Chapitre 7

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    Cela fait deux mois que je vis ici, dans ce village ou tous les habitants se connaissent parfaitement. Au centre de ce lieu, se trouve une petite place qui dessert une épicerie, une poste.

Durant les semaines écoulées,j'ai fait la connaissance d'Olivia et Selena. Deux personnalités et deux fortes têtes et malgré cela, elles sont vraiment adorables, le seul souci, c'est tenter de passer inaperçue avec elles, missions impossible. J 'apprécie tout particulièrement quand Olivia est chez nos parents, car bizarrement Matt ne réplique pas une seule fois. J'ai appris que Selena était la future femme de Logan. Même que cette dernière soit là, il ne se gêne pas pour me faire tourner en bourrique. Ryan le mari d'Olivia est d'une gentillesse esquisse, il est à l'écoute de tout le monde, je crois qu'il est dans l'armée car j'ai entendu une conversation entre lui et Matt et ce dernier disait "tu es lieutenant et tu doit t'entraîner sans cesse!" ... Ryan, Selena et Olivia, m'ont expliqués certaines règles à respecter impérativement si je décidais d'aller me promener à travers les bois... Choses absurdes car je suis une trouillarde dans l'âme donc m'engager seule à travers les bois, très peu pour moi! et je reconnais que depuis l'histoire que Logan m'a conté dans l'avion sur une meute isolée, je flippe toute seule.

Je marche à travers le chemin de randonnée qui coupe les prairies, cela fait déjà deux bonnes heures que je suis partie de chez mon père, j'ai traînée par ci par là, observée les animaux qui ne faisaient même pas attention à moi, j'avais besoin d'être seule et de réfléchir. Après avoir envoyé mon message à Charly, j'ai réfléchis longuement et je projette dans un futur assez proche de repartir en France. Matt m'a bien fait comprendre que je n'avais pas ma place ici, et d'après Logan, il n'a pas de copine, un espoir d eplus que je perds car vu son age, j'aurais juré qu'il allait se mattre en couple avec elle . Ce qui signifie que jamais il ne partira de chez sa mère. Je pleure souvent la nuit dans mon lit à l'abri des regards. J'ai dévoilé mon projet à Charly, sa réponse fut brève: "Ninna tu me fais chier! Tu te défiles et si tu ne fais pas d'efforts à affronter ton problème, je dévoile à ton père la vie que tu as eut chez ta mère!" J'admets qu'il n'y a pas été avec le dos de la cuillère, les menaces de tout avouer m'ont fait réfléchir mais je ne pourrais pas supporter cette vie encore longtemps.

J'ai 'intégré mon établissement scolaire, deux semaines après mon arrivée et j'y suis restée en tout et pour-tout deux heures vingt-cinq, tout simplement car je suis arrivée au moment des stages, pour moi, il était trop tard donc je suis revenue avec une pile de manuels, de livres pour tenter de rattraper mon retard! Ceci ne me pose pas de problèmes, ce qui me dérange, c'est le lundi qui arrive, je fais réellement ma rentrée avec tous les étudiants qui reviennent de stage. Malheureusement pour moi, j'ai appris pas plus-tard qu'hier soir, que j'irai à l'école avec Matt... qui d'après le sourire qu'il a eut sur ses lèvres ne m'annonce rien de bon! Enfin bref, voilà les raisons qui m'ont poussées à prendre l'air pour respirer la nature et vider mon esprit.

Des aboiements lointains parviennent à mes oreilles, je scrute le paysage autour de moi pour observer si une personne promène son chien. Rien ne s'offre à ma vue, quand le son retentit de nouveau, je me lève de la pierre que je réchauffait avec mon fessier pour tenter de découvrir le lieu d'où provient les aboiements constants que je perçois. Le bruit m'oblige à rentrer dans les bois, j'inspire fortement tout en m'élançant sur le chantier caillouteux. Je regarde à droite, les sons sont plus clairs, plus distinct, alors sans réfléchir je marche dans cette direction. Depuis de longues minutes, j'ai quitté le chemin sans m'en rendre compte, j'écarte les branches pour me frayer un passage. Un couinement douloureux me fait frissonner. Je repousse deux grosses branches pour enfin arriver au lieu des plaintes. Je reste fascinée par la vue qui s'offre à moi, une étendue de verdure se fait fendre en deux par une rivière. J'approche de la rive, la fraîcheur qui s'évapore de l'eau me glace le sang. Un petit jappement m'oblige à me retourner. Je recule de deux pas quand je tombe face à un bébé loup qui ne peut se relever. Je devrais fuir et retrouver le chantier pour rentrer mais je m'approche lentement vers cet animal.

MAT,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant