Chapitre 18 - VÉRITABLES SENTIMENTS

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Dès que leurs pas se font entendre dans l'allée de gravillons sinuant jusqu'au manoir, je me précipite hors de la cuisine, où je terminais de confectionner une tarte à la rhubarbe

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Dès que leurs pas se font entendre dans l'allée de gravillons sinuant jusqu'au manoir, je me précipite hors de la cuisine, où je terminais de confectionner une tarte à la rhubarbe.

(Tant pis si Svan et Sisko la trouvent avant que j'ai le temps de la mettre en lieu sûr...)

Je bondis, sautille partout en franchissant la porte d'entrée, puis trépigne d'impatience en voyant s'avancer la voiture empruntée à Jo'. Ce dernier apparaît d'ailleurs dans mon dos en riant doucement de mon inépuisable liesse. Ayu et Rin ne tardent pas à le rejoindre, elles aussi impatientes de revoir leur grand frère partit depuis une semaine. Les petites démones se chamaillent et piaillent aux côtés des frères Suédois, qui n'ont apparemment pas flairé l'acidité de leur tarte préférée...

La voiture se gare et mes jambes ne me portent plus : je laisse parler mes gènes de louve et me retrouve face à Luc avant même que celui-ci ne sorte de l'habitacle.

Je l'enlace aussitôt, respire son odeur d'encre et de papier qui m'avait tant manquée et murmure dans son giron :

Ne pars plus jamais...

Il rit doucement et me rend mon étreinte en posant son menton sur le haut de mon crâne.

Tu as accepté, il me semble, répond-t-il, taquin.

Faut pas m'écouter, je dis souvent des stupidités... la prochaine fois, je t'attache au fauteuil du salon !

Lucas rit de plus belle et me relève le menton de ses longs doigts de musicien.

Bon retour chez toi, Luc'.

Je suis heureux de rentrer, ma Louve.

Et mon câlin de bienvenue à moi, alors ?

Je tourne la tête vers Oku et m'apprête à répondre quand une crinière noire et une crinière à moitié verte bondissent sur lui en l'enlaçant. J'éclate de rire en voyant le visage gêné de mon meilleur ami, qui n'a pas l'habitude des élans démonstratifs... surtout venant de ses sœurs.

La pudeur japonaise !

Quand Ayu et Rin se décalent, je laisse la place à Jo', qui enlace notre frère en lui donnant de longues tapes dans le dos. Sissy et Lily se précipitent sur leur oncle de cœur et le couvrent de bisous, très vite suivi par une accolade plus virile de Svan et Sisko.

Je me dirige vers Oku, qui m'ouvre ses bras en grand. Je m'y blottis tout de suite et savoure sa présence en humant son tee-shirt sombre.

Anata ni aitakatta (*Tu m'as manquée), ma Loupette...

Toi aussi tu m'as manqué, Oku.

Il ne me serre que d'un bras et je ne me rends compte que maintenant qu'il tient quelque chose dans l'autre. Je me décale un peu et l'interroge du regard, quand je décèle les notes sucrées et fruitées qui émanent de la boite mystère...

Le Masque de la Lune - TOME 1  (Is it Love? Giorgio Maccini)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant