Chapitre IX « Une rose des jardins »

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Je traverse rapidement la cour est, puis la cour nord. Je veux rejoindre les écuries du palais. Hier, Blossom m'a montré comment y aller. Je dois bien avouer que cet endroit est génial. Il y des dizaines et des dizaines de chevaux tous plus beaux les uns que les autres. Je ne suis pas très objectives puisque je trouve absolument tous les chevaux beaux, mais je suis trop heureuse d'en trouver et d'avoir le droit de passer autant de temps que je le veux avec eux. Je peux aller les caresser, les panser et aider à les soigner. Eux au moins ne tentent pas d'enlever des jeunes-filles en prétextant les sauver pour en faire des concubines... Et en plus, je m'éloigne du palais, ce qui n'est pas négligeable.

― Mademoiselle Marie ? s'exclame une voix derrière moi.

Je me retourne et je vois Adil arriver à mon niveau en courant. Il me salue et je fais une petite révérence même si je ne porte ni robe, ni jupe.

― Bonjour Adil. Que me voulez-vous ?
― Ce qui m'amène est simple, même si je sais que ce que je vais vous demander va vous paraître impossible et grotesque mais, pourriez-vous accepter de parler seul-à-seul avec Son Altesse Kail ?

En haussant un sourcils, je le regarde un fraction de seconde de haut en bas, totalement incrédule.

― En effet, c'est impossible et grotesque. Au revoir, dis-je en tournant de suite les talons vers les écuries.
― Non, attendez ! me stoppe-t-il en attrapant mon poignet.
― Oui...? demandé-je déjà fatiguée pour la discussion à venir.

Au passage, je tire d'un coup sec sur mon bras pour arracher mon poignet de la poigne du conseiller. Je lui interdit de me toucher de cette façon, alors que je suis persuadée qu'il est au courant de ma véritable identité et de comment j'ai fini ici. Pourtant, il ne m'aide pas à partir, loin de là. Mais en y réfléchissant bien, je crois que je sais pourquoi il ne dit rien à personne. C'est son chef d'état qui a fauté, s'il fait appel au services internationaux, c'est finalement tout son pays et ses habitants qui se retrouverons... et bien... dans la merde, disons-le sans pincettes.

― S'il vous plaît mademoiselle Marie. Acceptez une discussion avec Kail.
― C'est lui qui vous envoie ?
― Du tout ! affirme-t-il en levant les mains d'un air innocent. Je viens de mon propre chef.

Mouais... De lui-même, sans que son sultan ne soit au courant de rien ? C'est cela oui...

― Et vous vous attendez à ce que je vous crois ? ironis-je en croisant les bras pour le jauger de haut en bas.
― S'il-vous-plaît, acceptez. Parlez avec lui rien que cinq minutes. Vous n'êtes pas obligé de le faire dès aujourd'hui, ni demain, ni même cette semaine. Mais faites-le je vous pris, continue-t-il presque suppliant.

Sans bouger, je continue de l'observer quelques secondes, impassible.

― Non.

Adil passe une main dans ses cheveux bruns.

― Je vois... je suis désolée, mais vous ne me laissez pas le choix...

Je recule d'un pas, peu rassurée.

― Vous vous souvenez de votre achat de bijoux un peu particulier, il y a quelques jours maintenant ?

Je me raidie à ses paroles. C'était donc Adil qui avait mes armes blanches maquillées en bijoux depuis tout ce temps ?

― Apparemment, oui.
― Me menacez-vous ?
― Non, j'essaie simplement de protéger les intérêts de mon sultan, et par conséquent, de mon pays.
― Quel est le deal ? Je parle avec Votre Altesse, vous me rendez les bijoux ?
― Certainement pas. Il est hors de question que je laisse des armes entre vos mains. Vous seriez bien trop dangereuse avec. Je ne veux pas que vous puissiez mettre en danger Son Altesse, si qui que ce soit dans notre entourage.
― Vous protégez bien vos intérêts...
― Je protège ceux qui me sont proches, même lorsqu'ils font des conneries, même lorsqu'ils me sont interdits, prit par un autre...

La Rose Des SablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant