Chapitre VIII: Le remède.

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Chapitre VIII : Le remède.

Léandre :

En rentrant dans l'appartement, il informa Jeanne et sa cousine qu'il partait à l'hôtel. Toutes deux refusèrent. Après tout ce qu'il avait fait, elles proposèrent d'aller se promener et ensuite qu'il reste dormir dans le fauteuil. Il refusa plusieurs fois car cela était inconvenant qu'un homme se retrouve seul avec deux jeunes femmes. Mais elles insistèrent et il céda. Elles avaient des forts caractères. Cela devait être un trait de famille. De toute façon, il n'avait plus la force de rien.

Finalement cet air frais lui fit le plus grand bien. Depuis un mois et demi il ne s'était pas posé un seul instant. C'était la première fois qu'il venait en France et c'était seulement maintenant qu'il en profitait. Et le faire avec Jeanne était fabuleux. En fait, il était avec la seule personne qu'il aimait. Loin de celles qui l'empêchaient d'être heureux. Dont sa mère et son épouse. Après avoir visité le vieux Lille et les places, ils s'étaient reposés dans un parc sous un immense chêne. Puis, ils s'étaient aventurés dans des petites ruelles. Il avait découvert des endroits magnifiques dont l'architecture était propre au Nord. Au départ, il ne pensait qu'au fait qu'il avait perdu définitivement Jeanne. Ensuite, il s'était dit qu'il allait profiter de ces derniers instants avec elle.

Par ailleurs, il refusait d'être trop joyeux et proche d'elle. Même si parfois il ne pouvait s'empêcher de sourire quand il la regardait. Comme à cet instant. Elle était à quelques mètres d'eux, se tenant le ventre et le soleil derrière elle l'éblouissait. Il s'imagina qu'elle était enceinte de lui. Cette imagine restera gravée dans sa mémoire. Elle leur souriait en attendant qu'ils la rejoignent. Léandre avait remarqué que Marine n'était pas indifférente à son charme. Malgré la même forme des yeux que sa cousine, elle ne l'intéressait pas. De plus, elle lui rappellerait Jeanne. Et cela était impossible. Il devait continuer sans elle. Ou plutôt se laisser porter par la vie.

- C'est moi qui suis enceinte et pourtant je suis plus sportive que vous ! Cria Jeanne.

- Nous profitons simplement de ce qui nous entoure ! Répondit Léandre.

- Faites le plus rapidement, je commence à fatiguer. J'ai des kilos en plus !

- Ne vous inquiètez pas, bientôt nous pourrons vous rouler ! S'amusa Marine.

Jeanne lui lança un regard noir et repris sa marche.

- Elle est resplendissante n'est-ce pas ? Lui demanda Marine.

- Plus que resplendissante. Chuchota t-il le regard fixé sur le dos de Jeanne.

- Avez-vous encore des sentiments pour elle ?

Cette question le surprit mais il se força à garder un visage neutre. Que pouvait-il répondre à cela ? Le problème était que s'il se confiait, elle le dirait certainement à l'intéressée.

- Au regard de notre histoire, j'aurai toujours du respect et de doux sentiments pour elle.

- En tout cas, à sa place je vous aurais choisi. Le taquina t-elle.

Il fronça les sourcils.

- Elle n'a jamais eu à faire ce choix.

- Oui c'est exacte.

Marine rougit et détourna le regard vers une Église de style gothique.

Cette réponse était véridique. À aucun moment Jeanne n'avait eu le choix entre vivre avec Louis ou avec lui. S'il s'en était tenu à son plan, elle l'aurait certainement eu. Et qu'aurait-elle fait ? Il n'aurait jamais la réponse à cette question.

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