Auprès De Toi

Sous le masque d'une âme perdue

Le  son  de  nos pas résonne  dans la rue comblant  ce  silence  froid  et  glacial.  La pluie  vient parsemer mes cheveux  châtain  de  ces perles  morose  et  coule  sur mon  visage  effaçant  les  trait du  passer pour laisser  place  à la  suite.

Je  sers  le bras de  Mick  de  plus  en plus fort  à  mesure  que  nous avançons  vers ce  qui ressemble à  un  vieux  bungalow  en brique  rouge  mal entretenue.  Le  quartier  dans lequel  nous nous trouvons est  assez simple  mais  est  vide  de  toute  émotion.

J’observe  aux  alentour notre environnement avec  appréhension  et  tombe  sur  une  vieille cabine  téléphonique  douteuse  avec  une lampe  qui illumine  celle-ci  d’une  faible lueur…  Bizarrement  cette  cabine  me  fait  plus flipper  que  le reste  car pour  moi  c’est  le  symbole  des  vieux  films  d’horreur.

Tu n’es pas  dans  une fiction… tout ce qui t’entoure est réelle donc no stresse  !

Nous sommes plus qu’à un  mètre  de  l’habitation, et  mon  cœur ainsi  que  mon  cerveau déraille.  Ma respiration  s’accélère  et  je  perds mes  moyens…  je  me  stoppe  et  me  colle  contre  la façade d’une maison  la  main  sur la  poitrine,  essayant  de  calmer  mon  stresse.

- Célina… dit  Mick  inquiet.

- Ça va…  je  vais y  arriver. Faut  juste  que  je  me  calme...

- Je  peux faire  quelques  choses  ?

- Non. Laisse-moi juste  respirer.

- Ok…

Dans une  inspiration  je  regarde  le ciel une  fraction  de  seconde  avant  de  fermer  les yeux  suppliant mon cœur de  s’arrêter.  Je  serre  les poings  pour retenir  mes larmes  de  détresse  et  demande  à  Mick quelques  choses  que  je  sais  déjà  mais que  j’ai besoin  d’entendre  ;

- Rappelle-moi  pourquoi  on  est  la  ?

- Pour  ce  qui a au bout  de  la  rue…

- Demande-moi de  faire  demi-tour…

- Je  ne  peux  pas…

- Pourquoi  ?  dis-je  en ouvrant  les  yeux.

- Car on  doit  en finir avec  ce  passé  qui n’est  pas le  nôtre.

Mon cœur se  calma tout  doucement  et  mon  cerveau  se  recentra  sur  ce  qu’il  désire. J’avais  besoin qu’il  me  rappelle pourquoi  on  faisait  tout  ça  et  pourquoi j’ai fait tout  ces  sacrifices…

- Tu ne  me  lâcheras pas  hein  ? dis-je le  regard  dans le  vide.

- Jamais…

Je  tourne  la tête  vers  la  maison  de  Mikilson  et  prend  mon  courage  à deux  mains.

- On peut  y  aller…

- T’es sur  ?  On  peut  attendre  encore  un  peu, si tu  veux.

- Non… celà fait  15  ans que  j’attends.  Dis-je  en le  tirant  par le bras.

Un pas devant  l’autre  je  trace  la  toute  dernière  ligne  droite  éclairé  par les  lampadaires  aux  couleurs jaunâtres. L’orage  s’éveille  au  dessus de nous  et  la pluie  s’accéléra  au  même  rythme  que  mon  cœur. Je  pouvais sentir  le  stresse  de  Mick  qui grandissait  lentement…  mais  on  ne  peut  plus faire demi  tour.