues rosies. Elle ferma délicatement la porte et se dirigea vers le hall. Léandre avait avancé dans le salon. Lorsqu'il vit Victoire, sa mauvaise humeur se transforma en joie.

- Comme elle a grandi! Dit-il en admirant sa nièce.

- Oui, elle a bientôt un an.

Il lui fit une expression agacée.

- Je sais parfaitement quand mon filleul est né. Et donc sa sœur. Puis-je la prendre ? Demanda t-il en avançant les mains timidement.

- Oui bien sûr. Répondit Jeanne en lui donnant Victoire.

L'enfant était penchée vers l'arrière. Elle détaillait son oncle. Elle devait être perdue. Elle sentait qu'il n'était pas son père. Par ailleurs, il était son sosie. Quant à Léandre, il ne faisait que sourire. Rapidement, Victoire fit de même.

- Je vous remercie de vous êtes inquiété pour moi. Je le répète, cela n'était pas nécessaire.

- Nous sommes en guerre et je n'avais pas de vos nouvelles, donc m'inquiéter était naturel.

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