Chapitre 15 : Vieille habitude
Hange ouvrit les yeux. Elle dépeigna rapidement l'environnement qui l'entourait et reconnu rapidement l'agencement de sa chambre. Elle jeta un rapide coup d'œil à sa camarade et constata qu'au vue de l'état de ses cheveux, la blonde devait dormir depuis une heure.
Elle ne chercha pas à comprendre comment elle était passée des abords du feu auprès duquel elle s'était endormie à son lit, ayant l'habitude qu'un de ses collègues, souvent Moblit ou Keiji, la ramène dans un endroit plus confortable pour y passer la nuit.
Elle tourna dans son lit, alternant le côté droit avec le gauche. Au bout de deux heures, elle déclara intérieurement sa nuit comme étant terminée, touchée une nouvelle fois par une de ces insomnies.
Elle décida de ne pas perdre son temps et se leva lentement, pour ne pas réveiller Nanaba qui dormait profondément.
Elle attrapa la lampe disposée sur son chevet aux côtés de ses lunettes délicatement pliées. À l'aide d'une allumette qu'elle craqua, elle alluma cette dernière et partie explorer le monde de la nuit qui avait englouti le Quartier Général du Bataillon d'Exploration.
Ses pas traversaient machinalement les couloirs des dortoirs, n'ayant besoin d'aucune réflexion de sa part pour l'emmener à l'endroit précis où elle souhaitait passer le reste de sa nuit.
La jeune femme pénétra l'espace réservé aux hauts gradés du bataillon, section masculine.
Elle s'arrêta devant une porte qu'elle clancha délicatement. À sa grande joie, celle-ci n'était pas fermée lui offrant le loisir de pénétrer en toute simplicité dans ce lui normalement défendu.
Hange fut surprise de trouver son compagnon d'insomnie endormi sur une chaise. Le reflet bleu de la lune était capté par son teint pâle, relevant parfaitement la noirceur de ses cheveux. La soldate se plaça derrière l'homme pour améliorer son point d'observation. Il était étendu sur cette chaise, la tête penchée en arrière, reposant de tout son poids sur le pauvre cou du Caporal.
La jeune femme, peinée par le supplice que devait subir ledit cou, entreprit de déplacer le poids de la pression exercée sur la nuque.Elle posa délicatement une de ses mains sur le menton du noiraud, plaçant l'autre dans ses cheveux, prête à déplacer la tête de ce dernier vers un point d'inclinaison moins douloureux. Trop concentrée dans sa manœuvre, elle ne remarqua pas la proximité de leur deux visages, laissant maladroitement quelques unes de ses mèches folles caresser la joue de son nabot.
Levi endormit, frémissait au contact de la jeune femme. Hange retira rapidement ses mains, de peur de réveiller l'homme qui, pour une rare fois, avait trouvé le sommeil.
Reculant d'un bond, elle bouscula une chaise qu'elle s'empressa d'immobiliser. Le bruit provoqué par celle-ci déclencha un râlement du jeune homme.
Elle se surprit à rougir à l'entente de la voix grave et résonnante du noiraud. Elle ne pu s'empêcher de la trouver sensuelle, probablement influencée par l'heure tardive et la chemise légèrement déboutonnée de son collègue.
Après quelques instants de pause, Hange permit à son corps de se mouvoir de nouveau, constant que son ami n'avait pas été réveillé par sa maladresse.
Elle approcha délicatement la chaise qu'elle avait bousculé et l'installa près du noiraud. Elle y prit place, remarquant un petit papier relativement abîmé trônant sur le bureau de Levi, juste devant le corps de celui-ci.Cédant à sa curiosité, elle l'attrapa et s'empressa de le lire : « Promis, Quat'zieux ».
Elle reconnu immédiatement son écriture ainsi que le surnom qu'elle avait choisi pour signer ce message à l'intention du Caporal.
Dans ses souvenirs, Hange avait soigneusement plié ce papier, prenant garde de ne pas l'abîmer avant que celui-ci ne soit transmis au soldat. L'état détérioré dans lequel il se trouvait la laisser penser que le Caporal devait le conserver dans l'une de ses poches.
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Watashi Wa Hange Zoe
FanfictionMembre du régiment depuis cinq années, Hange Zoë, jeune soldate faisant ses preuves au sein du bataillon d'exploration, va vivre plus d'une aventure qui la propulsera au devant du champ de bataille, bravant les limites du courage, de la raison et de...