Chapitre sans titre 4

5.4K 356 18
                                        


-Bienvenue à la maison. Me dit mon père fièrement quand j'extirpe mon corps de la voiture, sous le regard sombre de Matt et le sourire amical de Logan. D'un pas hésitant, je rejoins mon paternel qui ouvre la porte de la maison pour me laisser entrer. La chaleur qui en émane me frappe en plein visage Je découvre ce lieu, tout est si vivant, deux cartables sont posés contre la console dans l'entrée, un fumet appétissant vient chatouiller mes narines, une légère mélopée de Chopin se joue en fond, spring waltz pour être précise. je continue d'observer, du hall d'entrée, une énorme salle me fait face, les murs sont clairs parsemés  des photos de pleine lune avec des loups devant,je les admires de loin. Les mots de Logan me reviennent fanfaronner dans ma tête,  Des frissons parcourent mon épiderme, un sentiment d'amour flotte dans cette maison, l'espace d'un instant, je ne me sens pas à ma place. Mon père porte son regard sur moi, le sourire qui trône sur son visage m'émeut, je baisse mes paupières tout en inspirant profondément, je n'ai pas le droit d'agir avec égoïsme. Alors je prends sur moi, je sais qu'il a fait des sacrifices pour que je puisse venir vivre ici vers lui et je n'ai pas le droit de lui pourrir la vie car être malheureuse c'est mon quotidien à moi pas à lui! En ouvrant de nouveau les yeux, je les poses sur une femme qui me fait face, ses deux mains sont jointent devant elle. Elle est d'une beauté renversante, un aura de douceur et de gentillesse l'entoure, je sais qui elle est, la compagne de mon père depuis de longues années maintenant. Je ne peux m'empêcher de sourire quand elle approche de moi pour me prendre dans ses bras.ses cheveux blonds ondulent le long de son cou, ses yeux marrons me percent, son sourire qu'elle m'offre m'émeut.

-Ninna, je suis si heureuse de te voir enfin à la maison! Je me raidis un instant car ce contact ne m'est pas familier surtout par une femme, le seul qui pouvait agir ainsi était Charly. J'absorbe à travers mon sens olfactif son odeur qui s'étend dans mes entrailles. Je réalise que mes bras sont toujours le long de mon corps, je ferme mes paupières tout en relevant mes avant bras que je dépose dans son dos. Approfondissant son étreinte qui éveille en moi une plénitude incommensurable. Je me sens toute bizarre en faisant de même avec une femme. Elle dégage vraiment une aura...de maman.. Des cris de joie se propage vers nous, en peu de temps, un vacarme d'une chevauchée sauvage mené par un troupeau d'équidés totalement déchaîné descends les escaliers. Notre étreinte se fait interrompre par une petite bouille qui m'observe. Norah se retire pour laisser place à la petite fille qui ne me quitte pas du regard.

-Tu es belle. Me souffle-t-elle d'une petite voix. Je me baisse à sa hauteur tout en lui souriant. Dans un geste tendre, elle enserre mon cou de ses mains. Tu pourras me lire des histoires. Me demande-t-elle quand son frère jumeau approche à son tour.

-Tu es notre sœur ? demande son frère jumeau.

-Non ! Intervient une voix que je commence à trop entendre à mon gout. Matt...

-Maya, lâche Ninna, elle vient de loin. Laisse-moi te présenter mes enfants. Ici tu as les jumeaux, Byron et Maya. Olivia ma fille vit avec son mari, elle s'excuse de ne pouvoir être présente ce soir. Et lui, c'est mon fils aîné, Matt.  j'ai du tuer un chat noir dans une vie passée, je savais qu'elle avait quatre enfants  mais pourquoi lui! je ravale avec facilité mon ecoeurement de savoir que je vais vivre sous le même toit que lui!Je crois que vous vous connaissez?

-Oui madame, dis-je tout en souriant avec un léger gout amer dans la bouche.

-Norah, pas de madame ! m'ordonne-t-elle tout en me souriant. Bien passons à table déclare-t-elle. Matt conduit Ninna au vestibule qu'elle puisse se défaire de son manteau et place là à tes côtés, vous avez presque le même âge, tu pourras lui expliquer le lycée. déclare-t-elle sous ma grimace de savoir que je vais passer le repas à ces cotés. Matt est surveillant dans l'établissement que tu vas intégrer après les vacances. Là c'est sûr, je suis née le lendemain de la chance, qui m'en veut à ce point pour me faire subir des obstacles aussi merdique !

Matt toujours aussi gentil à mon égard me tire par le blouson pour que je le suive. Arrivé dans un couloir, ce dernier me plaque contre le mur, ses mains attrapent les bords de ma veste qu'il commence à me retirer pour finir par l'accrocher à une penderie. Je ne dis rien, je l'observe avec nonchalance.

-Je te préviens, ta vie je m'en fou, ta venue ici je m'en bats les couilles. Fou pas la merde entre ton père et ma mère, Tu ne m'adresses pas la parole et tout se passera bien entre nous! Mais n'oublie pas princesse, je te promets que si tu oses une seule fois ne serait ce que de penser à semer la zizanie sous mon toit, le jour où nous serons seuls toi et moi, je te le ferais regretter! m'avertit-il d'une voix remplie d'amertume, de colère.

-Alors de un, tu ne me connais pas, tu ne me juge pas. Si j'avais su que tu étais le fils de Norah, crois moi j'aurais préféré resté enfermé dans la cave de chez ma mère! Avoué-je en réalisant de ce que je venais de dire. Je ne t'ai rien demandé, je me fou de toi, de ta vie, tu me fou la paix et tu ne verras même pas que j'existe, je serais dans ma chambre alors à nous de faire que nos chemins ne se croisent jamais! Déclaré-je en portant mon regard sur un trait noir qui dépasse de son biceps, car en ce moment, l'homme le plus con de la planète porte un jean posé sur ses hanches et un tee-shirt dont les manches sont roulées en boule sur ses bras. Et, quand à ta menace, tu peux te la foutre ou je pense, je n'ai jamais laissé des connards de ton espèce me faire chier, alors crois-moi, ce n'est pas toi qui va commencer !

- Il me tarde de te voir en action, tu arrives à bouger ton cul sans difficultés ? Se moque-t-il en arrêtant ma main qui était prête à le claquer. Logan n'est pas là pour te protéger princesse, recommence encore une seule fois à tenter de me frapper, tu regretteras d'être venue ici en Irlande ! Menace-t-il d'une voix sincère. Certes ma mère t'a dit qu'elle était heureuse de te voir enfin à la maison et pour ne pas entacher leur bonheur, j'ai accepté de partager ma piaule pour que tu sois à ta place sous mon toit! 0 ces mots, mon sang pulse dans ma carotide, je vais partager une chambre avec lui, cet être ingrat, déplaisant et oh je ne sais plus, je pourrais dire tellement de chose que je les gardes pour la suite car je sais que lui et moi nous ne sommes pas à notre dernière disputes!

-Les enfants crit mon père pour nous appeler, je le remercie mentalement, je me pousse de mon partenaire qui m'observe les yeux plissés avant de rejoindre les seules personnes qui sont heureux de me voir.

-Puis-je allez dans votre salle de bain? Demandé-je quand je sens ma lentille commencer à me brûler. C'est la petite Maya qui me conduit, après avoir fermé la porte à clé, J'observe mon regard à travers le miroir, le marron de mes yeux n'est pas homogène, de mon doigt, j'extirpe ma lentille de contact dévoilant à mon reflet mes yeux vairons, une des hontes de ma mère, que mes orbes soient d'une couleur différentes. J'aime la particularité du bleu de mon œil, ma mère a su me faire les détester, alors quand deux coups se portent à la porte, je replace rapidement la lentille et je rejoins le repas.

J'observe l'amour qui règne autour de la table ronde, mon père écoute avec attention la journée scolaire des jumeaux, il les considère comme ces enfants et je dois dire qu'ils sont vifs mais adorables, par moment, je sens le regard de Matt qui pèse sur moi mais je me demande toujours pourquoi il ne me regarde pas en face. À plusieurs reprises Norah a voulu que je lui raconte ma vie en France, et plusieurs fois, je lui ais mentis car je ne veux que personne ne découvre ma vie passée! 

MAT,Où les histoires vivent. Découvrez maintenant