Chapitre XVIII: Des âmes soeurs.

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Chapitre XVIII : Des âmes sœurs.

Depuis trois jours, Louis avait délaissé sa suite dans un hôtel grandiose pour le petit appartement de Jeanne. Ce dernier plaisait à beaucoup de personnes. En effet, Anne, François, Émile et Alexandre se rejoignaient souvent à cet endroit. Comme ce soir, ils devaient venir chez Jeanne avant de se joindre à une soirée organisée par Jules. Le frère plutôt fêtard d'Anne.

Jeanne finit d'ajuster son chignon devant le grand miroir de sa chambre. Elle repositionna le collier que Louis lui avait offert pour son anniversaire. Le lendemain de leur première nuit. Un rubis en forme de cœur. Il n'aurait pu mieux choisir. Ce collier était un symbole parfait. De plus il s'accordait au bracelet offert par ses amis. Elle ne regrettait pas d'avoir franchi ce cap avec lui. Au contraire, elle se sentait libérée et pleinement épanouie. En fait, leurs caractères qui pouvaient sembler différents au premier abord se complétaient. Quand ils avaient fait l'amour, Louis lui avait montré d'une autre façon à quel point il l'aimait. Et pas une fois depuis elle n'avait pensé à Léandre.

Elle vérifia que son jupon ne dépassait pas de sous sa robe noire entièrement faite de dentelle. Louis apparut derrière elle et lui déposa un léger baiser dans le cou. Ce simple contact lui procura des frissons.

- Que vous êtes belle. Chuchota t-il à son oreille en la serrant par la taille. Elle pouvait sentir son souffle tiède contre son cou.

- Vous n'êtes pas mal non plus.

Il portait un élégant costume. Il avait mis un nœud papillon noir et ses cheveux étaient tirés en arrière. Il faisait plus diabolique qu'il ne l'était. Il était irrésistible. Par ailleurs, il n'avait pas encore mis ses chaussures vernis de la même couleur. Elle avait remarqué qu'il était souvent à pieds nus. Et cette habitude amusait la jeune femme. Il était un homme simple qui se fichait des règles de la société. Il vivait comme il l'entendait. C'est ce qui le rendait si unique.

Louis effleura lentement de la main l'épaule droite de son amante. Elle ferma les yeux. Puis, il suivit le même trajet mais cette fois avec sa bouche. Elle se retourna rapidement pour l'embrasser. Il l'en empêcha en reculant la tête. Elle le regarda méchamment. Il lui répondit par un sourire taquin. Il lui releva le menton et il lui déposa lentement des baisers dans le cou. Une nouvelle fois, Jeanne essaya de l'embrasser. Il réagit de la même manière. Elle se mit sur la pointe des pieds afin d'atteindre ses lèvres. Il recula une fois de plus. Désespérée, elle le poussa dans le lit derrière lui. Elle l'avait eut par surprise. Cette fois, ce fut elle qui le regarda de manière taquine. Il la dévorait du regard. Elle grimpa lentement sur le lit et d'une démarche de lionne, elle avança jusqu'à la bouche de son amant. Elle s'arrêta à quelques centimètres. À présent c'était elle qui était maitre de la situation. Ce fut lui qui rompit la distance. Ils s'embrassèrent passionnément pendant un moment puis il la fit basculer. Il se retrouva sur elle.

- Nous avons vingt minutes avant qu'ils arrivent. Murmura t-il.

En signe d'approbation, elle lui enleva sa veste de costume et commença à lui déboutonner sa chemise blanche. Doucement, il lui baissa les bretelles de sa robe.

- Si vous n'accélérez pas le rythme, nous allons être pris en flagrant délit. Fit remarquer Jeanne.

- Au moins ils seront au courant.

Malgré leurs nombreuses sorties entre amis, ils avaient réussi à cacher leur relation aux français comme aux américains. Même s'ils n'avaient pas été prudents lorsqu'ils avaient profité de chaque recoin pour s'embrasser. Donc leurs amis ignoraient que Louis logeait chez Jeanne depuis son anniversaire. Ils s'étaient mis d'accord pour officialiser leur relation ce soir. Ce qui tracassait Jeanne car elle ne savait pas de quelle façon elle allait procéder.

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