Lou : "J'imprime cette image sublime dans ma tête, comme tous les matins où je mesure la chance inestimable que j'aie de me retrouver en leur compagnie, à partager leur toit et leur amour. Ils sont ma famille. Ils sont tout pour moi."
Giorgio : "Je...
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—Tu es sûre qu'un single malt de 1923 à 40 milles dollars le verre est impératif ?
Perdue sur l'écran de mon ordinateur, sur le point d'inscrire le prénom de la merveille de mon cabaret sur la liste des représentations à venir, je relève soudainement la tête vers Oku.
—Je veux le meilleur pour les amis de Lou. Ils ont été adorables avec ma petite perle ces derniers temps, et la soirée d'après-demain se doit d'être un retour en force d'exception. Alors oui, tu serviras ce verre à 40 milles dollars à tout ceux qui en désireront.
Le jeune japonais hausse un sourcil railleur. Je nuance donc mes propos avec un sourire en coin :
—D'accord, pas à tous, mais aux membres VIP présents à la table 1.
—Ça va en faire des verres, se plaint faussement mon barman. Entre les Carter, Matt, Lisa et les Nightmareden, on chiffre à plus de 300 milles dollars là !
Je suspends mon geste sur le clavier et pianote une mélodie inventée sur le bois sombre de mon bureau. Oku m'examine sans rien dire pendant un instant, puis s'exclame :
—Très bien, t'as gagné patronne. Je me rends. Rien n'est trop beau pour les amis de ma Loupette.
—C'est l'idée ! Lui fais-je avec un clin d'œil.
J'omets sciemment la mention d'une personne qu'il n'a pas cité, mais si j'entame le sujet Daryl maintenant, je risque d'énerver mon barman le plus doué... ce serait un mauvais calcul. Et ça bousillerait sûrement les plans du latino pour ce soir.
(Motus et bouche cousue, Katia !)
Même si, j'avoue... ça me brûle les lèvres de lui dire que Lou a un rencard chez le sulfureux brun dans quelques heures.
Mais Oku soupire doucement, ce qui me convainc que parler d'un sujet qui fâche n'est pas une bonne idée dans l'immédiat. Le pauvre semble abattu. J'en devine la raison avant qu'il ne lance :
—Demain soir, hein... je pensais pas qu'elle reprendrait aussi tôt, vu ce qu'elle m'a dit la dernière fois.
Oh, je le comprends... je n'étais pas là quand Lou a annoncé qu'elle ne se produirait plus pendant un moment dans mon cabaret, mais lorsqu'elle est venue me l'apprendre le lendemain de sa décision, c'était un choc intersidéral.
(Mais à ses arguments, j'ai vite rangé mon hébétement de côté.)
—Ça fait deux mois, Oku... je ne trouve pas que ce soit "tôt".
Il relève ses yeux noisette vers moi. Toute la tristesse qu'il retient y est empilée.
—Tu l'as pas vue au manoir, Kat... elle fait tout pour le cacher et nous dire que tout va bien, qu'elle a juste besoin d'une pause, elle...
