Lou : "J'imprime cette image sublime dans ma tête, comme tous les matins où je mesure la chance inestimable que j'aie de me retrouver en leur compagnie, à partager leur toit et leur amour. Ils sont ma famille. Ils sont tout pour moi."
Giorgio : "Je...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Giorgio est là, il me tient dans ses bras forts et rassurants, au creux de mes draps.
J'observe son torse, il n'a pas enlevé sa chemise mais elle est largement ouverte... je hume sa peau rugueuse et douce, son odeur virile d'après l'amour... j'écoute sa respiration encore légèrement saccadée de notre récente étreinte...
Le moment me semble si irréel et si magique que j'aimerais me pincer pour vérifier que je ne suis pas en train de rêver.
Ses traits sont baignés par la lumière presque aveuglante de l'après-midi entamée... je crois, à vrai dire je n'ai plus aucune notion du temps. Celui-ci me paraît suspendu dans une bulle de bonheur que j'aimerais faire perdurer très, très longtemps.
Giorgio a découvert mon chez-moi, il a pénétré l'antre du loup - ou DES loups, plus précisément - et s'est approprié une nouvelle partie de moi. Un fragment que je tenais à cacher, que j'étais obligée de cacher... mais Jo' a permis que mon amant vienne sur nos terres alors même qu'il n'est pas au courant de notre nature profonde...
Cela veut bien dire que mes frères me font confiance, non que j'avais besoin de m'en assurer ! Juste... c'est idyllique. Cet instant précis où l'homme a qui j'ai donné mon corps et mon cœur repose entre mes draps, dans mon nid douillet, en sachant que ma famille approuve cette relation. Du moins assez pour lui permettre de pénétrer dans le manoir.
C'est prendre un risque, je le sais bien... nous le savons tous. Et c'est pour ça que Oku a utilisé des mots durs tout à l'heure.
Mais à quoi bon vivre si c'est pour vivre caché ? Je suis humaine, juste maudite par l'esprit du loup... je n'ai rien demandé, j'apprécie simplement cette vie que l'on m'a offerte, notamment parce qu'elle a atrocement commencé.
Et Giorgio est une parcelle de moi, désormais. Il s'est fait une place au fond de mon cœur, mes sentiments sont vrais, je les sens picoter délicieusement mes veines à mesure qu'ils grossissent. Que Luc et Oku n'aient rien trouvé sur l'imprégnation ne change absolument plus rien.
J'ai choisi, et je ne le regrette pas. C'est Giorgio ou personne.
Ce serait le bon moment pour lui dire que je l'aime, non ?
Bon sang, j'ai le cœur qui bat à mille à l'heure à la pensée de former ces trois petits mots qui revêtent tellement de sens à mes yeux...
(Et aux siens ?... qu'est-ce qu'il pense de moi, au juste ?)
D'accord, je ne suis pas une poupée remplaçable, ni un passe-temps. Je le sens bien. J'ai décidé de lui faire confiance, après tout. Même si c'est un homme compliqué, taciturne, lunatique et arrogant, je prends tout. Absolument tout.
—Giorgio ?
—Hm ?
Une boule de stress se forme dans ma gorge, bloquant ce que je voulais lui dire... je ne sais pas comment interpréter cette soudaine montée d'angoisse, je ne suis pas du genre à étouffer mes émotions. Je parle généralement franchement, mais là...
