Watashi Wa Hange Zoe

ARC DU TITAN ETRANGE : Chapitre 4

Chapitre 4 : Dévouer son cœur.

                        Nifa observait ses deux compagnons quitter le sol pour rejoindre le sommet du mur qui les séparaient encore de l'impressionnant titan. Elle serrait contre son cœur une lettre que Dan lui avait remis, la priant de ne l'ouvrir que lorsque toute cette histoire serait terminée et que ses camarades et elle même seraient en sécurité.

Elle décrivit du regard celle qu'elle considérait comme un véritable mentor, une source même d'inspiration quant aux valeurs humaines et militaires qu'elle voulait incarner.

La brune leva le pistolet qu'elle avait à la main en direction du ciel, montrant toute la longueur de son bras mince. Elle appuya sur la détente, laissant apparaître aux yeux de tous une épaisse fumée colorée. Rouge, le signal était donné et l'ordre d'évacuation devenait officiel. Chacun compris qu'il devait abandonner ce lieu où il avait grandi en tant que soldats mais aussi en tant que camarades.

Il n'est simple pour personne de quitter un lieu cher à son cœur pour laisser l'ennemi le détruire à sa guise. Hange en avait bien conscience. Mais c'est une toute autre idée qui parcourait son esprit, ne cessant de lui dicter le moindre de ses gestes : l'obsession de mettre ses proches à l'abri.

Elle se retourna vers Nifa, imité par Dan. Le poing sur le cœur, elle fit un dernier signe de tête à sa protégée, prenant presque les airs d'un dernier adieu aux yeux de la rouquine.
Nifa ne pouvait cacher l'inquiétude de son esprit, mais comprit par ce geste symbolique qu'elle ne pouvait décevoir sa supérieure. Elle avait sa confiance. Elle avait une mission. Elle ne pouvait pas la décevoir.

                        Hange observa la rouquine prendre ses responsabilités à bras le corps. Elle ameuta Keiji et Abel pour récupérer le corps inconscient de Moblit et le charger dans le chariot. Elle avait accepté la requête de la scientifique qui savait que celle ci serait rondement menée.

Hange était fière, fière de voir à quel point l'unité qu'elle avait créé était soudée et fidèle, au point d'agir sans même lui poser plus de question.
La jeune femme sentit la main de Dan agripper le tissu de son tee-shirt : « Hé Hange, tu crois que ça fait mal de ... mourir ?

Hange : - Je n'en sais rien, tout ce que j'veux c'est que se soit rapide

L'homme resserra sa poigne, ne pouvant se résoudre à laisser sa camarade mourir à ses côtés. Lui même n'en avait plus le courage. « Ça m'fait peur » réussit-il a prononcer entre deux battements de cœur.

La leader posa son poing sur le torse de l'homme, lui offrant un dernier regard doux et apaisant dont elle avait le secret : « On a encore une chance de s'en sortir vivant. Il est rapide, mais si je lui crève les yeux ça devrait le ralentir suffisamment pour que tu puisses atteindre sa nuque. Dans mon état je ne peux pas faire de mouvements vifs, mes brulures me font mal ... Je risquerais de nous tuer tous les deux si j'me rate. Tu es le seul qui puisse nous sortir de là Dan ».

Le soldat hocha la tête. L'espace de quelques secondes il avait oublié qu'il avait offert son cœur à sa leader et à son Unité. Il acquiesça, saisissant les poignets de son équipement tridimensionnel, montrant sa volonté d'en découdre avec leur ennemi.

Il posa sa main sur celle d'Hange, toujours posée sur son cœur. L'homme douteux et craintif avait de nouveau laissé place au soldat vaillant et courageux qu'il était.
Mourir ne lui faisait plus peur si c'était pour assurer la fuite des soldats présent dans la forteresse. De plus, il croyait en l'intelligence d'Hange. Son plan pouvait marcher. S'en sortir tous les deux, c'était tout ce qu'il pouvait espérer.