ARC DU TITAN ETRANGE : Chapitre 8

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Chapitre 8 : Retrouvailles.


                      Au lendemain précédent l'attaque, le moral des soldats ainsi que celui de leur leader était au plus bas. Aucun d'eux n'avaient fermé l'œil depuis plus de vingt quatre heures. Les corps faiblissaient, réclamant plus de repos, et l'intellect fléchissait, accusant la malchance du destin.

La mort de Dan avait secoué tous ses camarades, ajoutant encore plus de désolation à la situation.

Les ordres de la Chef d'Unité avaient été clairs et les soldats qui le pouvaient organisaient déjà le chariot chargé de rapatrier les blessés.

Erd et Gunther avaient été chargé d'alerter l'unité de garnison la plus proche de la forteresse. Depuis les murs, ils transmettraient le rapport tenu par Hange au Major du Bataillon. Ce dernier ne devrait plus tarder à envoyer des troupes escorter les blessés, nécessitant des soins plus avancés que ceux prodigués au sein de la forteresse.

Du haut de la forteresse, Hange observait les équipes se relayer quant à la surveillance de la fissure béante dans son mur. Celle-ci nécessitait une vigilance rude et fatigante. Par chance, aucun titan n'avait encore été aperçu, confirmant l'hypothèse de la jeune femme. Face à ce qu'elle pensait être enfin sa première piste pour élucider le mystère du traitre, Hange se tourna vers son invité de marque, escorté la veille par l'escouade du Caporal.

Hange : - Encore toutes mes excuses pour cet accueil des moins chaleureux Monsieur Dauford, mais je suis sûre que vous comprendrez ma demande. Il est préférable que vous retourniez au sein des murs en même temps que nos blessés. La forteresse n'est plus un lieu sûr désormais.

Dauford : - Ne le soyez pas. Je comprends tout à fait. Mais au vue de ce que j'ai vue et des propos tenus par Moblit à votre égard, vous me voyez navré de ne pas pouvoir faire plus ample connaissance avec la Chef des lieux.

Hange : - Si l'envie vous dit, nous pourrions nous retrouver autour d'un verre où d'un thé lorsque le moment sera plus propice.

Dauford : - Oh ma p'tite, un vieux gaillard comme moi ne se laissera amadouer que par un cognac tout aussi ridé que lui !

Hange : - J'en prends bonne note.

Le veille homme partagea avec la soldate l'amour qu'il portait à la sciences et aux dévouement qu'Hange avait pour celle-ci. Il était sincèrement navré de ne pas pouvoir discuter plus avec celle que son jeune ami avait décrite comme sa muse. Il avait également conscience que la scientifique ne pourrait plus évoluer sans subventions et que, par conséquent, elle deviendrait rapidement l'un des talents gâchés par une société trop enfermée par l'opinion du clergé. Ils soupira longuement, repensant à ce qu'il était au même âge que la jeune femme, lui même contraint d'abandonner ses rêves de découverte scientifique pour se fondre dans le moule des hommes d'affaires.

Dauford : - Vous savez, à votre âge, j'avais les mêmes ambitions que vous. Je n'avais foi qu'en ce que je pouvais voir et apprendre de la sciences. Rien d'autre n'avait d'importance. Mais je n'avais pas votre fougue et je me suis laissé emporter dans les torrents des gens de la haute. J'ai baissé les bras et c'est une décision que je regrette amèrement.

Hange : - J'en suis navrée pour vous.

Dauford : - Vouloir percer le mystère des titans et leur origine est un projet bien ambitieux.

Hange : - J'en ai conscience. Mais je ne pense pas qu'il y ait d'autre moyen de s'en sortir un jour ou du moins, c'est une option qu'on ne peut pas ignorer. Ça ne changera peut être rien, mais c'est une idée à laquelle je veux m'accrocher de toutes mes forces, avec ou sans financement.

Watashi Wa Hange ZoeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant