Partie 2 : Chapitre 2

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PDV Mitsuko

L'odeur typique des hôpitaux me chatouille les narines alors que je suis affalée depuis une dizaine de minutes sur un siège près du lit. Lit dans lequel repose Emiko.

Je me souviens d'il y a une semaine, quand sa mère m'a appelée en larmes pour me dire qu'elle était en chemin pour l'hôpital.

Emiko a tenté de se suicider. J'ose à peine imaginer l'état dans lequel elle était pour vouloir mettre fin à ses jours.

J'aurais du être plus présente pour elle. On aurait peut-être pu éviter ça.

Mais au vu de la lettre qu'elle nous a laissé, je ne pense pas que ça aurait pu finir différemment. Je me raccroche au fait qu'Emiko est seulement dans le coma. Qu'elle est encore en vie, quelque part. Mais ça ne change rien au fait qu'elle n'est pas là. Et la voir ainsi allongée dans ce lit d'hôpital me brise le coeur.

Je viens presque tous les jours. La plupart du temps, je ne parle pas. J'attends juste. J'attends qu'elle se réveille, et qu'elle m'adresse son plus beau sourire avant de m'inviter à manger des œufs.

Pourtant elle reste immobile, ne cille même pas. On pourrait croire qu'elle est morte.

Mais je garde espoir. Emiko est en vie. Elle reviendra. Et je l'aiderait, cette fois. Je ne vais pas la lâcher jusqu'à ce qu'elle soit parfaitement bien.

-Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, je souris en me relevant. À demain, Emiko.

Mes yeux se posent sur son visage. Elle a l'air sereine. C'est ironique quand on sait qu'elle faisait des cauchemars quasi toutes les nuits.

Je fais volte-face et sort de la chambre, puis je récupère la lettre d'Emiko de ma poche. Mes yeux passent à nouveau dessus, lisant chaque ligne encore et encore. J'ai fini par la connaître par coeur.

Je suis tellement désolée. C'est égoïste de ma part, mais je suis partie. Parce que je ne peux plus vivre cette vie. J'ai été voir Kazutora un peu avant, et je lui ai lancé à la figure trop de choses horribles. Alors si tu lis cette lettre, Mitsuko, va le voir pour moi, s'il te plaît. J'ai dit que je ne vous pardonnerai jamais, mais c'est impossible. C'est moi qui doit vous demander pardon. Alors dis à Kazutora que je l'aime, et qu'il sera toujours mon meilleur ami.
Pardon, maman. Mais visiblement, je n'étais pas faite pour encaisser ce que la vie me lance à la figure. C'est pas grave. Et c'est pas de ta faute. Je commence à me sentir vraiment mal. C'est sûrement à cause des médicaments. Je vais y aller. Je vous aime, merci pour tout.

Mon téléphone sonne et je sors complètement de ma transe.

-Allo ?

-Mitsuko ! C'est Yuzuha. Hakkai et moi on t'attend devant l'hôpital. On s'est dit que ça pourrait te changer les idées de faire un bowling.

Wow. Je vais pleurer, c'est trop émouvant.

-Merci Yuzuha, j'arrive. JE VOUS AIME !

Ils sont trop adorables, c'est incroyable. Je cours presque jusqu'à la sortie de l'hôpital et saute sur la première silhouette qui se présente face à moi.

-Mais... mais lâche moi ! Bégaye Hakkai alors que j'entoure sa taille de mes bras, ma tête posée contre son ventre.

-Je t'adore, Hakkai ! Merci de vouloir me remonter le moral. Merci à toi aussi, Yuzuha.

Celle-ci m'adresse un petit sourire et je relâche son frère pour la suivre. Nous marchons quelques dizaines de minutes avant de finalement arriver devant un grand bâtiment.

Stay with me - Tokyo Revengers Où les histoires vivent. Découvrez maintenant