ARC FETE DE L'HIVER : Chapitre 3

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Chapitre 3 : Les liens du deuil

                                  Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis la visite du laboratoire par l'Escouade Tactique. Plusieurs jours durant lesquels, ni la Chef d'Escouade ni son Second n'avaient pris de pause dans leurs recherches, sans même s'offrir la distraction de fréquenter d'autres personnes qu'eux même.

Freinée dans ses travaux par l'absence d 'échantillons sains, Hange n'eut d'autre choix que de mettre en pause ses précieuses études.
Pour passer le temps elle laissait son corps flâner le long des ruelles du marché de Trost tandis que son esprit était attiré par une petite boutique aux abords chaleureux. Stoppant ses jambes pour en admirer les détails, elle se remémora la dernière fois qu'elle s'y était arrêtée : « Quatre ans déjà » murmura t-elle.

Elle ne mit pas longtemps à se décider d'y pénétrer, ressortant avec le même paquet qu'à sa dernière venue.

                     Hange marchait gaiement à l'idée de la visite qu'elle allait s'octroyer. Elle traversait les allées du cimetière sans avoir besoin de lire les noms inscrits sur les pierres, connaissant parfaitement l'emplacement des deux compagnons qu'elle s'apprêtait à revoir.

Elle s'arrêta devant deux pierres tombales, relativement abîmées par les épreuves du temps. La soldate s'agenouilla auprès d'elles, affichant un grand sourire amical destiné aux fantômes des deux dépouilles qui gisaient quelques mètres sous terre.

Chacune de ses visites lui pinçait le cœur, n'ayant de cesse de lui rappeler à quel point elle aurait aimé mieux les connaître.

                     Un léger air de nostalgie parcouru le visage de la brune, se mêlant à l'amertume et aux regrets d'une mort venue chercher ses deux victimes trop tôt.

Elle déposa délicatement le petit paquet qu'elle avait escorté avec soins aux pieds du nom « Magnolia » gravé dans la roche.

Comme pour témoigner de ses bonnes intentions, elle prononça de sa voix la plus douce : « Salut, Isabel, Furlan ».

Elle poursuivit sa contemplation des deux tombes, comme pour essayer de mieux connaître les deux défunts, espérant leur laisser la possibilité de communiquer avec elle.

                     Ses attentes furent vivement interrompues à l'entente d'une voix qu'elle ne connaissait que trop bien : « Oï Quat'Zieux, qu'est ce qu'tu fous là ? »

Sans même prendre la peine de vérifier l'identité de son interlocuteur, Hange lui répondit calmement : « La même chose que toi j'suppose, Levi  ».

Le noiraud s'approcha des tombes de ses deux amis si précieux, prenant place aux côtés de la jeune femme, s'accroupissant à son tour.
Il s'autorisa à caresser le nom d'Isabel du bout de ses doigts si pâles, tant il tolérait la présence de sa camarade à ses côtés, dans ces instants si pénibles.

Ses yeux furent attirés par le paquet offert par la brune à la défunte : « C'est quoi s'truc ? »

Hange : - Des biscuits, tu d'vrais les goûters, se sont les mêmes que ceux qu'j'avais offert à Isabel lors de votre première expédition et il m'a semblait qu'elle les avait adoré

Levi : - T'es quand même au courant qu'elle peut pas les manger ?

Hange : - J'sais qu'sa peu paraître fou d'offrir des gâteux à un mort, mais la fête de l'hiver approche et j'n'ai pas pu m'empêcher d'penser qu'Isabel aurait adoré ça ! C'est dommage qu'elle n'ait pas pu la connaître, j'imagine que dans les bas fonds ce genre de distraction n'existent pas

Watashi Wa Hange ZoeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant