Stay with me - Tokyo Revengers

Chapitre 7

-Cui. Cui Cui Cui.

Un poids sur mon nez me fait froncer les sourcils, mais je garde les yeux fermés.

-Laisse-moi dormir, oiseau de malheur, je peste en levant ma main pour le chasser.

Seulement, mes doigts se logent sur une chose d'une douceur incroyable. Attendez. Ma fenêtre n'est pas ouverte ! J'ouvre les yeux affolée, et mon regard tombe dans deux grands yeux rires.

-Cui Cui, rit Baji.

Nos nez se touchent, et ma main est posée sur sa joue alors que son souffle chaud s'écrase sur mes lèvres.

-Wow, t'es tétanisée par mon charme ?

-Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande en laissant tomber ma main.

-J'ai même plus le droit de te réveiller ?

-T'es sur mon lit, à califourchon au dessus de moi, et tu imites un oiseau. En plus d'être très ambiguë, cette situation est super bizarre.

Baji ricane et éloigne son visage du mien, avant de sauter sur ses pieds. Je me redresse silencieusement sans jamais le quitter des yeux.

-Irrécupérable.

-Qu'est-ce que tu dis ? Demande mon ami en observant les objets posés sur mon bureau.

Ses yeux s'arrêtent sur une petite boîte de laquelle il sort une chaîne en argent.

-Argh. Arrête de toucher à tout, je grogne en me levant précipitamment pour lui arracher des mains. On dirait un enfant.

-Génial, tu vas pouvoir me sortir, alors. Mickey et Draken se sont engueulés.

-Je sais, j'étais là.

-Le nouveau les a réconciliés, grâce à une histoire de crotte je crois...

Je souffle, soulagée. J'ai passé la moitié de la nuit à élaborer un plan pour les réconcilier, avant de m'écrouler de fatigue vers cinq heures.

-Il est quelle heure, en fait ? Je demande en fouillant ma penderie à la recherche d'une tenue autre qu'un pyjama.

-Seize heures.

Je laisse tomber mon jean, ahurie.

-Quoi ?

Je me précipite sur mon téléphone qui affiche un grand « 16h12 ».

-J'ai raté les cours... je peste en me laissant chopé au sol, adossée au lit.

-C'est pas si grave, ta mère t'a laissée dormir, en plus.

-Elle t'a ouvert ?

-Oui. Elle était même très contente de me voir.

Ma mère a toujours adoré Baji. Le voir redevenir une personne importante pour moi doit la ravir.

-Sors, je vais me changer.

Mon ami acquiesce et s'en va en refermant la porte derrière lui. Mon regard est attiré par une veste pendue à celle-ci. La veste du Toman.

Je secoue la tête pour me remettre les idées en place et m'empresse d'enfiler une tenue légère. J'attache mes cheveux bruns en une queue de cheval et range précieusement la chaîne en argent dans sa boîte.

Lorsque je descends les escaliers, des rires m'interpellent.

-C'était très bien trouvé ! Rit ma mère. Oh, coucou Emiko, ajoute-t-elle à l'instant où j'entre dans le salon.

Baji et elle sont assis au milieu du canapé et sirotent un petit jus d'orange de façon très coocooning. Je soupire et m'affale sur une chaise à table, avant d'engloutir les œufs posés devant moi.