Chapitre 25 - POUR LA PROTÉGER

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J'ouvre les yeux 5 minutes avant la sonnerie de mon réveil

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J'ouvre les yeux 5 minutes avant la sonnerie de mon réveil. 3h55. Ça pique.

Il m'a fallu un peu de temps pour m'adapter à ce genre d'horaire, mais mon capo n'a jamais été un grand dormeur.

C'est encore pire depuis deux mois.

Je me lève, ferme mon lit, et me dirige vers la douche. Une fois celle-ci prise, je me mets en quête d'un costume pour la journée. Le choix est vite fait et quand je rejoins la cuisine pour y entendre le rapport journalier de Philippe, je l'y trouve en compagnie de quelques gars à qui il dispense des ordres.

Me voyant arriver, Phil disperse l'attroupement et me lance avec sa nonchalance habituelle :

Tu te lèves avec les poules, Syl'.

J'ai toujours détesté ce surnom mais ces derniers temps, je laisse passer. Généralement, je me contente de le remettre à sa place avec un regard entendu... ce qui, je me dois de l'admettre, ne fonctionne plus aussi bien que les premières années.

Phil adore me charrier. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais comme avec les nouvelles habitudes de mon capo, je m'adapte. C'est aussi ce qui fait un bon homme de main.

Je me lève avant mon boss, ce qui est normal, réponds-je.

Phil affiche un air sombre que j'interprète comme de l'inquiétude.

Ouais... si c'est normal pour quelqu'un de dormir trois heures par nuit.

Les plus grands esprits de ce monde ne dormaient pas plus longtemps, Phil. Comme Einstein, par exemple.

Einstein était cinglé.

Je le fusille d'un regard d'acier qui le fait soupirer bruyamment :

Tu vois ce que j'veux dire, Syl'...

Je sais bien ce qu'il insinue par là, en effet. Il ne se permettrait jamais d'insulter notre capo en ma présence, ni avec ses hommes d'ailleurs. Et d'un côté, il n'a pas tort.

Maccini n'est plus le même, c'est indéniable. Pendant les trois semaines de coma de Lou, il était méconnaissable... mais rien n'était pire que ce qui a suivi, lorsque la signorina s'est enfin réveillée et que la première chose qu'elle a faite était de venir au casino.

Mes ordres étaient simples : obéir à mon capo et ne surtout pas montrer la moindre faiblesse vis à vis de Lou. Oui, c'était on ne peut plus simple...

Mais quand j'ai vu ces deux idiota de Hank et Dan la foutrent à la porte du casino en la balançant comme un foutu sac poubelle, j'ai failli déroger aux ordres.

Ouh merde ça y est, t'es parti loin... plaisante faussement Philippe. Attends, je te fais du café pour réactiver tes neurones.

Je grogne sourdement mais lui suis reconnaissant de me détourner de ces pensées parasites.

Le Masque de la Lune - TOME 1  (Is it Love? Giorgio Maccini)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant