𝑰𝒏 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒂𝒊𝒏

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟎

Il était environ 15h, le temps était doux, un léger vent frais se baladant dans les airs.

Dans la chambre d'Adrien, la température des deux corps chauds de nos adolescents diminuait doucement. Allongés sur le lit, côte à côte, Marinette sur le ventre, Adrien sur le dos.

- Marinette, elle le regarda dans les yeux je sais que ce ne sont pas que nos corps qui s'aiment, mais si nos cœurs le sont aussi, alors, qu'allons-nous devenir l'un pour l'autre ?

- Hm belle et bonne question. La réponse devrait être simple. Mais je comprends pourquoi tu me l'as pose. Théoriquement nous sommes tous les deux... toujours en couple.

Il caressait calmement son bras en l'écoutant.

- Comme moi, je suppose que tu es toujours amoureux et pourtant nous ressentons quelques chose d'unique tous les deux.

- Mais nous ne pouvons pas continuer comme ça. Vivre comme si cette situation était normale.

- Exactement...

Ils restèrent muets un instant, les deux réfléchissant de son côté.

- Nous devons leurs dire. Tu le sais hein..?

- Bien sûr, bien sûr.

- Adrien, j'ai une confiance aveugle en toi. Depuis le début de notre aventure en temps que super-héros. Ce que j'essaye de te dire, c'est que je n'ai jamais ressenti ça pour personne avant. La confiance est quelque chose de rare et très compliqué à obtenir. La tienne était une évidence.

- C'est très poétique ce que tu me dis la ma princesse.

- Te moque pas ! Dit-elle les joues roses.

Il rigolait en se tournant sur le ventre, passant son bras gauche autour d'elle.

- Ta confiance m'est très précieuse. Tout comme toi j'ai ressenti quelque chose de très fort. J'ai essayé de faire le point mais je t'avoue avoir la réponse depuis le début concernant ma relation. Malgré ça je n'arrive toujours pas à me convaincre.

- Que veux-tu dire ?

- Et bien, qu'avec Kagami j'ai beaucoup ramé et que je n'aime pas baisser les bras, seulement je me rends compte que certaines choses ne peuvent changer et que je dois admettre mériter mieux. Ça veut pas dire que notre relation est ennuyeuse ou même, enfin-

- Je comprends. Dit-elle en posant sa main sur la sienne. Je vis à peu près la même chose avec Luka. Je pense que c'est le bon moment pour en parler.

- Je t'écoute. Dit-il en se relevant pour s'asseoir en tailleur. La jeune fille faisant de même.

- Je t'ai déjà vaguement parler de notre relation, que je voulais plus mais que lui gardait une certaine « prestance » face à moi. Je me rends compte malgré tout que je suis fortement attaché à lui, c'est une personne adorable avec un cœur si grand. Seulement je découvre une attraction avec toi que je n'ai jamais eu avec lui. Notre aventure est récente et pourtant je n'ai pas peur de m'engager... avec toi.

- Je-

- Chut. Ne réponds rien. J'ai pas terminée. Dit-elle en lui mettant son index sur la bouche.

Ce dernier donna un petit coup de langue comme un chat ferait pour boire son lait. Marinette recula aussitôt surprise, le garçon souriant en fermant les yeux, son nez tout retroussé.

Mon dieu il est à croquer. Pensais la bleutée.

- Enfin hum.. après ta venue et notre, dérapage, Lukas est venu sonner à ma porte comme convenu. Nous devions nous retrouver chez moi à 20h sauf que les événements précédents m'avait complètement retourné et je n'osais même pas me retrouver dans la même pièce que lui. Au moment ou la sonnette retentît, j'ai avancé vers cette porte qui nous séparait, n'osant pas l'ouvrir. Je sentais sa présence et elle me gênait. Quand il leva la voix pour prononcer mon nom mon coeur a rater un battement.

Elle continuait d'expliquer au garçon qui l'écoutait attentivement. Son visage était très expressif.

- Enfin pour terminer, ce fut un échange assez gênant, plutôt triste car je ne voulais pas de ses étreintes. Le fait qu'il veuille me toucher pour m'embrasser ou juste me tenir la main me mettait mal à l'aise et ensuite est venu la colère qui s'était manifestée après l'incompréhension.

Marinette se perdit dans ses souvenirs en reprenant peu de temps après.

- Il mérite de véritables explications. Je n'ai fait que le repousser et lui dire que je n'étais pas d'humeur à le recevoir. Lui avouant seulement avoir un lien avec toi. Seulement que... tu me faisais de l'effet et que je n'étais pas prête à lui en parler tout de suite.

- Comment a-t-il réagi ?

- Et bien il était en apparence calme, mais je sais qu'au fond de lui il était très en colère, mais je n'aurais su dire contre qui. Toi, moi... les deux.

Adrien laissait apparaître une grimace sur son visage.

- Ce n'était pas plus joyeux de mon côté... Kagami est partie les larmes aux yeux et crois moi, venant d'elle c'est assez troublant. Je l'ai vu 2 jours après, juste avant de commencer notre cours d'escrime. Je lui ai parlé de notre relation sans trop de détails, que mes sentiments étaient brumeux et qu'une autre fille attirait mon attention... je t'avoue que c'était dur de sortir ces mots de ma bouche sur le moment. C'est la première fois qu'elle ratait un cours d'escrime. Sa mère m'a tout de suite appelé pour me demander la raison. J'ai fait bonne figure devant elle mais... je m'en voulais terriblement de lui faire subir ça.

- Nous devions le faire. Ils méritent de connaître la vérité et je refusais de faire durer ce secret.

- Tu as raison. Bon ! Tu as faim ?

- Hmm... un peu quel heure est-il ?

- 15h43. Je t'amène de quoi grignoter.

Quand il revenait dans la chambre, la bleutée se mordilla les lèvres en apercevant le plateau remplie de biscuits.

- Olala !

- Ça ne vaut pas tes viennoiseries, mais c'est tout aussi fait maison !

La légère odeur de beurre et de sucre attira l'attention du kwami rouge. Elle se posait sur l'épaule de Marinette en attendant le verdict de celle-ci.

- Mais oui ma Tikki ! Prends-en autant que tu veux.

Elle voletiga vers les pâtisseries pour en grignoter quelques-unes.

- Hey j'y repense, avec tous ces événements je n'y ai pas vraiment porté attention mais, notre exposé ?? C'est pour lundi...

- Euh- ah oui et bien au travail !

- On avait commencé chez moi mais on peut très bien continuer chez toi et je terminerais de peaufiner chez moi.

- Ça me va ! Sinon je te retrouve en héros sur ton balcon pour t'aider à le faire ?

- A ta guise ! Mais ce ne sera pas long ne t'inquiète pas.

Sur ces paroles, ils continuèrent d'avancer sur ce travail à deux, des biscuits chauds entre les mains.

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