Stay with me - Tokyo Revengers

Chapitre 14

Le soleil est déjà haut dans le ciel alors que je passe le portail de l'hôpital. La température est très haute, alors j'ai simplement enfilé un débardeur et un short pour ne pas avoir trop chaud. Mitsuko, qui m'attend devant l'entrée, semble avoir eu la même idée que moi.

-Hey !

-Salut, souffle-t-elle avec détresse. L'intérieur est climatisé, entrons vite.

Je souris et la suit dans le bâtiment. Mitsuko semble savoir où se trouve Draken, et je lui emboîte le pas jusqu'à la salle devant laquelle nous arrivons rapidement.

-Toc toc toc ! S'exclame mon amie en entrant. Salut Draken !

Un sourire franc étire ses lèvres, et je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire. Draken est assis sur son lit.

-Salut. Vous allez bien ?

-Je te retourne la question, dis-je en refermant la porte avant de me laisser tomber sur une chaise. Bon sang, il fait trop chaud pour vivre.

Le second du Toman rit doucement avant de faire signe à Mitsuko de s'assoir sur le bord du lit, ce qu'elle s'empresse de faire.

Ils se mettent à discuter de tout et de rien, alors que j'appuie ma tête contre le mur en fermant les yeux. J'ai extrêmement mal dormi cette nuit. Mon cerveau était trop occupé à réfléchir à tous les détails de ma relation avec Baji. Pourtant, je ne suis arrivée à aucune conclusion. Une discussion s'impose alors.

Je pense que ma seule certitude est que je ressens bien des choses pour Baji. Mais quoi ? Je n'en sais rien.

À voir comment tout ça évoluera...

-Une main sur mon bras attire mon attention.

Mitsuko me dévisage d'un air transpirant l'inquiétude. Je lui souris et demande :

-Tu disais ? Désolée, je réfléchissais.

-Hakkai a été super impressionnant, hier, pas vrai ? Il a éclaté plein d'ennemis.

Je n'ai absolument pas vu le jeune homme de toute la soirée, sûrement trop occupée à surveiller Baji et Chifuyu du coin de l'œil...

-Oui, bien sur. Il a été incroyable !

Mon air faussement intéressé ne lui a pas échappé, et je vois ses sourcils se froncer.

-Tu...

-Bon, je devrais y aller, je la coupe en me levant. Je suis épuisée...

Ma phrase reste en suspens car la porte s'ouvre en trombe, laissant entrer deux silhouettes que je reconnais immédiatement. Baji et Chifuyu.

Je détourne le regard, le posant cette fois sur Draken qui parait intrigué de ma réaction, comme Mitsuko.

-Oh. Vous êtes là, remarque Chifuyu en déposant un bento sur le lit de Draken qui s'empresse de le dévorer.

Mitsuko les salue alors que je me lève soudainement.

-Je vais y aller.

Mes pieds me dirigent vers la sortie, et je suis presque en dehors de la chambre quand une main saisit mon bras.

-Attends, je vais venir avec toi.

Je me tourne vers Baji qui m'observe d'un air intrigué. Il salue simplement Draken avant de me tirer à sa suite en dehors du bâtiment. Toujours en silence, nous marchons jusqu'à un parc situé pas très loin de l'hôpital.

Baji se laisse tomber sur un banc et je l'imite, mes yeux rivés sur les enfants qui jouent devant nous.

-Tu vas bien ? Me demande-t-il.

-Je suis fatiguée, dis-je simplement en posant une main sur mon front. C'est de ta faute.

Baji hausse un sourcil et ses lèvres s'étirent en un sourire amusé.

-Pourtant j'étais pas avec toi cette nuit...

Le rouge me monte aux joues.

-Je réfléchissais !

-Donc t'as pensé à moi toute la nuit ? Je pensais pas que tu m'aimais autant, Emiko.

Je peste à voix basse. Il m'épuise encore plus.

Baji écarte mes cheveux de mon visage et les repousse sur mon épaule, avant d'embrasser ma pommette avec douceur. Je ne réagis pas, l'esprit tiraillé par toutes sortes d'émotions.
Devrai-je le repousser ? Est-ce que j'en ai envie ?

-Baji, moi, je suis quoi pour toi, en fait ?

-C'était ma question, ça, grogne-t-il.

-S'il te plaît, réponds moi sérieusement.

Le jeune homme semble réfléchir un instant avant d'approcher cette fois son visage du mien.

-Je suis amoureux de toi, Emiko.

Ses yeux rencontrent les miens, et tout se passe dans le regard. Je ressens presque son aveu, ainsi qu'une sensation étrange dans mon bas-ventre.

J'ai envie de l'embrasser.

Ses lèvres sont seulement à quelques centimètres des miennes. Il me suffirait d'avancer juste un peu, de franchir cette distance.

Une goutte s'écrase sur mon nez. Puis une autre en dessous de mon œil, et encore beaucoup d'autres partout sur moi. La pluie s'est mise à tomber d'un coup.

-Orh, toujours au meilleur moment, peste Baji en se reculant.

Je laisse échapper un petit rire et me lève. Le jeune homme me vole un baiser avant d'attraper ma main.

-On devrait rentrer, il pleut beaucoup, là, je souffle.

Baji semble réfléchir un instant puis esquisse un grand sourire.

-On va chez moi ?

Je rougis et pousse un grand soupir. Il y a pas vraiment d'autre solution.

-D'accord...

À peine ai-je répondu que Baji s'empresse de marcher avec un grand sourire, me tirant derrière lui.

C'est un canard, en fait...

Après une dizaine de minutes à marcher tout en discutant, nous arrivons devant chez lui. Sa mère sort de la maison au même moment et hausse un sourcil en nous voyant arriver. Elle avise la pluie, puis nos mains liées, et ses lèvres s'étirent en un grand sourire.

-Je vais voir ma mère ! S'exclame-t-elle en entrant dans sa voiture. Amusez vous bien, les enfants.

Je rougis encore plus alors que Baji soupire. Il ouvre la porte et m'invite à entrer. J'ôte mes chaussures que je range soigneusement. Le jeune homme me fait ensuite signe de le suivre jusqu'à sa chambre.

ARRRGH C'EST LA PANIQUE.

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Encore un chapitre court mais vous inquiétez pas j'en sors un autre très bientôt.