9- Une nouvelle geôle

339 31 0
                                    


Je ne sais pas ce que m'a fait Loki mais il m'a bien sonnée. Quand je reprends connaissance, je ne suis plus dans la cellule dans laquelle je me trouvais avant. Pour être honnête, je n'ai pas la moindre idée d'où je me trouve ; mais je regrette presque ma première prison. Celle-ci est... moins agréable. Et aussi moins accueillante.

Je suis dans une cage de verre comme avant mais cette fois-ci, tout est sombre autour de moi. Au centre de la cellule, il y a une table et deux chaises. Je suis assise sur l'une d'elles et sur l'autre, Loki me regarde d'un air vicieux. Tout est sale, sombre, bruyant et très désagréable. Forcément, c'est Loki qui a choisi cet endroit : j'en mettrais la main à couper. Finalement, quand il voit que je me redresse son sourire s'agrandit et il penche la tête d'un air malicieux.

- Salut, Thania. Enfin tu te réveilles : j'ai failli attendre.

Me redressant sur ma chaise, je recule légèrement et affiche une moue fatiguée. Je lève ensuite les yeux au ciel et soupire : la tactique "rester silencieuse" ne va plus fonctionner maintenant.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Oh, mais c'est qu'elle décide à parler ! s'exclame-t-il. Bon, alors je vais te dire ce que je veux. Tu as essayé de tuer mon frère et je connais bien ce regard : dès que tu le pourras, tu réessaieras sans hésiter. Mais Thor était bien trop doux avec toi, je ne peux pas l'accepter.

À cela, j'esquisse un sourire avec de lever les yeux en l'air avec cynisme.

- Alors quoi, lui demande-je, tu vas me torturer ? Vas-y, je t'en prie. Je suis toute à toi.

Je tends mes mains enchaînées vers l'avant, et Loki pose les siennes sur les miennes en secouant la tête de gauche à droite.

- Non, m'arrête-t-il, pas ce genre de torture.

Il recule ensuite les mains et continue de me regarder de son air satisfait

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Il recule ensuite les mains et continue de me regarder de son air satisfait. Pour être honnête, ça ne me fait pas peur. Même pas un peu. Car après tout ce que Ronan m'a fait subir, supporter, je crois être capable de recevoir toutes les pénitences qu'il pensera pouvoir fonctionner. Sans broncher. Pourtant après quelques instants de silence, son regard change et j'avoue être curieuse. Je ne sais pas ce qu'il prévoie, mais il a l'air fier de son idée.

Finalement après un silence, il se rapproche de moi et plante son regard dur dans le mien. Ici, il me fait un clin d'oeil.

- Je sais que Ronan n'est pas un homme tendre, je l'ai déjà côtoyé. Tout comme j'ai côtoyé ton cher papa. Alors je ne vais pas te noyer, t'étouffer ou te brûler la peau, je sais que ça n'aura aucun effet. Je ne vais pas torturer qui que ce soit sous tes yeux, je sais que tu ne tiens à personnes. Cependant, je sais aussi autre chose : tout ce que tu m'as dit pour tenter de me berner, c'était vrai. Je sais reconnaitre ce genre de peine, crois-moi. Et je ne vais pas me priver de ces connaissances, au contraire. Je vais m'en servir.

Son regard se tord dans un sourire machiavélique et même si je reste de marbre, je sens que mon coeur s'accélère et que ma gorge s'assèche. Finalement, il s'adosse à nouveau au dossier de sa chaise et arque un sourcil dans un air satisfait.

- Tu vas souffrir, Thania. Et moi, je vais enfin comprendre ce qui se cache derrière cette carapace.

L'enfant du MalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant