Je suis persuadé de n'avoir jamais autant bandé de ma vie.
Elle s'est donnée à moi, elle a abaissé ses défenses, m'a touché comme elle ne l'avait encore jamais fait... mais tout ça n'était qu'un jeu !
Un putain de jeu que j'ai indubitablement perdu dès que ses cuisses ont frôlé les miennes, que ses mains se sont refermées sur ma veste, que sa langue a tracé les contours de sa bouche, que son intimité a lascivement frotté la mienne... j'suis foutu.
Je la contemple se rétracter comme un félin, me dédiant ce regard qui me hurle "tu t'es fait avoir, mon beau", et j'ai envie de la rattraper. De la rattacher à mon corps brûlant de désir.
Je suis furieux, excité, frustré, amusé... une tempête d'émotions que je m'efforce de dissimuler derrière mon sempiternel masque.
La bonne blague, putain de merde !
Toute la salle a pu voir que j'étais en son total pouvoir. Je me suis couché, j'ai été faible, je l'ai laissée jouer avec moi comme je ne l'ai jamais fait avec une autre... et cette gaule, nom de dieu ! Elle veut pas redescendre !
Je fronce les sourcils et serre ma mâchoire comme un dingue tandis que sur scène, la diablesse qui vient de s'amuser à mes dépends (ou pour mon plus grand plaisir) ne me regarde plus.
Elle salue la foule en délire, tous debout à l'acclamer, à la siffler, à hurler des compliments largement mérités.
Moi, je ne peux pas me lever. Impossible. Tous pourraient constater la bosse majestueuse entre mes foutues cuisses !
Olivia se presse contre mon giron. Je l'avais totalement zappé... comme le reste du monde d'ailleurs.
Encore une fois, Lou m'a fait pénétrer dans sa bulle.
Et m'en a arraché sans ménagement, me provoquant une douleur lancinante qui refuse de s'effacer alors même que ma déesse se courbe pour saluer une ultime fois l'assemblée.
Sa silhouette enchanteresse disparaît derrière l'épais rideau rouge, je grogne comme un putain d'ours pour tenter de reprendre mes esprits.
Je suis complètement anesthésié, bordel !
—Et bien Giorgio... je comprends mieux pourquoi tu fréquentes cet établissement.
PUTAIN ...!
La voix sifflante de Firelli a un avantage : elle fait redescendre ma gaule immédiatement. Dès lors, je reprends pied dans le monde réel.
Je me tourne vers le serpent et affiche un regard de glace. Mais à quoi bon ? Il a bien vu le jeu de Lou, il a bien vu que j'ai plongé la tête dedans et la frustration qui en a suivie.
Ce connard n'est pas débile, loin de là. Alors il faut que je la joue fine. Je ne peux pas nier, comme je ne peux pas admettre toute la vérité...
—C'est une délicieuse distraction, en effet, dis-je d'une voix égale. Mais je ne te la recommande pas. Sous ses airs de femme fatale, Lou n'est qu'une gamine.
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Le Masque de la Lune - TOME 1 (Is it Love? Giorgio Maccini)
FanfictionLou : "J'imprime cette image sublime dans ma tête, comme tous les matins où je mesure la chance inestimable que j'aie de me retrouver en leur compagnie, à partager leur toit et leur amour. Ils sont ma famille. Ils sont tout pour moi." Giorgio : "Je...