MAT,

Chapitre 25

 Ma nuit avec Matt m'a ouvert les yeux, à mon réveil, mes yeux étaient posés sur mes griffures qui ornent son dos. J'ai souris stupidement en les observant. 

 Actuellement, je suis assise sur mon lit, je l'écoute tenter de me convaincre d'aller avec lui.

-Non, je ne viendrais pas, je vais profiter de ces trois jours qui s'offrent à moi, pour me reposer et valider mes demandes pour l'université.

-Ninna, tu seras seule!

-Et alors, je ne crains rien, toi-même m'a expliqué que rien ne pouvait m'arriver si je restais dans l'enceinte de la maison! alors cesse de me considérer comme une petite fille incapable de se défendre! dis-je en poussant un cri, Matt m'a basculé sur le lit, emprisonnant mes poignets dans ses mains.

-Tu me prouves que tu peux te défendre, riacane t'il, pourtant ce petit cri Ninna, murmure t'il en caressant de ses lèvres mon cou, m'invite à te protéger en restant avec toi!

-Non Matt, dégage rejoindre tes amis, il sont besoin de toi, alors amuses-toi, ou je ne sais pas quoi, mais pour une fois, j'aimerai que tu me fasses confiance.

-Ninna, siffle t'il en plissant ses orbes. Tu me caches quelques chose!

-Ok, je vais m'allonger ici, déclaré-je en effectuant mes paroles, glisser ma main dans ma culotte!

-Putain mais arrête! brame t'il en me relevant du lit avec rapidité. Tu es sérieuse?

-Non, rigole-je, Matt, je vais réviser, remplir mes dossiers, regarder de bon vieux films et je vais essayer pour la millième fois tenter de joindre Charly!

 je sais que Matt n'aime pas quand je parle de mon meilleur ami, je ressens de la jalousie, mais si il pouvait le connaître, il comprendrais que Charly est l'ami dont j'ai besoin depuis si longtemps, la personne qui est chère à mon cœur.

-Je vais devoir y aller Ninna, promet moi que si il y a le moindre soucis..

-Oui je te le promet, que j'irai direct me cacher dans le labo de mon père. déclare-je fermement. Ses lèvres se posent sur les miennes, j'approfondis notre baiser, peut etre est ce le dernier, peut-être que cette nuit, je vais mourir. je veux me souvenir de la douceur de ses baiser, me souvenir que malgré qu'il soit un Alpha, il maintient sa puissance quand il est avec moi. Il se détache de mon corps, tournant le dos il marche en direction de la porte. Matt! susurre-je alors qu'il se retourne, je me presse pour me blottir dans ses bras.

-Ninna,

-Je t'aime Matt, avoue-je sous son regard brillant, ses lèvres se posent dangereusement contre mon cou, mon épiderme s'enflamme quand mon dos butte contre le mur. Mes hanches s'élèvent contre son bassin, sa main glisse entre ma ceinture et l'ourlet de ma culotte.

-Merde! crache t'il en mettant fin à notre étreinte. Ils sont en bas. me révèle t'il en posant son front contre le mien. Il rebrousse chemin jusqu'à sa table de chevet, il en extirpe un petit paquet qu'il m'offre. Ouvre-le, déclare t'il en m'observant déchirer le papier.

-Matt, c'est... oh merci! sourie-je en le prenant dans mes bras.

-Je vais te le mettre. Je l'observe me poser le pendentif du loup sur mon bracelet des légendes. Je serais toujours avec toi comme ca! me lance t'il en m'offrant un clin d'œil. Sois sage! déclare Matt avant de disparaitre de la chambre, me laissant seule face aux longues heures qui me séparent de Sarah.

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    Avant de partir, j'ai déposé mon bracelet des légendes ainsi que mon portable dans le tiroir de ma commode. J'ai revêtu une robe blanche que Selena m'a prêtée, Je marche à travers les bois éclairé d'une lampe torche, mes poils sont érigés, des bruits plus étranges que les uns des autres ne cessent de résonner derrière moi, j'ai envie de me retourner mais je ne dois pas le faire.

 Je pénètre dans la clairière, là où je perçois Sarah m'attendre. Elle est vêtue d'une robe noire, ses cheveux argentée brille par la lune. J'approche d'elle, tremblante.

-Tu es venue! je constate que tu as plus de courage que tu ne le laisse paraitre. Suis-moi! m'ordonne t'elle en se tournant pour avancer vers un bosquet. Invisible à l'humain, caché de mes mains, révèle toi pour elle comme pour moi! invoque t'elle avant de faire frapper son bâton trois fois au sol. J'observe le paysage changé, je recule de trois pas par l'angoisse qui me gagne, une chaumière datant du moyen âge se forme devant mes orbes. N'ais crainte, ici nous sommes à l'abri des regards indiscrets. dévoile t'elle en observant au loin derrière moi.

 Je pénètre dans l'antre de Sarah qui se presse de fermer la porte avant de frapper de nouveau avec son bâton. 

-Bien! clame t'elle. Es-tu toujours aussi sûr de toi?

-Oui, avoué-je.

-Dans ce cas! je l'observe faire des ronds avec son doigt. 

  Une table avec l'emplacement pour mes bras se matérialise, des meubles prennent place au fur et à mesure que je scrute la pièce.

-La souffrance qui va s'immiscer en toi ne sera que provisoire, tu dois durant le processus te concentrer sur une chose ou une personne, ne penser qu'à elle. Ses explications commencent à me faire peur. Allonge toi! je prends place sur la table, je glisse mes bras offrant aux yeux étrangers une position d'étoile. Une froideur envahit mes poignets, des liens enserrent mes membres, simple précaution! précise Sarah en serrant fortement les contentions. Maintenant concentre toi! suggère t'elle alors qu'elle entaille mon poignet pour me faire saigner, le liquide rouge qui s'extrait de la plaie coule dans un récipient. Une douleur similaire à la première prend vie elle aussi dans mon bras gauche, la même scène se déroule.

  JE me concentre sur Charly, je pense même que Matt à disparut de mes pensées. Seul Charly est là dans mes souvenirs. 

 Mon souffle court, je cherche Sarah du regard, les bols de sang ne sont plus sous mes poignets. J'angoisse, la peur d'avoir fait une erreur s'empare de mes pensées.

-Concentre toi! clame la voix de Sarah, je l'observe manipuler des bocaux, une nausée m'envahit quand je la vois approcher de moi avec un fœtus de louveteau. Le liquide qui enveloppe le bébé lui sert de cicatrisant pour mes plaies qui ornent mes poignets. Une brûlure d'une intensité irradiante s' écoule dans mes veines. Tu es réceptive, nous pouvons commencer!

  Ses mots font échos dans mon crâne, la douleur qui transperce mon cerveau, m'arrache des cris qui foudroie mes entrailles. Je comprends que la douleur que je vais ressentir ne sera rien comparé à celle que je ressens actuellement.